Dossier de Préparation au rendez-vous – Case 1 : Yoshino

Yoshino se tenait, avec une certaine inquiétude, en face d’un grand miroir dans sa chambre. Sa robe en une pièce… n’avait pas de plis. Ses cheveux… n’avaient aucune mèche rebelle. Après avoir inspecté minutieusement chaque partie de son corps, elle mit le chapeau de soleil à larges bords sur sa tête et fit demi-tour devant le miroir.

C’était les vêtements qu’elle aimait tellement aussi bien que le chapeau qu’elle chérissait. Chaque centimètre de son corps était propre, il n’y avait aucun problème. Mais pour diverses raisons elle était extrêmement nerveuse, elle inspectait constamment ses vêtements.

“Yoshino. Tu n’es toujours pas prête ? Il est déjà l’heure…”

Alors justement que Yoshino allait répéter à nouveau la même action,

[Yoshinon] la marionnette lapin sur sa main gauche ouvrit sa bouche et prononça ces mots avec mécontentement.

“Ah… Je suis désolée, Yoshinon… Mais… Je n’ai pas l’air étrange, non… ?”

“Il n’y a aucun problème. Après tout, il s’agit juste d’aller à la porte d’à côté pour manger, c’est tout. Vraiment, Yoshino tu le fais à chaque fois qu’on va chez Shido…”

“… ! C-Ce n’est pas vrai…”

“Vraiment ?”

“U,uuh…”

Yoshino gémit et baissa son chapeau, essayant de cacher son visage.

[Yoshinon] pouvait seulement hausser les épaules.

“Si tu l’aimes tant que ça, alors Yoshino tu devrais prendre les devants et lui demander, est-ce que ça ne résoudrait pas tout ?”

“… ! C-Ce genre de choses, je ne peux pas…”

“Eh… mais tu veux vraiment aller en rendez-vous avec Shido-kun, pas vrai ?”

“O-oui… Je veux vraiment aller en rendez-vous avec lui… mais…”

Alors que Yoshino allait formuler sa phrase, le coin de la bouche de [Yoshinon] se leva. Après quoi, il fouilla son estomac avant de finalement en extraire un petit appareil.

“… ! C-C’est…”

“Hehe, c’est un appareil d’enregistrement. J’ai demandé à Reine-san de m’apprendre à l’utiliser. J’ai enregistré ce que tu viens juste de dire.”

“… !”

Yoshino retint son souffle et tenta de reprendre l’enregistreur. Cependant [Yoshinon] déplaça prestement son corps et s’évada de la main de Yoshino.

“Yo-Yoshinon… !”

“Laisse-moi faire. Moi, Yoshinon j’utiliserai tout ça pour demander à Shido-kun un rendez-vous pour toi.”

“T-Tu ne peut pas… !”

…Peu après, Yoshino réussit finalement à arracher l’enregistreur des mains de [Yoshinon], mais ses cheveux étaient à présent en désordre et ses vêtements tout fripés.

En dépit de tout ça, Shido, affichant une expression choquée sur son visage pendant un instant en voyant Yoshino dans cet état, lui avait dit :

“Tu es très mignonne.”

Dossier de Préparation au rendez-vous – Case 2 : Itsuka Kotori

“…Hm…”

Kotori était dans les bureaux de <Ratatoskr>, fixant les rubans blancs et noirs disposés sur son bureau, tout en émettant un bruit troublé.

Inutile de dire que puisque les deux rubans étaient sur le bureau, la présente Kotori n’avait pas les cheveux attachés. Ses longs cheveux s’étalaient dans son dos en dessous de ses épaules, lui donnant un air différent comparé à son habitude.

Alors que Kotori agrippa sa tête dans cet état, la porte du bureau s’ouvrit

soudainement.

“…Kotori, concernant l’affaire… hm ?”

Reine parlait tout en marchant dans la pièce.

“… !”

Kotori retint son souffle et, tout en attrapant les rubans noirs sur la table, elle attacha ses cheveux à une vitesse

incroyable.

“Rei-Reine… Tu dois frapper avant d’entrer.”

“…Hm ? Aahh, désolée. J’ai oublié… Qu’est-ce que tu étais encore en train de faire ?”

“Ugh…”

Kotori commença à bégayer, mais il était inutile de garder ça secret auprès de Reine. Elle haussa les épaules et soupira.

“…Demain, je vais faire du shopping avec Shido, mais je ne sais pas quel ruban mettre.”

Kotori s’était imposée à elle-même deux personnalités différentes. Elle était l’innocente petite sœur lorsqu’elle portait des rubans blancs et elle devenait la commandante autoritaire lorsqu’elle portait les rubans noirs.

Toutefois, c’était précisément à cause de cela… Après que Shido ait constaté des deux personnalités distinctes de Kotori, elle se sentit perdue à chaque fois qu’elle sortait avec lui. Si elle portait ses rubans blancs, elle pourrait passer pour quelqu’un de timide… mais, d’un autre côté, elle serait jugée trop sévère envers lui si elle portait ses rubans noirs.

Après que Kotori ait fini son œuvre, Reine se sentit troublée alors qu’elle grattait sa joue.

“…Actuellement, ça n’a pas d’importance, n’est-ce pas ? Si tu ne peux pas prendre une décision en dépit de tout, alors ferme juste tes yeux et choisis-en un.”

“Ce que tu dis est vrai… mais…”

“…Est-ce que ton grand frère est le genre d’homme à détester sa petite sœur en

fonction de la couleur de ses rubans ?

“… !”

Après avoir entendu les paroles de Reine, les yeux de Kotori s’écarquillèrent… elle haussa rapidement des épaules.

“Tu as raison, je pense trop.”

En disant cela, Kotori détacha les rubans noirs qui était sur sa tête et les plaça en dessous des rubans blancs, les mélangeant après avoir fermé ses yeux.

“Maintenant, lesquels est-ce que je dois… choisir !”

Après avoir attrapé les rubans, elle ouvrit ses yeux.

“…Ah.”

Dans ses mains… se trouvaient deux rubans, l’un noir et l’autre blanc.

“…Dans cette situation, qu’est-ce qu’il va en sortir ?”

Reine inclina sa tête en guise de question.

Dossier de Préparation au rendez-vous – Case 3 : Tobiichi Origami

Après l’entraînement au combat dans la base. Une fois que le sentiment de fatigue induit par l’utilisation du territory fut dissipé, Origami se releva doucement. Afin d’enlever son armure de combat, elle avait fait le chemin jusqu’à son casier à la vitesse d’un escargot.

Si elle avait utilisé son unité de changement de vêtements d’urgence, se changer n’aurait pris que quelque secondes. Toutefois, cette unité n’était utilisée qu’en cas d’urgence, c’est parce que son utilisation impliquait une charge massive pour le cerveau. Origami ne l’utiliserait même pas si elle n’était pas si utile.

Alors qu’Origami atteignit son casier, elle remarqua qu’un bon nombre de ses coéquipières avaient atteint le leur avant elle. Elles étaient toutes des coéquipières qui avaient participées au même entraînement de combat.

Origami leva légèrement sa main en guise de salutation, après qu’elle ait ouvert son casier, y prenant ses vêtements et son sac. Peu après, ses coéquipières, de chaque côté, regardèrent ses vêtements.

“Eh ? Sergent Tobiichi, il semblerait que vos vêtements aient été spécialement bien choisis, aujourd’hui.”

“Ah, c’est vrai. Votre sac est très mignon aussi.”

Origami acquiesça de la tête nonchalamment.

“Aujourd’hui, j’ai un rendez-vous.”

Aussitôt qu’Origami eut achevé sa phrase, les jeunes membres de l’équipe s’écrièrent.

“Waah, vraiment ? Eh, attendez, je ne pensais vraiment pas que vous, Sergent, seriez conquise par un homme…”

“Commandant ! Je suggère qu’on mène un contrôle sur les effets personnels du Sergent Tobiichi !”

“Hm, approuvé !”

Avec la permission, les membres de l’AST s’attroupèrent. Origami n’avait aucunement l’intention de cacher sa relation avec Shido. Elle n’entreprit aucune tentative de résistance du tout, elle céda son sac.

Toutefois, après quelques secondes. Les membres de l’équipe qui avaient à l’origine des yeux scintillants d’espoir eurent rapidement une expression préoccupée.

“U-um… Sergent Tobiichi. Cette petite bouteille c’est…”

“Elle est faite pour être mélangée à sa nourriture. Une goutte va accroître son énergie par cent.”

“Alors ce liquide qui émet une odeur âcre est…”

“En cas d’urgence, je tremperai un vêtement avec ça et je lui couvrirai le nez et la bouche avec celui-ci.”

“C-Cette paire de menottes et de ruban de masquage c’est…”

“Au cas où j’en aurais besoin.”

“…Du coup, je vais reconfirmer une fois encore, vous allez bien à un…”

“Rendez-vous.”

“…”

Les membres de l’AST sombrèrent dans le silence.

Origami n’avait aucune idée de la signification au-delà de leurs mots, elle continua de se changer tout en penchant la tête en guise de question.