Chapitre 1 – Prologue

Traducteur/checker : Phosphophyllite

Team : World Novel

“L’effort est toujours récompensé”

Une citation largement respectée et prêchée à travers le monde. Certaines personnes considèrent cette citation comme un mantra personnel à suivre tout au long de leur vie, tandis que d’autres pensent que ce n’est qu’une simple blague.

Je veux dire, pourquoi faire des efforts lorsque vous avez un père super riche qui vous fournit tout ce dont vous avez besoin ?

Une grande maison ?

“Bonjour papa, peux-tu m’acheter une maison ?”

Une nouvelle voiture ?

“Papa, il y a cette nouvelle voiture que j’aime beaucoup et je me demandais si…”

Il y a aussi ceux qui vivent dans le luxe simplement parce qu’ils ont de la chance, comme ceux qui gagnent à la loterie.

Je veux dire, combien d’efforts cela prend-il pour qu’une personne gagne à la loterie ?

“Félicitations, vous avez gagné 200 millions !”

Comment “l’effort est toujours récompensé” s’applique ici ?

Bien sûr, en mettant ces exemples de côté, cette citation s’est souvent avérée exacte.

Par exemple, avez-vous vu le film…hmmm comment s’appelait-il déjà ?

Ah ! C’est ça, “À la recherche du bonheur”.

C’est l’exemple parfait de “Les efforts ne trahissent jamais”.

C’est une histoire touchante d’un père sans abri vivant dans la rue avec son fils. Grâce à son amour et sa dévotion pour son fils, il réussit sa vie et devient millionnaire.

Très touchant. Mais que dire de moi ? Qu’ai-je à dire sur “Les efforts ne trahissent jamais” ? C’est de la foutaise totale. Point final. “Les efforts ne trahissent jamais” ?

Je ne peux que me moquer d’une notion aussi ridicule. Je veux dire, bien sûr, si vous fournissez un peu d’effort, vous obtiendrez certainement des résultats, mais est-ce vraiment tout ? Est-ce la clé du succès ? Non.

Ce n’est tout simplement pas le cas.

L’ingrédient clé du succès, c’est le “talent”.

Peu importe combien d’efforts vous mettez dans quelque chose, vous ne pourrez jamais dépasser la montagne insurmontable connue sous le nom de talent.

Je veux dire, regardez le football, par exemple. Beaucoup de gens s’entraînent aussi dur que Messi ou Ronaldo, mais en fin de compte, ils ne leur arrivent pas à la cheville.

Peu importe combien ils s’entraînent, peu importe combien de sang, de sueur et de larmes ils mettent, ils ne pourront jamais atteindre leurs niveaux.

C’est quoi cette connerie ?

Revenons au sujet. Pourquoi avais-je une telle rancune contre la citation “l’effort est toujours récompensé” ?

Simple. C’est parce que j’étais l’un de ces idiots qui croyaient de tout leur cœur en cette citation. Vous voyez, mes parents sont morts quand j’avais 14 ans. Un connard d’ivrogne les a renversés. Je ne pourrais pas me rappeler combien de fois j’ai pleuré à cause de l’accident.

Mes parents n’avaient pas de frères et sœurs, et mes grands-parents, maternels et paternels, avaient déjà disparu, ce qui faisait de moi un orphelin.

Heureusement, ils avaient suffisamment d’argent sur leur compte en banque pour me permettre de finir l’école, et j’ai donc étudié comme si ma vie en dépendait.

Je veux dire, c’était littéralement le cas. Je passais des heures et des heures à étudier pour pouvoir m’inscrire à la prestigieuse Université A et trouver plus tard un emploi approprié.

Mais attendez. Comment pourrais-je me permettre d’aller à l’université ?

Je veux dire que l’université coûte généralement une somme considérable d’argent. Un prêt bancaire ? Prêteraient-ils à quelqu’un qui n’a pas de parents et pas d’actifs ? Eh bien, j’ai essayé, mais à la fin, mon prêt a été rejeté par le gouvernement.

Mais il y avait un autre moyen. Une bourse d’études.

Si je parvenais à obtenir une bourse, je pourrais aller à l’université sans payer un centime.

Heureusement, l’Université A, la seule université près de chez moi, offrait un programme de bourses qui était parfait pour moi. Un de mes professeurs a entendu dire qu’ils n’offraient qu’une bourse par an pour les élèves de l’école que je fréquentais. Ça me suffisait. Si j’étudiais assez dur et si j’obtenais un score assez élevé, j’aurais certainement une chance de l’obtenir.

Et donc j’ai étudié, étudié si dur que tous les amis que je m’étais faits au fil des ans se sont éloignés. Mais ça ne me dérangeait pas.

Tant que je pouvais aller à l’université, je pouvais me faire tous les amis que je voulais…c’est ce que je pensais à l’époque. Mais en y repensant maintenant, je ne peux que rire de la naïveté dont je faisais preuve.

Grâce à tous mes efforts, j’ai réussi à me classer parmi les premiers aux examens nationaux, mais en fin de compte, je n’ai jamais obtenu la bourse tant espérée.

Ce qui est drôle, c’est que j’ai découvert plus tard que celui qui a obtenu la bourse était en réalité moins bien classé que moi. Apparemment, son père était une personne très influente qui l’a aidé à obtenir la bourse.

Cette bourse aurait dû être la mienne ! Toutes ces nuits blanches et ces journées solitaires n’avaient finalement plus aucune valeur !

Ce qui est encore plus frustrant, c’est que le père aurait pu se permettre d’envoyer son fils à l’université sans bourse.

Puisqu’il en avait les moyens, pourquoi ne pas la donner à quelqu’un qui en avait vraiment besoin ?

Je voulais postuler à d’autres universités pour des bourses, mais elles étaient toutes en dehors de ma ville et je ne pouvais pas me permettre de déménager.

Et ainsi, n’ayant plus le choix, j’ai abandonné mes études et j’ai continué à travailler à temps partiel.

J’ai peu à peu sombré dans la dépression et j’ai trouvé une échappatoire dans la nourriture, les mangas et les romans en ligne. Alors que je prenais du poids et que j’enflais à vue d’oeil, il devenait de plus en plus difficile pour moi de continuer à travailler à temps partiel, car je n’arrivais jamais à reprendre mon souffle après avoir été debout pendant plus de 10 minutes.

Heureusement, j’ai trouvé un nouveau passe-temps. L’écriture de romans en ligne.

Au début, c’était un hobby. Puis, de plus en plus de gens ont commencé à lire mon roman, j’ai senti ma flamme intérieure se rallumer peu à peu, me poussant à continuer l’écriture.

Et j’ai réussi. Mon premier roman a été un succès, et l’argent a commencé à affluer.

….

[Descent of the Hero]

Description : Sypher, un orphelin d’un village pauvre, il espère devenir un jour un héros et s’embarque dans un voyage difficile pour triompher de tous les obstacles et devenir un héros.

Note : 4.7 (513 commentaires)

Vues : 5.5M Mots : 1.3M

…..

Bien sûr, c’est l’histoire typique du héros contre le roi démon, mais qu’est-ce que je pouvais y faire ? Tant que j’aimais ça, et que ça rapportait de l’argent, ça allait, non ?

Du moins, c’est ce que j’ai pensé au début, mais au fur et à mesure que le temps passait et que mon deuxième et troisième roman sortaient, je me suis retrouvé à perdre ma motivation petit à petit.

Ce n’était pas parce que je détestais écrire, non, c’était simplement à cause de ce qu’on me faisait écrire. Pour satisfaire mes lecteurs, j’ai lentement commencé à m’éloigner de ce que j’aimais écrire.

J’ai commencé à écrire des choses que je n’aimais pas. Par exemple, les gens aimaient le fan service, mais c’était vraiment pénible à écrire. Surtout pour un puceau comme moi. Heureusement, j’avais Internet pour m’aider, mais c’est ce genre de choses qui a fait décroitre ma passion pour l’écriture. Je veux dire, qui voudrait écrire sur le fait de se mettre du concombre dans sa bouche ? Certainement pas moi.

Et bien que j’aie fait exactement ce que mes lecteurs m’ont demandé, et, à part pour le premier roman, les suivants n’ont jamais réussi à se hisser au top.

Et j’étais là aujourd’hui, fixant d’un regard vide mon ordinateur portable : clic clic clic clic.

Le son monotone de mon clavier qui tape résonnait dans ma chambre.

Le même schéma ennuyeux se répétait comme tous les autres jours.

Réveil

Taper

Manger

Taper

Répéter

En terminant ma dernière phrase, j’ai appuyé sur le bouton de sauvegarde en haut à droite de mon écran et j’ai cliqué sur [Envoyer].

*Soupir*

Laissant échapper un long soupir, je fixe le plafond le regard vide. Combien de temps vais-je devoir continuer à faire ça ?

Secouant amèrement la tête, je regarde la section des commentaires de mon roman.

…..

Goodguy85 : Ugh Auteur-san, j’ai l’impression que votre écriture devient de plus en plus mauvaise….

–> Weeboo : En réponse à Goodguy85, je suis tout à fait d’accord avec vous. Ce roman avait tellement de potentiel mais j’ai l’impression que dernièrement l’histoire a commencé à dérailler.

–> TruckDriver : Je suis tout à fait d’accord avec vous. Il y a trop de failles dans l’intrigue et de Deux Machina. Ça devient ridicule.

Boywonder : ~Merci pour le nouveau chapitre !

TwilightStar : J’abandonne

BoobMonster : hey hey hey, où sont les scènes ecchi ?

Roosterboy65 : Le mec est marié à Mary Sue.

…..

BAM !

“Putain ! Qu’est-ce que tu veux dire, mon écriture se dégrade !”

Frappant la table de mon poing, j’enrageais contre mon ordinateur.

“J’en ai marre de cette merde !”

Fermant l’ordinateur portable, j’ai essayé de me calmer. Se mettre en colère n’est pas bon pour ma tension artérielle.

En fait, j’aimais bien mon nouveau roman. Ce roman était le fruit de ma frustration et de mon désir d’essayer quelque chose de nouveau afin d’allumer les dernières braises qui restaient dans mon cœur.

Il s’agissait d’une histoire typique de faible à fort, mais contrairement à mes romans précédents, celui-ci se déroulait dans un cadre moderne et futuriste.

Le contexte de l’histoire commence en 1980, lorsque le “Grand Cataclysme” s’est produit. Un désastre en trois étapes qui a frappé la terre, entraînant un changement radical du monde.

La première phase du “Grand Cataclysme” – Déplacement des plaques tectoniques sur toute la Terre, déplaçant les pays, provoquant des tsunamis et des tremblements de terre, tuant des millions de personnes dans le processus.

Le déplacement soudain des plaques tectoniques a modifié définitivement la carte du monde, qui ne compte maintenant plus qu’un seul continent entouré d’eau.

La deuxième phase du “Grand Cataclysme” – D’énormes portails ont commencé à apparaître où des espèces inconnues, identifiées plus tard comme des démons et d’autres races, ont commencé à émerger. Au début, ils étaient dociles, mais dès qu’ils ont jugé l’humanité faible, ils se sont déchaînés.

Mais avec les grands désastres viennent les opportunités. Avec l’apparition des portails, l’humanité a réussi à avoir accès au mana. Une force spéciale qui flottait dans l’atmosphère et provenait d’autres mondes. Elle permet aux humains de faire des choses qu’ils n’auraient pu que rêver de faire dans le passé, comme invoquer des boules de feu ou couper à travers le métal.

Enfin, la troisième phase du “Grand Cataclysme” – Elle se produit vers la fin du roman, et c’est à ce moment que les forces du monde Démoniaque ont commencé une invasion à grande échelle de la Terre.

Dix ans après le deuxième cataclysme, trois factions régnaient sur le monde.

La faction démoniaque, la faction humaine et la faction Fantasia, composée d’orcs, d’elfes et de nains.

La faction Fantasia était une sorte d’alliance entre les elfes, les nains et les orcs. Et ce, parce qu’ils étaient pratiquement forcés de le faire.

Les démons étaient la manifestation de la “cupidité”. Ils ont été créés dans le seul but de dévorer des planètes. Ils commençaient par pénétrer sur une planète, puis au fil du temps, ils se reproduisaient comme des fous, et lentement, une fois qu’ils avaient acquis suffisamment de force, ils dévoraient la planète.

Les elfes, les orcs et les nains étaient tous des réfugiés et des survivants des démons, qui avaient déjà conquis leur planète.

Au début, lorsque les elfes, les orcs et les nains sont arrivés sur terre, ils ont choisi d’observer. Ils voulaient voir si les humains étaient assez dignes de rejoindre leur alliance pour lutter contre les démons. Au début, ils étaient très excités à l’idée de gagner un allié potentiel, mais au fil du temps, leur excitation s’est transformée en déception, puis en dégoût.

Pour les fiers elfes, les actes et les plans égoïstes dont ils ont été témoins pendant les heures sombres de l’humanité ont fait disparaître toute idée de collaboration, pour la remplacer par un dédain total.

Pour les orcs, le corps faible et fragile de l’humanité les a déçus, et ils ont finalement jugé les humains inutiles.

Quant aux Nains, ils trouvaient que la technologie primitive des humains leur donnaient l’air de singes sans cervelle qui se promenaient en exhibant leur puissance et leur intelligence mais sans en avoir les moyens.

Finalement, la faction démoniaque et la faction Fantasia ont chacune revendiqué 3/8 de la terre, tandis que les humains n’ont revendiqué que 2/8 de la terre, ce qui a fait d’eux un groupe minoritaire.

L’histoire commence par l’inscription du protagoniste au “Lock”, une école spécialisée créée par les humains, afin de former des guerriers pour défendre les frontières contre les attaques des deux autres factions.

Il était le MC* typique avec un passé tragique.

– Ses parents étaient morts à cause de la guerre aux mains des démons.

– Vengeance contre les démons

…et ainsi de suite

C’était ce qu’on pouvait attendre d’un MC.

C’était mon chef-d’œuvre. Du moins, c’est ce que je pensais, mais en regardant la section des commentaires, je n’ai pas pu m’empêcher d’être furieux.

Je veux dire, comment vous sentiriez-vous si ce que vous pensez être votre chef-d’œuvre était insulté ?

C’est terrible, non ?

J’ai pris une longue inspiration et j’ai essayé de me calmer une fois de plus.

Dernièrement, j’ai eu des problèmes de colère. La moindre petite chose pouvait me mettre en colère, ce qui montre bien à quel point mes problèmes étaient graves.

Mais je ne pouvais pas m’en empêcher. Vu comment ma vie était merdique, j’étais certain de partir en vrille.

“Guh..Aaah !”

Au moment où j’allais fermer mon ordinateur portable, une douleur soudaine m’a frappé à la poitrine, plus précisément au cœur.

Serrant la poitrine, je me suis agenouillé sur le sol. En respirant difficilement, j’ai foncé jusqu’à mon bureau.

“J’ai besoin de mes médicaments…”

À cause de ma mauvaise hygiène de vie, je prenais beaucoup de médicaments. Il y en avait un pour ma tension artérielle, un pour mon asthme, et un autre pour ma dépression.

Et là, je cherchais mon médicament pour la tension artérielle.

À cause de mon accès de colère soudain, ma tension artérielle a dû augmenter, provoquant cette réaction.

Donc tant que je pouvais prendre mes médicaments…

“Gaahh !”

Je suis tombé à genoux, ma vision s’est troublée.

Je commençais à avoir de plus en plus de mal à respirer.

“Ahhh, c’est comme ça que ma vie de merde se termine…”

Ce sont les derniers mots qui se sont échappés de ma bouche avant que le monde entier ne devienne noir…

…..

Chirp chirp chirp

Le son paisible du gazouillis des oiseaux m’a réveillé.

Je sentais la chaleur du soleil envelopper tout mon corps, me redonnant de l’énergie.

En ouvrant les yeux, je me suis retrouvé dans un appartement une pièce.

En me frottant les paupières pour m’assurer que je ne dormais toujours pas, j’ai cligné des yeux plusieurs fois et j’ai regardé une fois de plus mon étrange environnement.

“Je suis censé être… mort, non ?”

… c’est ce que j’ai pensé au début, mais en constatant que je respirais toujours et que je voyais très bien, je me suis dit que quelqu’un m’avait sauvé quelques instants avant de mourir, et que j’étais maintenant dans un hôpital.

Mais peu à peu, je réalisais que ce n’était pas le cas.

Pourquoi ?

Simple… c’était parce qu’un grand écran est apparu juste devant moi, me faisant sauter au plafond.

===Status===

Nom: Ren Dover

Rang: G

Force: G

Agilité : G

Endurance : G-

Intelligence : G

Capacité de mana : G

Chance : E

Charme : G-

–> Profession : [Epéiste lvl.1].