Traductrice : Moonkissed

Auteur : Jksmanga

Les autres durent regarder à nouveau ce qu’ils voyaient devant eux, ils se frottèrent même les yeux à plusieurs reprises, mais le spectacle était toujours le même. D’une certaine manière, les autres voyaient Siyrus comme une terreur. Pas tout à fait une brute, mais grâce à son statut, il pouvait peser de tout son poids sans s’attirer d’ennuis. Il bénéficiait de privilèges que les autres n’avaient pas, même s’ils étaient tous des descendants directs.

Et en ce moment même, un vampire qu’ils n’avaient jamais vu ni entendu parler auparavant, l’avait fait obéir d’un seul mot. Ce n’était pas le fait que ce soit impossible à faire, mais le fait que ce soit un autre vampire normal qui l’ait fait. Dans leur esprit, tous les vampires ici présents étaient au plus haut niveau, les meilleurs des meilleurs, sur le point de percer et d’évoluer vers le stade suivant. Quant à Siyrus, il en était plus proche que n’importe lequel d’entre eux en ce moment.

D’une certaine manière, la scène qu’ils observaient devant eux ne devrait pas se produire dans des circonstances normales.

Assis sur ses genoux, le visage de Siyrus était en lutte constante, comme s’il se battait contre quelque chose en lui.

Qu’est-ce que c’est, pourquoi ne puis-je pas bouger ? Siryus se dit en essayant de décoller ses jambes du sol, puis en levant les yeux, il ne vit que les cercles rouges autour des yeux de Quinn.

C’est à cause de cette personne qu’il utilise sa compétence d’influence ?

En observant la scène, les élèves commencent à réfléchir à une chose : qui est ce mystérieux vampire ? Certes, ils ne se mêlaient pas les uns aux autres et ne se parlaient pas parce qu’ils appartenaient à des familles différentes, mais s’il existait un vampire aussi puissant, ils auraient sûrement entendu parler de lui. Après tout, les rumeurs circulent toujours.

« Connaissez-vous son nom ? demanda l’un d’eux.

– Non, mais je l’ai vu traîner avec Rokene tout à l’heure. Peut-être sont-ils de la même famille ?

– Oui, c’est vrai, la quatrième, rêve, mais tu as raison, de quelle famille est-il ? »

Trop rempli d’émotions par ce qu’il faisait en ce moment, Quinn ne faisait pas attention aux mots qui se disaient derrière lui. Ce qu’il ne voulait pas, c’était se faire remarquer, et c’était justement ce qu’il faisait en ce moment. Il n’était pas certain que sa compétence d’influence fonctionnerait, mais après que Silver l’ait fait, c’était quelque chose qu’il voulait essayer.

« Explique-moi, dit Quinn avec ses yeux encore rouges. As-tu tué le Familier de Rokene ? »

Une fois de plus, Siryus n’arrivait pas à se défendre. Il ne pouvait même pas résister, cela allait bien au-delà de ce qu’un vampire normal pouvait faire.

« Oui, lorsque nous avons vu le lapin noir après avoir remarqué qu’il appartenait à Rokene, nous avons décidé de le suivre, puis nous avons vu le cristal qu’il tenait. Les autres l’ont piégé pendant que je le tuais, répondit Siryus.

– Maintenant, dis-moi pourquoi tu as fait ça. » demanda Quinn en regardant Rokene derrière lui. À ce stade, Quinn avait une bonne idée des raisons pour lesquelles les gens choisissaient de faire certaines choses et il voulait que Rokene l’entende, pour avoir confiance en lui.

« Parce que j’étais jaloux. » répondit Siyrus.

En entendant les premiers mots, Rokene n’arrivait pas à y croire. Pourquoi Siryus avait-il besoin d’être jaloux de lui ? Il était le meilleur descendant, connu de tous, alors que tous les autres le traitaient comme de la merde.

« J’ai vu la façon dont l’instructeur Clark le félicitait, la facilité avec laquelle il parvenait à contrôler son familier et à lui parler. Je ne comprenais pas comment il pouvait faire quelque chose que je ne pouvais pas faire. »

Avec la réponse à tout ce qui avait été dit et fait et la preuve dont ils avaient besoin, Quinn annula sa compétence d’influence et se tourna vers Rokene avec un sourire sur le visage.

‘Il a fait ça pour moi… mais pourquoi, on se connaît à peine’. Alors qu’il pensait à ces choses, il sentit une boule se former dans sa gorge et il eut l’impression que son cœur était vraiment touché. Une larme commença à couler de sa joue et à tomber sur le sol. Rokene se détestait à présent pour ses pensées précédentes. Il y avait eu de nombreuses fois où il avait voulu que quelqu’un l’aide, mais cette personne n’était jamais venue.

Puis la personne dont il parlait mal derrière son dos, celle qu’il pensait être comme les autres, l’avait aidé, même s’ils ne se connaissaient pas très bien. C’était ce qui l’avait le plus blessé, le fait qu’il ait jugé Buinn si tôt sans le connaître.

Maintenant que Siyrus avait le contrôle total de son corps, il était rempli de rage et Quinn avait le dos tourné. Il y avait un moyen simple de bloquer la compétence d’influence en premier lieu, et c’était de ne pas regarder directement dans les yeux.

« Petit con ! » cria Siyrus en sautant sur ses deux pieds et en se propulsant hors du sol. Il avait utilisé une telle force que la boue et l’herbe sous ses pieds avaient été soulevées.

Pour tous les autres, la vitesse à laquelle il sautait du sol était quelque chose dont certains d’entre eux ne pouvaient que rêver, mais pour Quinn, il pouvait entendre et distinguer chaque mouvement dès qu’il commençait.

Devrais-je esquiver l’attaque, ou peut-être le laisser me frapper ? Alors qu’il réfléchissait à ce qu’il devait faire pour ne pas se faire trop remarquer, il sentit que quelque chose d’autre se passait et réalisa qu’il n’avait pas besoin de faire quoi que ce soit.

Le poing de Siryus avait été arrêté, et l’instructeur Clark le tenait dans sa main. « Tant que je suis ici, il n’y aura pas de combat entre mes élèves à moins que je ne le dise. Retournez tous à vos tentes et dormez un peu. Quant à vous deux, venez avec moi et expliquez-moi ce qui s’est passé. »

« Mais monsieur, ce n’était pas la faute de Buinn, c’était à cause de Siryrus ! » Rokene tenta de s’expliquer.

‘Le nom de l’élève est donc Buinn, hein’. pensa Clark en emmenant les élèves et en ordonnant aux autres d’aller dormir.

Quand ils arrivèrent, il leur demanda de raconter leur version de l’histoire, laissant Siyrus commencer, mais Siryus n’avait pas mentionné que Quinn avait utilisé la compétence d’influence sur lui à cause de l’embarras, mais il avait dit qu’ils l’avaient accusé de certains méfaits auxquels il avait participé.

Lorsque Quinn donna sa version, il choisit également de ne pas mentionner l’utilisation de la compétence d’influence, et expliqua simplement comment il aidait Rokene à découvrir la vérité. Finalement, Clark estima qu’il en avait assez entendu. Il semblait que la seule personne blessée par cette histoire était Rokene. Il prit le cristal de Siyrus et le garda pour lui tout en disant aux deux de retourner dans leurs chambres, leur rappelant de ne pas s’attirer d’autres ennuis.

Dès qu’ils eurent quitté la pièce, Clark regarda à nouveau la liste des noms, à la recherche de l’élève connu sous le nom de Buinn, et il s’avéra que c’était le seul élève qui ne figurait pas sur la liste. Il s’allongea sur sa chaise et commença à réfléchir à ce qu’il allait faire pendant un moment.

En vérité, une telle chose aurait normalement été signalée. Bien que seuls les descendants et les chefs de famille aient le droit d’avoir des familiers, ce n’était pas si grave qu’un autre vampire en ait un. Il arrivait qu’un familier s’attache à un certain vampire, et ils ne pouvaient pas vraiment dire que c’était de leur faute.

Mais il y avait une chance que Buinn ne soit pas sur la liste et qu’il ne soit pas non plus un descendant direct. Si c’était le cas, il était fort probable qu’il soit exclu du cours actuel. C’est pourquoi Clark avait tant de mal à décider de ce qu’il devait faire. Il aimait presque tout ce qui concernait les familiers, c’est pourquoi il avait conçu son cours autour d’eux. Pour lui, il n’avait jamais vu de Boneclaw et en avait seulement entendu parler.

C’était une occasion unique pour lui de découvrir à quoi ressemblait un Boneclaw et il voulait voir Buinn grandir. Les raisons pour lesquelles le Boneclaw l’avait choisi l’intéressaient au plus haut point, et pour l’instant, il lui permettait de rester.