Chapitre 41 – Changements à l’Académie [2]

Traducteur/Checker : Phosphophyllite

Team : World Novel

-Clank ! -Clank ! 

Le bruit du métal qui s’entrechoque résonnait dans les environs, tandis que des individus s’entraînaient les uns contre les autres ou contre les marionnettes sur le terrain d’entraînement. 

Non loin d’eux, au milieu du terrain d’entraînement, un garçon solitaire rengainait et dégainait le katana qu’il tenait entre ses mains. 

Comme il s’agissait d’un spectacle courant depuis trois semaines, plus personne n’y prêtait attention. Tout le monde se contentait de dire qu’il était fou. 

« Je sens que j’atteins le seuil de la maîtrise mineure. » 

Après avoir passé le plus clair de mon temps à m’entraîner et à suivre des cours, une semaine s’était écoulée. 

Avant même de m’en rendre compte, mon niveau de maîtrise du [Style Keiki] s’était considérablement amélioré. 

Alors qu’avant, je ne pouvais exécuter le premier mouvement qu’une ou deux fois, je pouvais maintenant le faire cinq fois avant d’être à court de mana. 

Serrant plus fort la poignée de mon katana, je fis le vide dans mon esprit et me concentrai sur l’entraînement. 

‘Je dois constamment rengainer l’épée en moi’,

 ‘Dégainer, trancher, dégainer, trancher, en accumulant constamment du mana en moi.’

‘Si je parvenais à faire cela 10 000 fois sans la moindre perte de mouvement, alors seulement j’atteindrais le niveau minimum requis pour exploiter le [style keiki] en toute fluidité. ‘

Bientôt, tout ce qui m’entoure disparaît. Les regards méprisants des gens autour de moi, le bruit des gens qui s’entraînent… Il n’y a plus que moi et mon esprit

Dégainer le katana, trancher. 

Dégainer le katana, trancher. 

Comme si j’étais en transe, je n’ai pas arrêté jusqu’à ce que mon mana et mon endurance soient complètement épuisés. 

En jetant un coup d’œil à mon environnement, je constatai qu’il faisait déjà nuit dehors. Autour de moi, je ne pouvais voir que les silhouettes de quelques individus s’entraînant. 

-Ding ! 

Essuyant la sueur qui s’était accumulée sur mon front, je jetai un coup d’œil à mon téléphone qui ne cessait de sonner depuis un moment. 

Allumant mon téléphone, la première chose que je vis fut une grande notification en rouge. 

« …C’est enfin arrivé » 

[Breaking news]

-Thobias Church de C.B. pharmaceuticals a été assassiné la nuit dernière dans son appartement hautement sécurisé. Les rapports et les enquêtes indiquent que le tueur est un Silent creeper de rang 37. 

Souriant légèrement, j’ai éteint mon téléphone et repris mon entraînement. 

…c’est ce qu’on appelle un timing parfait. Je commençais à m’impatienter face à la lenteur de mes progrès. 

A la fin de la journée, je pourrais enfin dire adieu à ma pauvre vie…enfin pour être honnête, comme je dépenserai la plupart de mon argent en potions, la vie luxueuse dont je rêvais était encore loin. 

En fait, maintenant que j’y pense, n’est-ce pas un peu con de fêter la mort de quelqu’un ? 

Même si j’avais gagné beaucoup d’argent, c’était au détriment de la vie de quelqu’un… 

En pensant à tout cela, je me suis tapé les joues. Il était destiné à mourir de toute façon, je n’y pouvais rien. Je n’ai fait que profiter de l’inévitable… Aurais-je pu l’arrêter ? Oui, j’aurais pu. Mais depuis que je suis dans ce monde, je me suis rendu compte que la compassion n’était pas nécessaire. C’était chacun pour soi dans ce monde, il n’y avait pas besoin de compassion. Si je voulais être fort, il fallait que je devienne apathique face à ce genre de choses, car ce ne serait probablement pas la dernière fois qu’une situation similaire se produirait. 

-Sonnerie ! -Ring ! -Ring ! 

« …Hm ? qui peut bien m’appeler à cette heure-ci ? »

Remarquant que quelqu’un appelait mon téléphone, j’ai décroché. Un large sourire s’est alors dessiné sur mon visage. 

Je décroche le téléphone et réponds joyeusement. 

« ~et bien, qui cela peut-il être ? » 

[… toi-comment ?]

Après une courte pause, la personne à l’autre bout du fil prit la parole. 

Sa voix, habituellement grave, s’est élevée de quelques tonalités. 

« De quoi tu parles ? » 

Souriant effrontément, je taquinai smallsnake à l’autre bout du fil. 

[ Bref… ce n’est pas grave, tu avais raison, comment veux-tu procéder ?]

« Hmm, on attend jusqu’à demain et on vend demain matin dès l’ouverture de la bourse à 9h30. » 

[…mais ne serait-il pas préférable d’attendre un peu plus longtemps ?]

« normalement oui… mais disons qu’il vaut mieux ne pas être trop gourmand et jouer la carte de la sécurité » 

[…D’accord, je vous fais confiance pour une fois]

« La prochaine fois que tu me verras, je parie que tu te lèveras pour embrasser mes chaussures » 

[ Mais bien sûr…  je t’appellerai plus tard quand j’aurai tout réglé ]

 » OK « … 

-Tak ! 

Avec un sourire encore affiché sur mon visage, j’ai raccroché le téléphone. Je ne savais pas trop pourquoi, mais j’aimais vraiment taquiner Smallsnake. 

« ah, il est temps que je rentre »

Ramassant mes affaires, j’ai déposé mon épée et je suis parti vers mon dortoir. 

J’étais d’assez bonne humeur car je sentais que je n’étais plus qu’à quelques jours d’atteindre le royaume mineur de la maîtrise de mon [Style Keiki], ce qui augmenterait considérablement ma force. 

_________________________________

Le samedi matin. 

La sonnerie incessante de mon téléphone m’a tiré de mon sommeil. 

Tendant le bras mollement, je tapotai partout sur mon lit jusqu’à ce que je sente enfin un petit objet rectangulaire sur ma main. 

Déverrouillant le téléphone, je répondis à l’appel : 

« …Allô ? Qui est à l’appareil ? » 

Entendant ma voix groggy, l’autre personne au téléphone marqua une légère pause et demanda.

[C’est moi… Tu viens de te réveiller ?]

« Oui… » 

[Ah désolé, mais je viens t’annoncer une bonne nouvelle].

« Quelle bonne nouvelle ? » 

[Après avoir enlevé tous les frais, ton bénéfice total s’élève à 14 673 millions d’U.]

« …c’est beaucoup d’argent » 

[C’est vraiment comme ça qu’une personne normale réagit quand elle vient de gagner autant d’argent ?]

« Ah, je suis encore un peu endormi, alors je n’ai pas encore compris… mais c’est pour ça que tu m’as appelé ? » 

[Non, il y a un problème plus important]

« Quoi ? » 

Me redressant sur mon lit, je rapprochai le téléphone de mon oreille. 

[Désolé mais ce n’est pas sûr si je te le dis au téléphone car quelqu’un pourrait écouter notre conversation].

« …c’est si grave ? » 

[…oui]

En entendant la voix solennelle de Smallsnake, j’ai pris une longue inspiration et j’ai dit :

« Bon, quand est-ce qu’on se retrouve ? » 

[Que penses-tu de demain au café Epsilon sur la route de Refton, à 10 heures ?]

« …oui, d’accord, je te verrai alors » 

-Tak ! 

En raccrochant le téléphone, j’ai pincé le milieu de mes sourcils pendant quelques secondes avant de finalement laisser échapper un long soupir. 

…la semaine allait être longue. 

… 

Après m’être lavé, je suis sorti de mon dortoir. 

En regardant mon compte en banque qui était maintenant plus lourd de 14 millions U, un sourire en coin apparut sur mon visage. Est-ce que c’est comme ça qu’on se sent riche ? 

Pas mal… 

____________________________

« Où allez-vous ? » 

« Section C, s’il vous plaît » 

« D’accord » 

Assis dans un minibus, j’attendais patiemment que le chauffeur démarre le moteur. 

Pour l’instant, je me dirigeais vers la section C du campus, qui était assez éloignée de l’endroit où je logeais. 

…maintenant que j’avais assez d’argent, il était temps que j’entre enfin en contact avec la personne qui pourrait me fournir des potions à des prix inférieurs à ceux du marché. 

Je redoutais un peu ce moment. 

Disons que la personne avec qui j’allais interagir était très… hm, excentrique ?

« Section C ? Quel quartier ? » 

« Le côté nord, s’il vous plaît » 

« Très bien, nous arrivons dans quinze minutes » 

Le moteur démarra et la camionnette s’éloigna rapidement. 

Tout en soupirant, j’ai regardé par la fenêtre. 

Ces derniers temps, je soupirais beaucoup. Avec tout ce qui se passait, je n’arrivais pas à avoir un seul moment de tranquillité. 

En regardant le paysage qui changeait constamment, mon estomac s’est légèrement retourné à cause de la nervosité. 

Ce que je m’apprêtais à faire allait me faire ou me défaire. 

…espérons que tout se passera bien. 

« Nous sommes arrivés « 

Pile poil, la camionnette s’arrêta devant une grande installation. 

« Merci. « 

Après avoir remercié le chauffeur, je me suis dirigé vers l’établissement. 

De grandes clôtures métalliques recouvraient l’installation, derrière lesquelles on pouvait apercevoir d’énormes bâtiments. Je suis resté bouche bée devant la taille de ces bâtiments. 

« Stop « 

Arrivé à l’entrée de l’établissement, deux gardes sont apparus devant moi. Ils portaient des uniformes noirs avec l’insigne de l’école imprimé sur leur poitrine. Ils portaient des chapeaux militaires noirs et exerçaient une forte pression. 

J’estime qu’ils sont de rang D ou moins, car même si la pression qu’ils exercent est forte, elle n’est pas telle que je me sente submergé. 

J’ai tendu ma carte d’étudiant à l’un des gardes, qui l’a scannée brièvement et, après avoir tout vérifié, m’a autorisé à entrer. 

-Chouette ! 

Arrivé devant le bâtiment principal de la section C, deux portes transparentes rétractables s’ouvrirent. 

Une vague d’air froid et rafraîchissant provenant de la climatisation m’a immédiatement atteint. 

L’intérieur du bâtiment était très moderne et élégant. La couleur dominante était le blanc, et tout était décoré avec un design simpliste. 

En arrivant devant la réception du bâtiment, une belle jeune femme m’a souri. 

« Que puis-je faire pour vous ? » 

« …euh, j’aimerais rencontrer Melissa Hall s’il vous plaît » 

Le sourire de la jeune employée a instantanément disparu. Il a été remplacé par un regard légèrement dégoûté et elle a dit froidement :

« Je suis désolée, mais il s’agit d’un centre de recherche, pas d’un endroit où vous pouvez venir comme bon vous semble pour faire la cour à Melissa. Franchement, vous n’êtes pas le premier à avoir essayé et vous ne serez probablement pas le dernier… et laissez-moi être honnête avec vous. Vous n’êtes pas qualifié » 

Comment en était-on arrivé là ? 

« …euh, je ne suis pas ici pour lui faire la cour » 

En entendant ce que je disais, la jeune femme a souri et s’est mise à croiser les bras.

« Oh ? alors pourquoi êtes-vous ici ?  » 

Elle ne me croyait pas du tout… 

« Je suis en fait son camarade de classe et j’ai une proposition commerciale à lui faire. » 

« …oh wow. C’est la troisième personne qui utilise cette excuse » 

En entendant sa voix sarcastique, les veines ont commencé à se gonfler sur mon front. 

Prenant une profonde inspiration pour me calmer, j’ai dit :

« Pouvez-vous juste lui transmettre, si elle me refuse, je partirai. » 

« he he, très bien » 

Riant légèrement, la jeune employée prit le téléphone sur le comptoir et composa un numéro. 

« Quel est votre nom ? 

« …Ren Dover » 

« D’accord » 

[…Allô ?]

En répondant à l’appel, une voix claire et agréable entra dans l’oreille de la jeune fille. 

« Hey Melissa, c’est moi, Rosie » 

[Rosie de la réception… ?]

« Oui. « 

[Que puis-je faire pour toi ?]

« J’ai quelqu’un ici qui insiste pour vous rencontrer ». 

[…pourquoi m’avez-vous appelé pour ça ? Vous savez que je me fiche de ce genre de choses. Renvoyez-le, c’est tout]

Couvrant le haut-parleur du téléphone, Rosie s’est penchée en avant et m’a souri triomphalement. 

« Tu l’as entendue » 

Roulant des yeux, j’ai dit

« Dis-lui que j’ai quelque chose d’important à lui dire » 

« Il dit qu’il a quelque chose d’important à dire. « 

[Je m’en fiche, si c’est tout ce que j’ai à dire, je raccroche… au fait, quel est le nom de l’étudiant qui essaie de me rencontrer ?]

« Euh… si je ne me trompe pas, c’est quelque chose du genre… Bend Over ? » 

[…]

« … » 

De multiples veines apparurent sur mon front alors que je faisais de mon mieux pour ne pas l’agresser. 

Voyant ma réaction, Rosie a tiré la langue et a dit :

« …ops, je me suis trompée, je voulais dire Ren Dover » 

[…le laisser entrer]

« Vous voyez qu’elle ne veut pas…hein ? J’ai mal entendu ? » 

[Non, laissez-le entrer]

-Tak ! 

Avant que Rosie n’ait pu finir de parler, Melissa a raccroché le téléphone, la laissant là, abasourdie, à regarder son téléphone. 

‘Qu’est-ce qui se passe ? Melissa déteste interagir avec les gens normalement ? ‘

Un million de questions lui traversèrent l’esprit alors qu’elle restait scotchée sur place. 

« Eh bien, eh bien, eh bien, regardez comment les rôles se sont inversés, mademoiselle Rosie » 

En souriant, j’ai regardé Rosie qui semblait perdue dans son propre monde. 

« Qu’est-ce que tu lui a fait ? » 

Me pointant du doigt, Rosie me regarde comme si j’avais fait une sorte de sorcellerie.

« Rien, vraiment… Hé, pourquoi vous éloignez-vous de moi ? » 

Pendant que je parlais, j’ai remarqué que Rosie s’éloignait de moi. Comme si elle avait pris peur. Attendez, ne me dites pas qu’elle croit vraiment que j’ai fait quelque chose à Melissa ? 

Toussant, Rosie me tendit rapidement une carte et me chassa. 

Regardant la réceptionniste d’un air étrange, je secouai la tête et me dirigeai vers le laboratoire de Melissa. Je ne pouvais pas perdre mon temps à corriger ce malentendu. 

Heureusement, il y avait une mini carte GPS sur la carte que Rosie m’avait donnée, ce qui m’évitait de me perdre. 

J’arrivai bientôt devant une grande porte métallique. 

-Frappez ! 

J’ai frappé une fois et j’ai attendu nerveusement que la porte s’ouvre. 

Pour être honnête, je ne m’attendais pas à ce qu’on me laisse passer aussi facilement. J’étais prêt à dévoiler quelques-uns de mes secrets et à la convaincre de me rencontrer, mais avant même que je puisse sortir l’un de mes atouts, Melissa m’a permis de la rencontrer. 

…Il y avait quelque chose de louche.