Chapitre 275 : Le retour d’une légende (2)

Traductrice : Moonkissed

Auteur : Jksmanga

Se dirigeant vers la direction de l’odeur de sang, Arthur ne mit pas longtemps à atteindre l’abri. Il s’arrêta une seconde pour évaluer la situation chaotique qui s’offrait à ses yeux. Un spectacle qu’il avait vu trop souvent, mais qu’il espérait ne pas voir à son réveil.

Il y avait de multiples dinosaures végétaux de niveau avancé. C’étaient les mêmes que celles que le groupe d’étudiants avait rencontrées et qu’ils avaient eu tant de mal à maîtriser. Elles étaient trois au total et utilisaient toutes leurs lianes pour attraper et arracher les humains des plates-formes et des ponts dans les grands arbres au-dessus. Ils s’efforçaient de repousser les lianes avec le peu d’équipement bestial qu’ils avaient, et certains utilisaient même leurs faibles capacités.

Mais le groupe d’humains était très dispersé. Ils étaient environ deux cents au total à vivre dans les arbres. Tandis que la majorité d’entre eux s’occupait des lianes, les autres devaient faire face à des serpents, des créatures ressemblant à des guêpes et même quelques araignées géantes.

De nombreuses personnes étaient déjà mortes, et il semblait qu’elles allaient bientôt toutes périr.

« Reste ici », dit Arthur en déposant la jeune fille sur le sol, juste derrière un grand arbre. Avant de partir, il toucha le sol juste sous ses pieds. « Ne t’inquiète pas, tu seras en sécurité si quelque chose te poursuit. »

Il s’élança vers l’avant et serra le poing. « Vous ne valez pas la peine que j’utilise mon épée », dit Arthur. En même temps, Arthur était relativement pauvre en sang, il ne voulait donc pas utiliser ses compétences de sang, il opta donc pour sa force brute.

Il ne ralentit pas une seule fois et se retrouva juste à côté de la patte arrière de la bête. Profitant de l’élan, il lança son poing qui vint se planter dans le pied arrière droit de la créature. Une forte onde de choc se fit entendre, et une entaille se forma.

Les humains se battaient sur les ponts et la plate-forme. Ils ne pouvaient voir que le haut des corps des grandes bêtes géantes ressemblant à des dinosaures. Soudain, au beau milieu du combat, une forte détonation se fit entendre. Quelques secondes plus tard, l’une des bêtes bascula sur le côté, et son énorme corps fut projeté sur le sol.

Le poids de quatre-vingt-dix tonnes frappant le sol se fit sentir même en haut des arbres, les feuilles tremblant et tombant.

« Qu’est-ce qui s’est passé ? » cria une femme qui avait un bandana sur le front. Elle menait le groupe depuis un moment déjà. Ce n’est que grâce à ses décisions rapides que le groupe avait pu tenir aussi longtemps.

« Je ne sais pas, l’une des bêtes est soudainement tombée. Quoi qu’il en soit, c’est forcément une bonne nouvelle, n’est-ce pas, Ruby ? » Un homme répondit en arrachant une liane qui provenait d’une autre bête, pas très loin de la première.

« Pas forcément, peut-être que c’est quelque chose d’encore plus fort. Une bête plus puissante qui les élimine. Je commence à me demander pourquoi les soldats sont partis comme ça » répondit Ruby.

Quelques secondes seulement après que les premières grandes bêtes aient été abattues, la même chose se produisit pour la suivante et peu après la troisième bête tomba à son tour.

Ruby s’approcha rapidement du bord de la plate-forme et passa la tête par-dessus. Non seulement les bêtes étaient tombées, mais elles ne bougeaient plus. En y regardant de plus près, elle remarqua qu’elle pouvait voir la plus petite des blessures, de la taille d’un poing, dans une partie du cou.

« N’est-ce pas là que se trouve le cristal de bête ? » pensa-t-elle.

Si le cristal de la bête était retiré, cela n’entraînerait pas toujours la mort instantanée de la bête. Cependant, elle se débarrasserait de la majorité de ses pouvoirs et finirait par mourir. Ils n’avaient jamais rencontré ce type de créature auparavant et n’avaient donc aucune idée de l’endroit où se trouvait le cristal.

Mais c’était une bonne idée de viser le cristal pour l’affaiblir. Ce qui était étrange dans ce genre d’action, c’est qu’il était inhabituel pour une bête de faire ce genre de chose. Ruby regarda en bas pour voir ce qui les avait vaincus. Qu’il s’agisse d’un ami ou d’un ennemi, elle ne voyait rien ni personne.

Ayant renoncé à trouver ce qui avait pu les sauver, elle décida de porter son attention sur le reste de la plate-forme et les autres zones qui étaient toujours attaquées. Lorsqu’elle tourna la tête, elle vit que la plupart des bêtes étaient parties et avaient été éliminées.

Un groupe de personnes s’était rassemblé autour d’un seul homme et bavardait. Ils ne se battaient plus.

« Qu’est-ce qui s’est passé ? » demanda-t-elle en s’approchant du groupe.

« Cet homme, tu ne le croiras pas, mais il nous a tous sauvés. » Un homme cria d’excitation en appelant Ruby.

Ruby eut peur que les autres ne se lient d’amitié avec quelqu’un qu’ils auraient bientôt à combattre. Lorsque la foule se déplaça pour permettre à Ruby de rencontrer l’homme, elle put enfin voir ce qui les avait sauvés.

Cependant, ce qu’elle voyait n’avait rien à voir avec ce qu’elle pensait. Elle ne pensait qu’à une chose : le beau gosse.

À ce stade, Arthur avait déjà tué les trois bêtes de niveau avancé ainsi que la majorité des bêtes de niveau intermédiaire sur la plateforme et les ponts. Il ne fallut pas longtemps pour que les autres bêtes se rendent compte qu’elles étaient dépassées et commencent à s’enfuir.

En ce moment même, Arthur n’avait plus son casque. Il avait un peu chaud à force de se battre et de courir à cause du casque et décida de l’enlever pour l’instant et de le garder à ses côtés. Lorsque les autres virent son visage, ils pensèrent qu’il s’agissait de celui d’un héros.

Comment quelqu’un d’aussi beau pouvait-il exister et être aussi parfait ? Le monde était cruel de donner à ceux qui avaient déjà une belle apparence, de fortes capacités et des pouvoirs, pensaient les autres.

Il souhaitait parler aux gens, espérant obtenir des réponses sur ce qui s’était passé sur cette planète. Mais il savait qu’ils venaient de sortir d’une situation difficile et qu’il leur faudrait du temps avant de pouvoir répondre correctement.

Ses questions pouvaient attendre, il avait l’habitude d’attendre, il avait tout son temps, mais ce n’était pas la même chose pour les humains. Leur temps était limité.

« Merci de nous avoir aidés, nous vous sommes redevables, dit Ruby en s’inclinant.

– Ruby ! Ruby ! » Une vieille femme sortit en courant d’une des maisons en bois de la plate-forme. Elle l’appela d’un air inquiet.

« Qu’est-ce qui ne va pas, maman ? demanda Ruby.

– Je suis désolée… c’est Minny, je ne sais pas où elle est. Je l’ai cherchée partout, répondit la vieille femme.

– Non… Minny », dit Ruby à voix basse, alors qu’elle semblait sur le point de s’effondrer, mais l’un des hommes qui se tenait à ses côtés parvint à la rattraper juste à temps.

« Ne t’inquiète pas, nous la retrouverons, c’est une fille intelligente et forte comme sa mère » dit l’homme.

En entendant ces mots, Arthur réalisa que la fille qu’il avait rencontrée plus tôt ressemblait beaucoup à la fille plus âgée qui se trouvait devant lui. « C’était une petite fille d’environ six ans, elle avait des cheveux noirs bouclés ? »

« C’est exact, » dit Ruby.

Arthur pointa alors du doigt le sol boueux en contrebas. Cindy était sortie des arbres une fois que les bêtes avaient disparu. « Je suis en bas, les gars ! » dit-elle avec un grand sourire en faisant un signe de la main.

« Minny, attention ! » cria Ruby à pleins poumons.

L’une des bêtes n’avait pas encore quitté les lieux. C’était une sorte de guêpe noire et jaune de taille humaine qui avait jeté son dévolu sur la petite fille. Planant au-dessus d’elle, elle descendit en piqué.

Les gens et Ruby se sentaient perdus et sans espoir.

Ils étaient bien trop loin pour faire quoi que ce soit, et aucun d’entre eux n’avait le pouvoir d’arrêter ce qui était sur le point de se produire.

Le seul qui n’avait pas l’air inquiet était Arthur. Alors que la créature de la guêpe se rapprochait de Minny, juste sous son pied, les ombres commencèrent à bouger comme un océan.

Alors que la guêpe était à quelques centimètres, une main gigantesque surgit des ombres de Minny et saisit la guêpe, l’arrêtant dans son élan.

Arthur tendit alors la main et prononça deux mots. « Verrouillage de l’ombre ». L’ombre se dissipa et la guêpe aussi.