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2513-chapitre-355

Chapitre 355 – Retour à la Réalité

 

Traducteur/Checker : Gray

Team : World Novel

 

À l’un des niveaux souterrains du complexe hospitalier de l’Académie, dans une petite pièce remplie du rectangle massif du module de rêve et de divers équipements médicaux, une délicate jeune fille aux cheveux blonds pâles dormait sous le couvercle de verre transparent, le visage entouré de volutes de vapeur froide.

Soudain, une série de lumières s’alluma à la surface de la capsule, et les machines médicales de la pièce s’animèrent, produisant divers bruits.

Quelques instants plus tard, la jeune fille ouvrit ses yeux bleus et cria.

…Au dernier étage d’un établissement de soins privé au centre d’une ville, dans une pièce spacieuse aux grandes fenêtres et à l’intérieur luxueux, un module de sommeil ultramoderne se tenait silencieusement, baigné par la lumière du soleil. Une infirmière était assise dans un fauteuil confortable à côté, surveillant les signes vitaux d’un beau jeune homme qui sommeillait à l’intérieur.

Depuis trois ans, il n’y avait pas une seule minute où le jeune homme était laissé seul. Son module était entouré de fleurs fraîches et il y avait toujours quelqu’un pour le surveiller.

Pendant trois ans, les fleurs et les infirmières se succédèrent, mais le jeune homme resta le même. Rien ne changeait chez lui.

Soudain, l’infirmière ouvrit grand les yeux.

Une seconde plus tard, la capsule de sommeil brillait d’une lumière vive. Son couvercle glissa rapidement sur le côté et se cacha dans une fente spéciale.

La silhouette à l’intérieur s’élevait lentement dans les airs, comme si elle était tirée par une force invisible. Le beau jeune homme était… en lévitation.

L’infirmière resta immobile pendant quelques secondes, stupéfaite. Puis, elle se précipita vers le panneau sur le mur et appuya sur un bouton d’appel.

…Dans un petit appartement situé dans l’un des quartiers les moins prestigieux de la ville, dans une pièce minuscule, une grande jeune femme était allongée dans une vieille nacelle à peine fonctionnelle. Celle-ci était peut-être la dernière représentante de son modèle, retiré de la production depuis longtemps. Pourtant, elle semblait être la chose la plus luxueuse de l’appartement, et de loin.

La porte de la pièce était ouverte, laissant entrer le son d’un journal télévisé. Un ton agréable et confiant était en train de dire :

“…nombre inhabituel de Réveils ! Chers téléspectateurs, nous… nous recevons actuellement un rapport de nos correspondants, et nous serons en mesure de vous informer sur cet événement sous peu. Les représentants des grands Clans d’Héritier, quant à eux…”

Soudain, le son de la diffusion fut coupé, remplacé par un silence lourd et désespéré.

Bientôt, on entendit le bruit de pas hésitants qui s’approchaient de la pièce où se trouvait le module.

Une seconde plus tard, un poing frappait le verre blindé du couvercle de l’intérieur, envoyant un réseau de fissures à travers celui-ci.

…De retour à l’Académie, dans une pièce identique à la première, les lumières clignotèrent soudainement puis s’éteignirent. L’obscurité la plus totale régnait.

Quelque chose s’écrasa avec un bruit de tonnerre, et ensuite, une voix humaine douloureuse siffla :

“Bon sang !”

Un moment plus tard, la lumière revint, révélant la silhouette d’un jeune homme à la peau pâle et aux cheveux noirs, debout près d’un moniteur médical renversé.

Il avait une expression désorientée et confuse sur le visage.

Le couvercle de la cabine de sommeil était toujours fermé.

Toutefois, elle était vide.

…Et à quelques centaines de mètres de là, cachée encore plus profondément sous terre, il y avait une autre pièce.

Celle-ci était légèrement plus grande, et bien mieux gardée, que toutes les autres.

Elle contenait un simple module.

Sous son couvercle transparent, une jeune femme à la peau d’ivoire et aux longs cheveux argentés dormait, sans être dérangée par quoi que ce soit.

Malgré l’agitation croissante à l’extérieur, à l’intérieur de la chambre tranquille, c’était calme et paisible.

Rien ne changeait.

La nacelle ne brillait pas de lumières vives, l’équipement médical restait silencieux.

Emprisonnée dans le cercueil de verre de la cabine de sommeil, la jeune femme continuait de rêver, comme si elle était condamnée à rester à jamais dans ses cauchemars.

***

Sunny regarda autour de la petite pièce, réalisant lentement où il se trouvait.

…L’Académie. Il était de retour à l’Académie.

Il était revenu dans le monde réel.

Il regarda autour de lui, remarquant l’équipement médical et le module de sommeil, qui étaient tous actuellement enflammés par la lumière des alarmes. Le module était toujours fermé.

Comment je suis sorti ?

En parlant de ça…

En baissant les yeux, Sunny réalisa qu’il était nu. Pour éviter toute situation embarrassante, il invoqua le Linceul du Marionnettiste.

Une fois que l’armure fut tissée de cordes noires et qu’elle recouvrit sa peau, il se sentit beaucoup mieux.

…Il dut, cependant, se forcer à ne pas invoquer l’Éclat de Minuit également. Ses instincts criaient, lui demandant de s’armer dans un environnement inconnu.

Mais c’était le monde réel. Il dut ajuster son comportement.

La décision de se vêtir se révéla être la bonne. Quelques instants plus tard, la porte de la chambre s’ouvrit et une femme en blouse blanche se précipita à l’intérieur.

En remarquant Sunny, elle se figea. Ses yeux s’écarquillèrent d’horreur et elle leva une main pour couvrir sa bouche, comme pour réprimer un cri.

Qu’est-ce qui ne va pas chez elle ?

Sunny fronça les sourcils, cligne des yeux plusieurs fois, puis regarde son reflet dans l’une des machines médicales.

…Oh.

Puisque les Dormeurs et les Éveillés voyageaient dans le Royaume des Rêves en esprit, leur corps actuel était entier et intact, sans même une seule cicatrice.

Cependant, on ne pouvait pas en dire autant du Linceul du Marionnettiste.

L’armure de soie était déchirée et sale, ressemblant à des chiffons. De plus, elle était couverte de tellement de sang qu’il était difficile de dire que son tissu était autrefois gris.

Regardant le docteur avec embarras, Sunny força un sourire et dit d’une voix rauque de quelqu’un qui n’avait pas parlé depuis plus d’un an :

“Euh… bonjour ? Je peux peut-être avoir des vêtements propres ?”

La femme le regarda fixement pendant quelques instants, puis dit d’une voix tremblante :

“Dor… Éveillé Sunless ? Monsieur, vous êtes réveillé ?”

Monsieur… Elle vient de m’appeler monsieur ?

Sunny sourit.

“J’espère bien que oui. Ça fait un an et deux semaines que je dors, après tout.”

La doctoresse sembla enfin se détendre et le regarda avec une expression soulagée et joyeuse dans les yeux.

Quelques instants plus tard, elle sourit légèrement et dit, la voix pleine d’admiration sincère :

“Bienvenue dans le monde réel, monsieur !”

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