Chapitre 139 : Un garçon curieux

Traductrice : Moonkissed

Auteur : Jksmanga

Dans une salle d’entraînement presque noire, un certain garçon avançait à pas feutrés vers une porte. Il se tenait juste devant l’entrée, puis il passa la tête par la porte et jeta un coup d’œil dans la salle, regardant autour de lui pour voir si quelqu’un pouvait l’apercevoir. Au-dessus de lui planait quelque chose qui ressemblait à un taureau miniature, un peu plus gros que le poing d’un humain. Mais celui-ci avait aussi de petites ailes et deux grands crocs sur le devant de son visage.

« Tu as repéré quelqu’un, Ham ? demanda le gamin.

– Non, mais tu es vraiment sûr qu’on devrait faire ça, tu pourrais te faire virer de la famille ? Le petit taureau volant répondit en voltigeant dans les airs.

– Comme si cela pouvait arriver. Mon père est l’un des treize chefs de famille, et c’est moi qui vais lui succéder. » Le garçon entra alors dans la grande salle, Ham le suivant de près dans les airs.

Avec ses cheveux noirs coiffés en arrière et ses vêtements sombres, il était presque impossible de le repérer la nuit, mais il y avait une chose distinctive chez le garçon, qui permettait de le voir dans l’obscurité même si l’on était assez éloigné. C’étaient ses yeux rougeoyants qui le désignaient comme un vampire.

Il s’appelait Fex, et aujourd’hui, il était venu dans le hall du château familial pour une seule raison : se rendre dans le monde des humains.

Sur son dos, il portait un sac à dos relativement grand, rempli de toutes sortes de choses. Des vêtements, du dentifrice, une brosse et toutes sortes de choses essentielles. Après tout, il ne savait pas combien de temps il resterait dans le monde des humains.

C’est alors que Fex sortit de son sac à dos un petit anneau d’argent sur lequel étaient enchâssés dix cristaux à l’intérieur et tout autour. Il souleva l’anneau en l’air avant de l’embrasser.

« Je dois te remercier encore une fois Blood Evolver, où que tu sois, grâce à toi je peux enfin quitter cet endroit. » Il plaça ensuite l’anneau à l’annulaire de sa main droite et fut enfin prêt à partir. « Allez Ham, dépêche-toi.

– Attends, je crois que j’entends quelqu’un ! » dit Ham.

Au moment même où Ham disait cela, des bruits de pas se firent entendre. Fex regarda rapidement la salle qui était remplie de machines de forme carrée sur le sol, toutes espacées d’une distance égale les unes des autres, l’écart entre chacune d’entre elles étant assez grand.

Fouillant rapidement dans son sac à dos, Fex en sortit ce qui ressemblait à un morceau de papier. « Allez, où est-il, il faut que je me souvienne de ce code d’accès ! » Mais la nervosité prenait le dessus, et ses doigts tâtonnèrent tandis qu’il laissait tomber le morceau de papier sur le sol.

« Fex, là, juste là ! dit le taureau, visiblement en sueur.

– Espérons que je ne finirai pas trop mal ! » Fex se précipita alors vers l’une des machines carrées qui se trouvaient sur le sol et tapa sur le dessus de la machine. Un écran lumineux s’alluma, demandant un code d’accès.

« Veuillez entrer le code d’accès correspondant à votre destination. »

Il ferma les yeux et essaya de se souvenir d’un des chiffres figurant sur le morceau de papier, mais il avait du mal à se rappeler lequel menait à quoi. Finalement, il dut se résoudre à taper le seul qui lui venait à l’esprit.

« Code d’accès accepté ».

L’engin commença à s’ouvrir et des bruits mécaniques se firent entendre.

Depuis le couloir, l’un des gardes qui se promenait pouvait entendre les bruits mécaniques provenant de la pièce. Quelqu’un utilise-t-il les téléporteurs, je ne me souviens pas d’une sortie prévue aujourd’hui ? pensa l’homme.

Il se précipita dans la pièce et aperçut Fex devant l’appareil de téléportation circulaire.

« Fex, que fais-tu ? N’entre pas ! » cria l’homme.

Fex se retourna et regarda l’homme, il lui fit un grand sourire avant de le saluer. Il attrapa Ham et sauta en arrière dans le cercle de téléportation. Une fois Fex passé, la machine s’était refermée d’elle-même.

« Je savais que ce gamin faisait toujours des choses folles, mais là, c’est allé trop loin, dit l’homme. Je dois en informer immédiatement le chef de famille. »

Pendant ce temps, à l’intérieur du téléporteur, l’esprit de Fex était déformé, et tout ce qu’il voyait autour de lui était un ensemble de couleurs vives. « Ham, tu dois te transformer, les humains vont piquer une crise s’ils te voient voler au-dessus de moi ! »

Une petite bouffée de fumée noire apparut autour de Ham. Lorsque la fumée noire disparut, elle fut remplacée par ce qui ressemblait à une boucle d’oreille noire pendante, ronde au sommet et ornée d’un petit symbole représentant un taureau. En revanche, la boucle pendante était longue et rectangulaire en bas. Fex s’en saisit rapidement avant de le mettre sur son oreille droite.

« Enfin, me voilà, bye le monde sombre et obscur ! » cria Fex avec enthousiasme.

C’est alors que le tunnel de couleurs qui l’entourait sembla se terminer et que quelque chose sembla l’entraîner de l’autre côté.

Lorsque Fex ouvrit les yeux, il se trouva dans un grand bâtiment en forme de dôme, avec des panneaux numériques sur les murs, affichant toutes sortes de publicités. Mais la plus grande d’entre elles était celle qui disait bienvenue à la ville Toklon.

J’ai enfin réussi, pensa Fex.

Fex se trouvait à l’intérieur de ce que l’on appelait sur Terre une station urbaine. Au centre de la ville se trouvait un grand appareil circulaire qui brillait d’un blanc éclatant et d’où sortaient de temps à autre des personnes.

Plusieurs personnes différentes en sortaient, certaines portant des équipements de construction, d’autres des costumes, et certaines étaient même des voyageurs portant des équipements bestials. Les stations urbaines se trouvaient généralement dans la plupart des abris sur les autres planètes, les grandes factions en possèdaient également, ainsi que les grandes entreprises.

Il existait deux types de stations urbaines, une station d’arrivée et une station de départ. Les stations de départ étaient généralement remplies de chèques de toutes sortes. Même les stations privées faisaient l’objet de contrôles réguliers de la part de la fédération humaine, qui envoyait même ses propres hommes pour assurer la sécurité. Si l’appareil ne répondait pas à certaines normes, il était tout simplement mis hors service.

Et bien sûr, à chacune de ces stations se trouvait un code d’accès qui devait être imputé. Ce code d’accès n’était généralement donné qu’à quelques personnes qui travaillaient dans les stations de la ville.

Fex ne pouvait s’empêcher de regarder autour de lui et de s’étonner de l’endroit.

« Tu peux le croire, Ham ! dit Fex. Nous avons réussi, et il y a tant d’humains. Ils ont presque la même apparence que nous, même s’il y en a d’incroyablement laids. » Fex dit un peu trop fort.

Les gens autour de lui commencèrent à lui jeter des regards étranges en l’entendant dire ces mots, mais en même temps, ils ne pouvaient s’empêcher de le fixer. Bien qu’il s’agisse d’un adolescent d’environ seize ans, ils sentaient qu’un certain charme les attirait.

« Fex, il faut que tu supprimes tes capacités, dit Ham.

– Oh, c’est vrai, j’avais presque oublié ! » Fex ferma les yeux et se concentra, laissant l’aura qui entourait son corps se rétrécir à l’intérieur de lui-même. Soudain, les gens qui le regardaient n’eurent plus envie de le fixer.

Contrairement à la gare de départ, la gare d’arrivée ne comportait pas beaucoup de contrôles de sécurité, à part quelques gardes qui se tenaient près des portes de sortie. Après toutes les vérifications effectuées à l’autre bout, le code d’accès n’était entré que lorsqu’ils étaient sûrs qu’il n’y avait pas de danger.

Il y avait également plusieurs personnes qui semblaient attendre leurs proches.

Fex se dirigea vers la sortie comme s’il n’avait aucun souci à se faire, mais juste au moment où il atteignit la sortie, il put voir les portes donnant sur l’extérieur où le soleil brillait. « Il est temps de mettre cet anneau à l’épreuve », dit Fex.

Il ferma les yeux et fit un pas vers le soleil, mais rien ne se produisit. Il n’y avait pas de sensation de démangeaison ou de douleur brûlante comme lors de son entraînement. C’était exactement la même chose que lorsqu’il était dans l’obscurité.

Un grand sourire aux lèvres, il continua d’avancer et commença à explorer la ville.

Depuis la station de la ville, il pouvait apercevoir la frontière au loin. La ville était entourée d’un grand mur qui était presque plus haut que tous les gratte-ciel qui l’entouraient. Sur les bâtiments, il y avait aussi plusieurs publicités pour différentes choses, mais ce qu’il voyait le plus, c’était soit des entreprises qui vendaient des livres de capacités, soit des entreprises qui recrutaient des voyageurs pour rejoindre leur faction.

Après avoir marché un certain temps, Fex décida de s’arrêter à ce qui semblait être un magasin de nourriture. Il vit un homme sortir avec un sac rempli de nourriture et de boissons.

« Peut-être que je pourrai trouver dans ce magasin ce qu’on appelle du vin, la boisson dont parlait mon grand-père », pensa Fex.

En entrant, il commença à chercher dans le magasin, au rayon des boissons, un article étiqueté comme étant du vin. Cependant, il remarqua que pendant qu’il se promenait dans le magasin, les autres le regardaient continuellement.

« Ma capacité est supprimée, n’est-ce pas Ham ? demanda Fex.

– Oui, je ne sens plus ta présence.

– Ce doit être mon physique naturel, alors. »

Après avoir ignoré les gens qui lui jetaient des regards en coin, il avait fini par trouver la boisson étiquetée comme étant du vin.

« Il y en a tellement, je suppose qu’ils ont tous le même goût, non ? »

Il prit une bouteille au hasard et se précipita vers le comptoir, attendant son tour.

« Je voudrais acheter ceci, s’il vous plaît, dit Fex en sortant sa carte d’argent.

– Pièce d’identité s’il vous plaît, demanda l’employé du comptoir.

– Une pièce d’identité ? » Fex était confus. Sans le savoir, tous les citoyens de la Terre devaient avoir une pièce d’identité sur eux. Si Fex avait été attentif à ses cours, il aurait su qu’il en obtiendrait une fausse lorsqu’il atteindrait l’âge de dix-huit ans.

« Quel âge as-tu, petit ? » dit l’employé en examinant Fex de la tête aux pieds.

« Seize ans, puis-je acheter cette boisson alors, j’ai l’argent, dit Fex avec un sourire innocent.

– Oui, bien sûr que tu peux. » L’employé dit, en souriant, qu’il procédait au paiement comme d’habitude.

Lorsque Fex quitta le magasin, l’employé ouvrit immédiatement son écran et composa le numéro 111. « Bonjour, je voudrais signaler quelqu’un dans la rue Bader… oui, on dirait un étudiant qui commet une évasion… Cheveux noirs… coiffés en arrière… Avec une boucle d’oreille. Il ne semble pas avoir de pièce d’identité sur lui non plus. »