Chapitre 230 : C’est une véritable jungle !

Traductrice : Moonkissed

Auteur : Jksmanga

En traversant le portail, le groupe s’était assuré de s’accrocher fermement à la personne qui se trouvait devant lui. La dernière fois, cela n’aurait pas été si grave s’ils s’étaient déconnectés et avaient lâché prise. Bien qu’ils aient pu se séparer, ils étaient assurés de se téléporter dans un endroit sûr de l’abri, mais cette fois-ci, c’était différent.

Les abris étaient souvent incomplets et parfois, toutes les zones de frai n’avaient pas encore été marquées. Ils pouvaient donc se retrouver en plein territoire des bêtes et être livrés à eux-mêmes.

La peur se lisait sur les épaules de Cia, tandis que Layla s’agrippait fermement à elle. Tandis que Cia commençait à déplacer ses mains vers un certain endroit du corps de Vorden. Elle s’approcha de plus en plus et descendit plus bas. S’ils n’étaient pas en plein milieu de la distorsion, il se serait retourné et l’aurait poussé, mais même Vorden n’était pas aussi cruel et Raten ne se plaignait pas du tout de ce qui se passait.

Finalement, l’espace déformé se termina et une lumière blanche put être aperçue à l’avant. Lorsque la lumière blanche disparut, une lumière brillante entra dans leurs yeux et ils se sentirent stupéfaits. Leur vue avait commencé à se rétablir lentement et la première chose que le groupe a pu voir était du vert, beaucoup, beaucoup de vert. Plus précisément, des arbres verts géants.

« S’il vous plaît, écartez-vous pour permettre aux autres élèves d’arriver ! » dit une voix forte en pointant du doigt leur côté.

Comme la dernière fois, ils étaient arrivés dans l’une des zones qui avaient été encerclées. En regardant la personne qui leur avait donné les ordres, il semblait à peine plus âgé qu’eux. Il s’agissait probablement d’une recrue qui venait d’obtenir son diplôme et qui avait décidé de rester dans l’armée.

Le groupe se dirigea vers l’endroit indiqué par l’homme et il semblait qu’il y avait d’autres groupes d’étudiants qui attendaient sur le côté. Il y avait également plusieurs soldats qui les contrôlaient et coordonnaient leur action. Ils s’assuraient qu’ils restaient en place et qu’ils ne s’éloignaient pas.

« C’est beaucoup mieux organisé que lors de notre dernier voyage ? dit Layla.

– Bien sûr, répondit Cia. Une planète à portail vert est pratiquement sans danger, il faudrait être un idiot pour être tué sur l’une d’entre elles. Mais ici, une planète orange peut représenter un risque énorme, alors ils doivent être très prudents. »

Les paroles de Cia avaient froissé une grande partie du groupe. Ils avaient été impliqués dans l’attaque du Dalki, qui avait été dévastatrice pour eux et qui avait laissé une profonde cicatrice dans leur esprit. Même si les élèves savaient ce qui s’était passé, ils ne savaient pas quel groupe d’élèves avait rencontré le Dalki. Beaucoup d’entre eux pensaient que seul le groupe de Ben les avait rencontrés et qu’ils étaient morts.

En se tenant sur le côté, Quinn avait pu observer l’abri dans lequel ils se trouvaient, la planète et l’abri lui-même étaient très différents de ce qu’ils étaient avant. La première chose que Quinn fit fut de sortir son fidèle parapluie pour se protéger du soleil, mais cette fois-ci, cela ne l’aida pas beaucoup à se sentir mieux.

En regardant autour de lui, on ne voyait que du vert. Des arbres géants, des buissons, des lianes et même des plantes que Quinn n’avait jamais vues auparavant. Ils étaient maintenant dans ce que Quinn appellerait une jungle. C’est pourquoi le corps de Quinn se sentait encore extrêmement léthargique. L’endroit était humide, chaud et poisseux et il semblait qu’il n’était pas le seul à en être affecté, car tout le monde autour de lui transpirait abondamment.

En regardant Peter, il semblait aller très bien, à ce point il pensait que Peter avait peut-être eu une meilleure classe que lui, mais il commença à se souvenir de Peter avait dû creuser dans de la chair humaine et qu’il se contentait de boire du sang pour l’instant.

L’abri lui-même était très différent, d’une certaine manière il semblait incomplet. La plus grande partie de l’abri semblait être faite de bois et de boue, bien que l’architecture soit impressionnante. Ils avaient réussi à construire sur les grands arbres. Ils les avaient intégrés à leur abri.

Il y avait de grands ponts raides en bois et des escaliers en spirale qui vous menaient d’un étage à l’autre et d’un arbre à l’autre. Le rez-de-chaussée où ils se trouvaient était en grande partie vide et ne comportait que certaines zones délimitées par des points de téléportation.

En regardant vers le haut, Quinn pouvait voir des maisons d’habitation et quelques magasins, bien qu’il n’y en ait pas autant qu’avant. Mais ce qui le surprenait le plus, c’était le nombre de maisons d’habitation qu’il y avait dans un portail orange comme celui-ci.

Quinn put même voir des enfants jouer sur les ponts. Layla pouvait voir l’air surpris sur le visage de Quinn.

« C’est l’un des endroits les moins chers pour vivre, expliqua Layla. C’est une ville de niveau 5. Elle n’a donc pas de murs pour protéger les citoyens et elle est ouverte aux attaques. Les soldats font de leur mieux pour les protéger, mais comme cette planète est encore en pleine exploration, ils ne se concentrent pas tant sur les abris eux-mêmes.

– Les citoyens ne sont pas obligés de payer des impôts sur une planète orange, donc ceux qui ne peuvent pas vivre sur terre et qui ne peuvent même pas gagner leur vie sur une planète à portail vert se retrouvent ici. Bien sûr, les planètes à portail rouge sont trop dangereuses, et seuls les abris militaires et les factions les plus puissantes sont capables d’y survivre. »

En entendant cela de la bouche de Layla, Quinn commença à avoir d’étranges pensées. S’il était vrai que ceux qui n’avaient pas les moyens de vivre sur terre n’avaient pas le choix d’être ici, alors pourquoi Quinn ne s’était-il pas retrouvé dans l’un de ces endroits comme ces enfants ?

Lorsque ses parents étaient morts, un fonctionnaire du gouvernement était venu lui expliquer qu’ils s’occuperaient de lui jusqu’à ses seize ans et lui fourniraient un appartement. Alors pourquoi ces enfants n’avaient-ils pas droit au même traitement ?

Maintenant qu’il y pensait davantage, il était également étrange qu’il ait reçu le livre qui lui avait donné ses capacités de vampire à l’âge de dix ans. Ils tenaient tellement à garder les choses pour eux, alors pourquoi avaient-ils permis à Quinn d’avoir le livre. Au début, il pensait que c’était parce que le livre était inutile, mais maintenant il commençait à avoir des doutes à ce sujet.

En y repensant, il ne connaissait pas très bien ses parents et ils n’avaient pas laissé grand-chose derrière eux, à part le livre. Comment avaient-ils pu obtenir ce livre ?

« Système, sais-tu comment mes parents ont obtenu le livre ? demanda Quinn.

– J’ai bien peur de ne pas pouvoir répondre à cette question pour le moment, mais dans le futur, si le bon moment se présente, je serai en mesure de te répondre. »

Il semblait qu’il y ait vraiment un lien entre les parents de Quinn et le livre, après tout. Cependant, le système n’était pas prêt à partager cette information avec lui. Pas tant qu’il n’aurait pas débloqué une certaine condition, comme il l’avait expliqué auparavant.

Alors que Quinn était plongé dans ses pensées, il remarqua qu’un groupe de voyageurs était arrivé au refuge. L’un des hauts gradés de l’armée s’avança pour les accueillir et tous deux semblaient se respecter mutuellement.

Après une brève discussion, le voyageur tendit quelque chose à l’homme avant de repartir dans une partie de la jungle d’où ils étaient venus.

« Ils avaient l’air plutôt costauds, dit Fex en souriant.

– C’est parce qu’ils le sont, répondit Vorden. Pour être capable de voyager seul sur une planète où le niveau des bêtes est inconnu avec seulement cinq d’entre eux. Ils doivent avoir confiance en leurs capacités.

– Que faisaient-ils à l’abri militaire ? demanda Quinn.

– Probablement en train de partager des informations, répondit Vorden. Vous voyez, sur une planète à portail orange, il y a plus d’un abri. Différentes factions, y compris l’armée, y installent généralement une base. L’exploration d’une planète est un effort collectif et une fois qu’ils ont fini de scanner leurs parties, tous les abris partagent des informations entre eux. Cela permet de gagner du temps et d’éviter que les différents abris n’explorent des parties de la planète qui ont déjà été explorées. »

Les élèves avaient été conduits vers un espace ouvert, et pendant ce temps, ils avaient pu voir les gens de l’abri et les enfants sortir d’en haut. Ils avaient regardé les nouveaux élèves qui se trouvaient sur la passerelle.

Tous les élèves de première année étaient à nouveau alignés en rangs, les professeurs principaux à l’avant. Fay et Leo se tenaient au milieu de toutes les classes.

Ils étaient arrivés dans une zone ouverte de la jungle qui semblait avoir été créée par l’homme. Les arbres avaient été enracinés et creusés, et le sol avait été aplani. La plus grande partie de ce sur quoi ils se tenaient était de la boue. En regardant devant eux. Ils pouvaient également voir plusieurs chemins qui partaient du cercle ouvert et qui s’enfonçaient dans la jungle.

« Très bien, tout le monde, chaque classe va maintenant explorer un chemin différent, dit Fay. J’espère que vous avez bien écouté vos professeurs principaux. Les scanners ne seront pas activés tant que vos professeurs ne l’auront pas dit. N’essayez donc pas de prendre de l’avance. Vous continuerez à suivre le chemin et vos professeurs vous diront quand vous serez dans une zone inexplorée. N’oubliez pas de rester toujours sur vos gardes et d’avoir vos scanners à portée de main.

– Mon dernier avertissement à vous tous, vous rencontrerez des bêtes au cours de ce voyage, à quel niveau je ne sais pas. Je vous souhaite bonne chance ! » cria Fay.

Les élèves saluèrent les deux sergents avant de se mettre en route.

Je me demande quelles bêtes nous allons rencontrer, pensa Quinn. Il est excité en pensant aux points d’expérience.