Chapitre 101 : La question de Leo

Traductrice : Moonkissed

Auteur : Jksmanga

Les cours du matin étant terminés, il était temps de commencer les cours de combat. Layla était venue avec Erin à côté de Quinn. Elles n’étaient pas vraiment amies maintenant, car elles ne se parlaient pas beaucoup.

En fait, Erin ne disait pas grand-chose à personne. Cependant, ces derniers jours, après avoir cherché Peter ensemble, elles avaient commencé à se fréquenter plus souvent. Elles s’étaient également entraînées en équipe, et pour la première fois, Erin avait appelé Layla par son nom.

C’était un grand pas en avant aux yeux de Layla, et avant qu’elles ne s’en rendent compte, elles se retrouvaient naturellement l’une à côté de l’autre.

Ils se dirigèrent tous les trois vers le cours d’armes bestiales, tandis que Vorden était déjà parti pour le cours d’armes élémentaires.

Peter était maintenant assis tout seul dans la salle, fixant le mur devant lui. Même ses faux amis ne lui parlaient plus à la cantine. Earl et sa bande l’évitaient depuis qu’Erin les avait menacés.

Ils avaient aussi déjà fait le tour de la question et n’avaient plus besoin de lui.

Peter continua à s’asseoir et à repenser à toutes les choses stupides qu’il avait faites. Si seulement il avait agi différemment, pourquoi avait-il décidé de ne pas demander de l’aide, pourquoi avait-il accepté de les aider à l’époque ? Il avait eu mal à l’époque, il avait eu l’impression de vivre un enfer, mais maintenant, il ne se souvenait même plus de ce que la douleur lui avait fait ressentir.

Toutes ces pensées se bousculaient dans sa tête, et il se mit à serrer ses cheveux dans ses mains.

Chaque fois qu’un souvenir stupide surgissait, il tirait sur ses cheveux, essayant de l’oublier comme s’il arrachait les souvenirs de sa tête.

« Pourquoi ? cria Pierre en s’arrachant une touffe de cheveux.

– Pourquoi ? » Il répéta en en arrachant une autre.

Ses mains étaient maintenant remplies de parties de ses cheveux. Il sentait quelque chose couler du sommet de sa tête. Il avait tiré tellement fort et tellement de cheveux que du sang commençait à couler de son cuir chevelu.

***

Alors que Quinn s’apprêtait à quitter le bâtiment des deuxièmes années pour se rendre à la salle d’armes bestiales, il s’arrêta une seconde près de la sortie.

Depuis qu’il était revenu, il n’avait jamais mis les pieds dehors, au soleil, et pour la première fois, il allait le faire maintenant. Il avait demandé à plusieurs reprises au système d’intelligence artificielle quels étaient les effets, mais il n’avait jamais voulu le lui dire.

‘Calme-toi Quinn, tu sais déjà que tu ne mourras pas, alors quel est le pire qui puisse arriver ?’

« Hé, Quinn, tout va bien ? demanda Layla, remarquant qu’il s’était arrêté près de la sortie.

– Oui, ça va », dit Quinn en faisant un pas en avant.

Bang !

Instantanément, l’effet du soleil l’avait frappé. Les rayons l’affectèrent plus que jamais, et une sensation de martèlement se fit entendre dans sa tête. Il trébucha un peu, mais se rattrapa rapidement.

Il lui fallut quelques instants, mais il finit par s’adapter à cette sensation soudaine.

[Vous êtes frappé par la lumière directe du soleil]

[Toutes les statistiques sont réduites de 70 %]

70, tu te fous de moi ? cria Quinn dans sa tête.

« Calme-toi, répondit le système. Je pensais que tu agirais comme ça, alors je n’ai rien voulu dire.

– Au moins, j’avais une chance de me battre au soleil avant, je pensais qu’en augmentant mes statistiques à au moins vingt, en suçant quelques personnes ici et là, je serais comme une personne normale au soleil. Qu’est-ce que je suis censé faire maintenant ?

– Honnêtement, je n’ai jamais vraiment eu ce problème avant, au royaume nous avions plein d’objets qui empêchaient le soleil de nous affecter. Il suffit de jeter un coup d’œil à ton inventaire. L’anneau que tu regardais est donné aux plus faibles de nos hommes. »

Le Système révélait soudain beaucoup plus d’informations à cause de cet accès de colère. Chaque fois que Quinn demandait au Système qui il était ou s’il y avait d’autres vampires, il l’ignorait et faisait comme s’il ne l’avait jamais entendu.

Cependant, Quinn devait s’occuper d’un problème à la fois et en ce moment, et le soleil était un problème urgent.

« Écoute, je vois bien que tu es déprimé, dit le Système. Que penses-tu de ça ? »

Il ouvrit le menu de Quinn et lui montra l’onglet des compétences de l’ombre. Sur les dix compétences, trois avaient été débloquées, mais sept étaient encore grisées.

« Tu veux juste pouvoir te battre au soleil, c’est ça ? Tu vois la compétence nommée Vide de l’ombre, elle coûte un total de vingt points de compétence. Je te recommande de la débloquer ensuite. Cette compétence te permet de créer ton propre espace d’ombre. Il bloque non seulement le soleil, mais aussi les spectateurs extérieurs. »

Même si ce n’était pas une solution permanente au problème de Quinn, c’était une solution. Pendant que Quinn s’efforçait de marcher, Layla s’approcha rapidement et sortit un parapluie au-dessus de sa tête. Elle l’avait toujours gardé sur elle pour des situations comme celle-ci.

Heh, heh, Vorden, on dirait qu’on a plus besoin de moi que de toi après tout. pensa Layla.

Soudain, Quinn commença à se sentir beaucoup mieux.

[La lumière du soleil est bloquée, toutes les statistiques reviendront à la normale]

« Est-ce que vous êtes obligés de faire vos amourettes devant moi ? Erin dit en voyant les deux marcher sous le parapluie.

– Nous ne sommes pas en couple, il se sent juste malade. Le soleil lui donne facilement des coups de chaleur.

– Quelle mauviette », dit Erin en s’éloignant.

Quinn ne savait pas pourquoi, mais les mots d’Erin semblaient toujours piquer un peu plus que lorsque d’autres lui disaient la même chose.

Ils étaient enfin arrivés tous les trois à la salle martiale et n’avaient plus besoin du parapluie. Une fois de plus, en entrant, il sentit son cœur battre plus vite que jamais. Il était nerveux, la raison en était simple. C’était à cause de Leo.

Pour une raison ou une autre, ce dernier lui avait demandé de lui parler la prochaine fois qu’ils se rencontreraient. Bien que Leo ait dit qu’il ne lui ferait pas de mal, ces mots ne le rassuraient pas vraiment.

Les cours avaient commencé normalement, Leo demandant aux élèves de s’échauffer en s’épargnant les uns les autres, mais une fois de plus, Leo avait demandé à Layla de s’éloigner car Leo voulait être son adversaire.

Leo emmena ensuite Quinn dans un coin de la salle, à l’écart des autres, en s’assurant qu’ils ne pouvaient pas entendre leur conversation.

« Merci de m’avoir sauvé dans le monde des portails, dit Quinn en premier, espérant se mettre dans ses bonnes grâces en lui faisant de la lèche.

– Je ne faisais que mon travail, qu’est-il arrivé à tes gantelets, il n’y a pas d’énergie émise par ta main.

– Ils se sont cassés dans le monde des portails, je suis désolé, je vous rembourserai. »

Leo leva la main pour dire à Quinn d’arrêter de parler.

« Mon garçon, ce n’est pas la peine, elles n’étaient pas chères à l’origine, mais pour que quelque chose casse un équipement de bête, tu as dû te battre contre des bêtes alors. »

Quinn se mit à rire nerveusement, il n’était pas préparé à cela et ne savait pas vraiment comment répondre.

« Oh non, une de ces bêtes de Rat m’a sauté dessus, et tout ce que j’ai fait, c’est lever la main pour essayer de me protéger. La bête n’a pas voulu me lâcher, alors je n’ai pas eu d’autre choix que de les enlever et de m’enfuir.

– Je vois, dit Leo en restant silencieux pendant un moment. Quinn, sais-tu qu’on dit que lorsque quelqu’un devient aveugle, son sens de l’ouïe s’améliore. Je suis le premier à te dire que ce n’est qu’un mythe. Cependant, ma capacité améliore mes sens, et je peux entendre ton cœur battre très fort. »

Quinn déglutit, effrayé par ce que le vieil homme pourrait dire ensuite.

« Tu sais aussi qu’on dit que lorsqu’une personne ment, le battement de son cœur change légèrement et qu’elle commence à transpirer davantage. Maintenant, Quinn, la vérité est que je me fiche de ce que tu es, mais je n’ai qu’une seule question à te poser.

– Es-tu du côté de l’humanité ? »