Chapitre Final – Wizardry

Dans les profondeurs de l’obscurité, profondément sous la terre… Au milieu du sommeil, ses paupières se soulevèrent légèrement.

Elle avait l’impression que cette brise familière, chargée de l’odeur des cendres, était parvenue jusqu’à lui.

C’était un endroit horrible, rempli de toutes les calamités de ce monde, où tourbillonnaient les miasmes qui s’élevaient du trou du démon.

Aucun vent ne pouvait souffler ici. L’air était stagnant, trouble, pourri. Et pourtant…

Serait-ce… celui-là ?

Rien ne le prouve. Pourtant, pour une raison ou pour une autre, elle avait l’impression que c’était le cas. En vérité, cela l’amusait.

Soudain, une voix s’éleva. « Il semblerait que ce soit le cas, ancienne. »

Celui qui était sorti des ténèbres était… Ah, oui, son vieil ami. Comme elle s’y attendait.

Le grand vieux sorcier qui était l’un des quatre gardiens de la porte. Elle fit trembler l’air en réponse. Un rire, peut-être ?

« Hawkwind a apporté des nouvelles, voyez-vous… »

Dans ce cas, la jeune fille allait probablement bien. Le gardien hocha gravement la tête, confirmant ce qu’elle soupçonnait déjà.

« La jeune fille va bien. Très bien, en effet, ancienne. La lignée d’Alavik et de Margda a été protégée… »

Il n’y a donc pas lieu de s’inquiéter.

Cette personne était aux côtés de la lignée. Tout se passait bien.

Cependant, le gardien avait l’air malheureux. Le vieux sorcier secoua la tête, comme s’il se lamentait sur tous les malheurs de ce monde.

« Mais il est immature… Il a été très affaibli, peut-être par la résurrection forcée. »

Bien sûr qu’il l’est. Ne le savions-nous pas depuis le début ?

C’est arrivé il y a longtemps… Lorsque le trou du démon s’est ouvert pour la première fois, lorsque la lumière de l’instrument divin s’est affaiblie, lorsque la bénédiction de la déesse a été perdue.

Ceux qui avaient été réincarnés et envoyés à l’intérieur… avaient perdu une grande partie de leur pouvoir.

Ils le savaient.

« Il y aura beaucoup de problèmes. C’est peut-être possible. Mais… cela peut aussi s’avérer impossible… » Le gardien arborait une expression d’épuisement, comme lorsqu’il avait été enfermé dans le cube cosmique.

« Ô mon ami, il se peut qu’ils ne nous atteignent pas avant que le sceau ne soit brisé… »

Ils devraient pouvoir le faire, répondit-elle au gardien. C’est ce qui s’est passé autrefois. Et il en sera de même cette fois-ci… parce que tous les aventuriers sont passés par là. Ne devrais-tu pas le savoir mieux que quiconque ?

« Oh, je vois… » Le visage ridé du gardien sourit. « Je suppose que vous avez raison. »

En effet, j’ai raison, dit-elle en s’adressant au gardien par son ancien nom.

« Le flux du temps est cruel, ancienne, » dit le gardien. Puis il s’en alla, disparaissant comme il était apparu.

Elle comprit ce que disait son ami. Il n’y avait plus personne qui connaissait son nom.

Ces jours nostalgiques, où la jeunesse allait de pair avec les cendres, étaient depuis longtemps révolus. On ne voyait pas très bien quel sens il y avait à continuer d’attendre ici. Mais en vérité, à quoi bon s’en préoccuper ? En temps voulu, quelqu’un atteindrait le fond du donjon et tout serait révélé.

Et, sans faute, quelqu’un arriverait dans les profondeurs du trou du démon pour briser la calamité.

Il importait peu de savoir si cette personne serait celle qui le ferait. Tant qu’il y aurait des aventuriers…

Croyant cela, le grand dragon L’kbreth ferma les yeux et se rendormit.

Les ténèbres s’installèrent à nouveau.