Chapitre 239 : Où sommes-nous ?

Traductrice : Moonkissed

Auteur : Jksmanga

Le bruit des pas se firent entendre haut et fort. Leo était même capable de voir l’énergie qui se dégageait de chaque pied posé sur le sol. Il activa encore un peu plus sa capacité et sa vision était maintenant plus large que ce que la plupart des gens pouvaient voir de leurs propres yeux.

Peu importe le nombre d’arbres ou d’obstacles qui lui barraient la route. Peu importe ce qui se dirigeait vers lui, il serait capable de le voir clairement et c’est ce qu’il fit. Une grande flamme d’énergie rouge semblait se diriger en spirale dans sa direction.

L’énergie de la bête semblait devenir plus sauvage à l’extérieur, mais en regardant de plus près, vers le cœur du cristal de la bête, Leo pouvait voir que l’énergie était en fait plus condensée. Les flammes de l’aura pénétraient dans le cristal tandis que les restes scintillaient à l’extérieur.

C’était ce qui se passait lorsqu’une bête était sur le point de passer en mode berserker. Bientôt, l’énergie condensée exploserait et la puissance de la bête augmenterait temporairement.

« Si on en arrive là, ça risque d’être un peu gênant, » gémit Leo en sortant sa fidèle épée. Leo n’avait pas besoin de bouger de l’endroit où il se trouvait, la bête venait déjà vers lui, alors il resta là et attendit.

Finalement, la bête arriva, se frayant un chemin et renversant les arbres sur son passage. Malheureusement, Leo ne put voir que la bête elle-même était blessée par le combat avec les élèves.

Sa capacité lui permettait de voir les contours de la bête et les choses qui l’entouraient, mais il n’était pas capable de voir les détails les plus fins. Si la bête était presque morte, il pouvait le savoir grâce à son aura, mais celle-ci avait encore beaucoup de vie.

Immédiatement six, des lignes d’énergie rouge vinrent fouetter Leo. Concentrant son esprit, il attendit que toutes les trajectoires de l’énergie rouge se croisent, puis il donna un seul coup de lame. Les six lianes qui s’étaient élancées vers lui furent toutes tranchées.

Leo pouvait voir que l’énergie circulait toujours dans les lianes qui commençaient à repousser, mais ce qui l’inquiétait le plus était l’énergie qui s’accumulait dans le corps de la bête.

Ignorant les lianes, il regarda la tête de la bête, qui était assez grande et à une certaine distance. « Je n’ai pas envie d’aller jusqu’en haut », dit Leo.

Il rangea son épée dans son fourreau et se prépara. Lorsqu’il fut sûr de l’endroit où se trouverait sa cible, il fit un seul mouvement, puisant toute son énergie et sortant la lame du fourreau aussi vite qu’il le pouvait. Une ligne de sa propre énergie avait quitté l’épée lorsqu’elle avait été retirée de son fourreau.

La ligne d’énergie était fine et de couleur blanche, mais la bête n’eut pas le temps de réagir qu’elle lui traversa le cou. Quelques instants plus tard, le cou de la bête commençait à se détacher de sa tête et tombait au sol, son corps suivant peu après.

« Je suppose qu’on ne peut pas régénérer sa tête. » dit Leo.

Après avoir vaincu la bête, il ne s’arrêta pas un instant, pas même pour extraire le noyau de cristal de son corps. Il n’avait pas eu le temps d’explorer la zone avant, et la bête avait soudainement surgi et l’avait attaqué.

Mais pendant le combat, il avait remarqué quelque chose en observant l’aura de la bête depuis sa position : au loin se trouvaient les cadavres des étudiants. Ils ne produisaient plus de flamme d’aura, mais un peu d’essence restante apparaissait toujours sur leurs corps quelques heures plus tard.

En ce moment, les élèves étaient une priorité et s’ils avaient rencontré des bêtes similaires à celle qu’il venait d’affronter, il craignait le pire pour eux.

****

Là où se trouvaient les autres, juste à côté du mur de la montagne. Del et quelques autres élèves décidaient de ce qu’il fallait faire. Del avait appelé les principaux assistants et les élèves les plus forts pour leur demander conseil.

Dans la classe de Del, il n’y avait pas beaucoup d’élèves forts. Il y avait quelques élèves de niveau 6 et quelques élèves de niveau 5, mais c’était tout pour la classe. Vorden était considéré comme l’un des élèves les plus forts malgré son niveau, mais il n’avait pas été invité à la réunion de groupe organisée par Del.

C’était parce que Del en voulait encore à Vorden, et après ce que Quinn avait dit, il détestait maintenant tout le groupe.

« Peut-être devrions-nous retourner là d’où la bête est sortie ? suggéra un élève. Si nous suivons la piste des arbres cassés, nous pourrons peut-être trouver le chemin du retour.

– Cela ne marchera pas, répondit Del. La jungle est grande et si cette bête vit ici, il y a probablement beaucoup d’arbres et de chemins qui ont été créés par les bêtes et celles qui leur ressemblent. Si nous suivons l’un de ces chemins, nous risquons de devenir le dîner d’une autre bête.

– Eh bien, vous suggérez quelque chose. » Un autre élève prit la parole, le ton vif, plutôt agacé par la situation. Même eux avaient l’impression que jusqu’à présent, Del avait été inutile dans tous les domaines. Pourtant, Del avait un rang plus élevé qu’eux, non seulement en tant que professeur, mais aussi dans l’armée, et ils devaient lui montrer un peu de respect.

Il pourrait également être le facteur décisif pour leurs notes. Les élèves s’étaient donc tus et étaient passés à autre chose. Mais cela ne changeait rien au fait qu’il avait été inutile.

« Je pense que nous devrions emprunter l’un des chemins de traverse de la montagne, suggéra Del. Si nous montons plus haut, nous pourrons voir la jungle d’en haut. Nous devrions pouvoir voir où se trouve la zone d’où nous sommes partis et si nous ne la voyons pas, nous pourrons certainement repérer l’abri. »

Les autres pensaient que ce n’était pas une mauvaise idée, mais après avoir rencontré une bête aussi dangereuse. L’idée d’aller plus loin dans l’inconnu les effrayait.

Pourtant, la seule autre idée ayant déjà été rejetée par le professeur, quel choix avaient-ils ? On demanda aux élèves d’informer les autres de leur plan, tandis que chaque groupe s’assurait d’avoir son matériel et se mettait en route.

« C’est vraiment stupide ! Se plaint Cia. Nous devrions au moins rester ici un moment et attendre. Peut-être qu’un autre groupe ou le sergent viendra nous chercher. Quand on est perdu, on est censé rester immobile.

– Eh bien, je pense que nous escaladons juste la montagne pour voir où nous sommes, puis nous redescendrons probablement, expliqua Layla.

– Je pense toujours que nous devrions attendre un peu avant de faire quoi que ce soit, répondit Cia.

– Même si je n’aime pas Del, dit Vorden, Peut-être que pour ces gars-là, rester au même endroit n’est pas une bonne idée. Regarde leurs visages. Maintenant, ils bougent et ça leur fait oublier ce qui s’est passé. Ils pensent peut-être que s’ils restent là, d’autres bêtes viendront les attaquer, peut-être même la même. Mais en avançant, au moins nous travaillons pour atteindre notre but.

– D’accord, d’accord mon beau, tu m’as convaincu, répondit Cia. Allons-y. »