Chapitre 273 : Pourquoi eux ?

Traductrice : Moonkissed

Auteur : Jksmanga

Dès que les noms avaient été appelés et annoncés, un tollé s’était élevé parmi les étudiants. Pourquoi n’avaient-ils pas été appelés ? Les noms leur étaient si peu familiers. À l’exception de Vorden, les autres noms qui avaient été lus étaient un mystère complet pour les autres élèves.

Bien que Logan soit un utilisateur de haut niveau, il ne se rendait que rarement dans les classes, si bien que peu d’entre eux savaient à quoi il ressemblait, à part ceux qui étaient dans sa classe, mais même ceux qui étaient dans l’équipe de Logan ne comprenaient pas pourquoi son nom avait été appelé et pas le leur. D’autant plus que Logan avait disparu pendant la majeure partie de l’expédition.

Cependant, les étudiants n’étaient pas les seuls à être troublés par l’appel de leur nom, Quinn et les autres l’étaient aussi. Ils n’avaient guère le temps de scanner quoi que ce soit, et même lorsque Peter était sous terre, il n’avait pas utilisé le scanner, parce qu’il ne fonctionnait pas lorsqu’ils étaient en bas.

« Comment ont-ils obtenu les meilleures notes ? Notre groupe a réussi à scanner une quinzaine de plantes différentes et trois nouvelles bêtes. Ils disent qu’ils ont scanné plus que ça ? Se plaignit un élève en fronçant les sourcils.

– Ils ont dû le faire, sinon pourquoi ont-ils été appelés ? » répondit un autre.

Mais pour les élèves qui faisaient partie de la classe de Del, ils savaient que Quinn et les autres n’avaient pas eu beaucoup d’occasions de faire quoi que ce soit. Pourtant, ils décidèrent de rester silencieux. Beaucoup d’entre eux se souvenaient des actes de bravoure de Quinn, qui avait sauvé certains élèves des bêtes de niveau avancé et les avait amenés de leur côté.

Même s’il n’y avait pas de points attribués pour cela, ils pensaient que quelle que soit la récompense que son groupe allait recevoir, il la méritait. Cependant, il y avait une personne dans la classe de Del qui n’était pas du même avis, et c’était le professeur Del lui-même.

Il en voulait encore à ces deux-là, surtout après ce qui s’était passé pendant qu’ils étaient sortis. Del était même surpris qu’ils soient encore en vie.

« C’est impossible, il doit y avoir une erreur ou une tricherie ! remarqua Del à voix haute. Ces élèves, j’ai vérifié les scores sur leur scanner, et non seulement cela, mais ils ont eu cinquante points déduits de leur équipe à cause d’un incident qui a consisté à casser le bras d’un de mes autres élèves. »

Del chercha alors rapidement l’élève qui avait eu le bras cassé, mais il ne le vit nulle part, et comprit rapidement qu’il s’agissait de l’un des élèves qui avaient été tués lors de l’expédition.

Néanmoins, ses paroles suffirent à attiser la colère des élèves une fois de plus.

« Hé, je crois que je le reconnais. Je le vois toujours dans la classe de Leo. Ils s’affrontent souvent » dit un élève.

Un autre élève cligna des yeux et fronça les sourcils, « Attendez, vous êtes en train de dire que ce type est comme un animal de compagnie du professeur ? Un lèche-bottes ! »

« C’est vraiment injuste ! Il n’y a pas d’autre façon d’expliquer cela, c’est forcément du favoritisme. »

Le groupe d’élèves qui exprimaient leur inquiétude commençait à grandir, et maintenant ceux qui soutenaient Quinn et les autres commençaient à faire un pas en arrière alors qu’ils devenaient rapidement la minorité.

« Ça suffit ! » Leo fit claquer sa lame dans le sol et une petite vibration se fit sentir sur le sol. « Les élèves qui ont été appelés sont priés de venir à l’avant. Si j’entends un autre mot de qui que ce soit… » Leo ne termina pas sa phrase, mais ils savaient qu’il n’avait pas à le faire.

Les élèves avaient été appelés et étaient arrivés à l’avant, mais au lieu de regards d’admiration et de jalousie, ils avaient tous été dévisagés avec des regards de haine. Cia, qui n’avait toujours pas l’impression de faire partie du groupe, détestait tout cela. Le seul côté positif de tout cela était qu’ils sortiraient de cette évaluation avec une excellente note, ce qui serait bon pour son avenir.

Voyant que la colère des élèves n’était toujours pas apaisée, Fay décida d’agir en se basant sur des informations qu’elle avait trouvées plus tôt.

« Écoutez tous, il y a une raison pour laquelle ces élèves ont été choisis comme gagnants de l’épreuve d’aujourd’hui. » Dans la caisse de scanners qui avait été ramassée derrière eux, elle chercha jusqu’à ce qu’elle en sorte un en particulier.

« Ce scanner provient de l’étudiant Logan. À l’époque, chacun de ces étudiants avait découvert quelque chose qui valait beaucoup plus de points que n’importe quelle bête ou plante. »

Après avoir appuyé sur un bouton du scanner, un modèle holographique en 3D est apparu. Il montrait une reconstitution de la ville que Logan avait réussi à enregistrer sur son scanner, celle qu’il avait faite avant de pénétrer dans les tunnels en contrebas.

« Comme vous pouvez tous le voir, il s’agit d’une base Dalki. On dirait qu’ils sont arrivés sur cette planète avant nous. C’est la vraie raison de notre départ. Ce n’est pas seulement parce qu’il y a des bêtes puissantes sur cette planète. »

Tout le monde comprit alors. Les élèves qui s’opposaient au départ ne se plaignaient plus, ils voulaient eux aussi quitter cette planète le plus vite possible. Les souvenirs et les pensées revinrent sur des situations qu’ils entendaient souvent à la télévision et sur Internet. Des cas d’interactions entre des humains et des Dalkis sur d’autres planètes.

Lorsque cela se produisait, un combat éclatait et l’un des deux camps était anéanti. Le problème, c’est qu’une seule planète ne suffisait jamais à l’un ou l’autre camp pour relancer la guerre. L’un des deux camps devait donc se contenter de serrer les dents et d’affronter la situation.

« Si ces étudiants n’avaient pas découvert un tel endroit, peut-être qu’aucun d’entre nous ne serait encore debout. » dit Leo.

Sans plus se plaindre, les élèves prirent volontiers leurs affaires et se préparèrent à retourner à l’école. Les élèves comprenaient maintenant pourquoi l’abri semblait être en état d’alerte.

C’était parce que les soldats se préparaient à partir. Après avoir rassemblé toutes leurs affaires. Plusieurs portails avaient été retirés et posés sur le sol.

En regardant autour de lui, Quinn remarqua que les soldats étaient occupés à rassembler leurs affaires, mais qu’il n’en était pas de même pour les civils qui vivaient dans leurs maisons au sommet des arbres. Ils se tenaient là, l’air inquiet, et regardaient d’en haut.

« Pourquoi ne font-ils pas leurs bagages ? demanda Quinn.

– Qu’est-ce que tu veux dire ? Ces gens n’ont nulle part où aller, répondit Layla. Ils ont probablement dépensé tout l’argent qu’ils avaient pour venir s’installer ici. Même si l’armée leur permettait d’utiliser les téléporteurs et de retourner sur terre, ils se retrouveraient à la rue, sans abri ni moyen de gagner des crédits.

– Mais si les soldats quittent cet endroit, il n’y aura plus personne pour les protéger des attaques des bêtes, » répondit Quinn.

Layla resta silencieuse lorsque Quinn dit cela et Vorden posa simplement sa main sur son épaule. Ils étaient tous deux conscients du sort de ces gens. Quinn était un peu naïf. Le gouvernement l’avait aidé lorsque ses parents avaient disparu… alors pourquoi ne pourraient-ils pas les aider eux aussi ? se dit-il.

Il commençait à penser que sa situation était de plus en plus étrange, mais plus que tout, il était profondément inquiet pour les personnes qui se trouvaient au-dessus de lui. Il n’y avait pas seulement des adultes, mais aussi des enfants.

Alors que les élèves traversaient les téléporteurs, une petite fille qui semblait avoir à peine cinq ans commença à leur faire des signes de la main pour leur dire au revoir. Elle n’était pas consciente de ce qui se passe.

« Ce monde doit changer. Les gens au sommet doivent s’écrouler et quand je serai assez fort, je reviendrai pour vous » dit Quinn, bien qu’il soit conscient qu’à ce moment-là, il sera probablement trop tard.

Dans les profondeurs de la ville abandonnée, un homme étrange se tenait toujours au dernier étage, complètement nu. Cela faisait un moment qu’il attendait que son corps se réveille.

Il ne savait pas combien de temps il était resté dehors, mais il faudrait un certain temps pour que les fonctions de son corps redeviennent ce qu’elles étaient auparavant.

« Je ne sais pas pourquoi la tradition vampirique veut que l’on s’enferme dans un de ces cylindres complètement nu, alors que l’on doit entrer dans un sommeil éternel. Ils pourraient au moins permettre de laisser un ensemble de vêtements derrière eux. » L’homme semblait très préoccupé par cette question.

« Je ne peux pas sortir et saluer les gens dehors comme ça. Ils vont penser que je suis devenu fou. Ou plus fou serait le terme exact. » Il se mit à rire à gorge déployée en entendant ses propres paroles.

« Ah, n’ai-je pas laissé un trésor de base derrière moi ? Je crois qu’il s’agissait d’une armure. Mais celui qui est entré dans la tour a peut-être pris une pièce essentielle. Je l’ai laissé là en guise de récompense. Espérons qu’ils n’ont pas choisi la zone où se trouvent les joyaux de la couronne. »

Alors que l’homme nu descendait l’escalier en colimaçon, il continuait à marcher d’un pas négligé tout en tenant son épée enchaînée dans sa main droite. Il finit par atteindre la plate-forme où se trouvait une autre pièce au centre de la tour.

En entrant dans la pièce, il vit immédiatement que cinq cylindres métalliques s’y trouvaient.

« On dirait que quelqu’un a pris un objet. Ce n’est pas grave, ils m’ont réveillé après tout. »

L’homme se dirigea vers le podium qui n’était pas enfermé dans un cylindre métallique. En regardant vers le bas, il cligna des yeux et haussa un sourcil.

« De tous les objets qu’ils pouvaient obtenir, pourquoi diable ont-ils choisi de prendre l’anneau ? » se dit l’homme, plutôt confus.