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1918-chapitre-71

Chapitre 71 – Terrorisme (3)

Cette attaque des Étrangers signifie qu’ils vont commencer à s’attaquer à nous sérieusement maintenant.

Les Étrangers devraient viser les rois de l’Union des Royaumes de l’Ouest.

Je n’arrive pas à déterminer leur niveau exact de puissance de combat.

Comme mentionné lors de la réunion, les Étrangers s’étaient cachés et avaient activement dissimulé leur puissance.

« Notre priorité absolue devrait être la protection des rois. Nous devrions partir d’ici aussi vite que possible. »

*Crash*

Ce qui restait du palais avait commencé à s’effondrer. Comme si c’était une file d’attente, une bagarre a éclaté parmi les rois.

« Est-ce tout ce qu’il y a à dire sur le maintien de l’ordre public par Prillecha ? C’est une situation inacceptable, en tant que membre de l’Union des Royaumes de l’Ouest ! »

L’empire Divide était bien plus puissant, en tant que nation, que l’empire Prillecha. Le roi de Prillecha transpirait abondamment.

« C’est une expérience très insatisfaisante, Prillecha. Je ne peux plus compter sur les troupes que tu diriges. Je vais bouger séparément avec mes subordonnés. »

Desir s’est immiscé dans leur conversation.

« Je vous prie de m’excuser mais Votre Majesté, nous ne pouvons pas assurer votre sécurité personnelle si vous vous séparez de nous. »

« Vous êtes… »

« Desir Arman. »

Le Roi de Divide confirma qu’il était la personne qui les avait tous sauvés en inversant le piège il y a un court instant et décida d’au moins écouter ce qu’il avait à dire.

« Si nous nous séparons maintenant, alors les pouvoirs militaires que nous détenons seront également répartis, et par conséquent, cela pourrait leur donner la situation optimale pour nous éliminer un par un. »

« Ok alors. Avez-vous une meilleure idée ? »

Desir a regardé le Roi de Prillecha furtivement.

« Avez-vous un endroit sûr dans le coin ? Un endroit secret qui ne peut pas être trouvé facilement. »

Le roi de Prillecha répondit.

« Il y a un abri préparé pour les temps de guerre. »

Desir a poursuivi avec le roi de Divide.

« C’est très bien. Attendons que la situation s’améliore. Si c’est l’Empire Prillecha, ils peuvent certainement se défendre contre ça. »

« Vous voulez dire que nous devons encore compter sur ces gars-là ? »

« Oui, Votre Majesté. »

« Malheureusement, je rejette votre suggestion. » déclara le Roi de Divide.

Les sourcils de Desir se sont levés.

Compte tenu de ce qu’il avait fait – susciter l’animosité envers Hebrion et sacrifier ses subordonnés de manière insignifiante pendant le duel ; il semblait plutôt têtu et téméraire.

« Avez-vous d’autres projets ? »

 » …Nous allons nous rendre à la porte de téléportation. Je vais retourner à l’Empire Divide. »

« Alors l’Empire Prillecha… »

« C’est techniquement un pays étranger pour nous. »

Il a battu la poussière qui recouvrait ses vêtements.

« C’est une honte d’appeler un petit pays comme celui-ci un membre de l’Union des Royaumes de l’Ouest. Ils ne peuvent même pas se défendre contre un banal acte de terrorisme. »

C’était un énorme manque de courtoisie diplomatique. Cela a sensiblement changé l’atmosphère et les autres dirigeants de l’Union des Royaumes de l’Ouest ont commencé à s’agiter.

Le Roi de Divide se tourna vers le commandant de ses forces.

« Comment se passe la situation à la porte de téléportation ? »

« Les Étrangers ont une emprise sur elle mais si mon Roi l’ordonne, alors nous les affronterons immédiatement. »

« Merveilleux. Passons la porte avec les troupes. Quelqu’un veut-il se joindre à nous ? »

Personne n’a levé la main. Alors qu’ils continuaient à hésiter, le Roi de Divide exprima sa colère face à l’affront perçu.

« Comment osez-vous ? Ne croyez-vous pas en la force de mes chevaliers ? »

Quelqu’un a exprimé ses inquiétudes.

« Ce n’est pas que nous ne pouvons pas compter sur vos chevaliers, Roi de Divide, mais le garçon semble plus crédible. »

Cela a été immédiatement réfuté. L’atmosphère était assez différente de celle qui régnait auparavant lorsque les choses tournaient autour du Roi de Divide, comme on pouvait le voir lors de la réunion du conseil. Le roi de Divide s’est retourné sans plus d’hésitation.

Il est parti avec ses troupes. Les autres ont décidé de se rendre à l’abri de Deltaheim selon le plan de Desir.

Pendant qu’il élaborait cette stratégie, Desir commençait à s’inquiéter pour les parties concernées. L’attaque des Étrangers ne se limitait pas au palais mais englobait aussi toute la ville. Dans ce cas, il valait mieux se serrer les coudes.

Les Étrangers viennent attaquer avec leur plus grande force de combat. Ça ne peut pas se terminer aussi simplement que précédemment.

Zod est apparu devant eux par téléportation. Desir l’a immédiatement interrogé.

« As-tu eu le Masque de Corbeau ? »

Zod a secoué la tête. Desir était surpris. Comment Zod a-t-il pu permettre au Corbeau de s’échapper ? Ce Masque de Corbeau devait être un mage d’une force immense.

Desir expliqua son plan à Zod, qui avait décidé de les rejoindre. Lorsqu’il eut terminé l’explication, Zod hocha la tête en accord avec le plan.

« Hmm. Tu n’avais pas aussi un groupe ? »

Zod a suivi,

« Alors laisse-moi m’occuper d’ici. Tu ferais mieux d’y aller, pour assurer la sécurité de ton groupe. »

C’était une suggestion pertinente pour Desir.

« C’est d’accord ? »

« On ne peut pas bouger aussi librement en étant accablé de soucis. Faisons ce que nous avons à faire respectivement pour le moment. »

« J’apprécie cela, Seigneur de Matop. Je vous souhaite bonne chance dans cette guerre. »

Laissant Zod derrière lui, Desir a commencé à revenir sur ses pas. En même temps, il actionna son bracelet de communication, un dispositif magique situé sur son poignet, pour contacter Romantica.

J’espère qu’ils sont en sécurité.

***

Les rideaux étaient fermés. L’air dans le restaurant était chargé de peur. Sans aucun préavis, un groupe de personnes masquées avait fait irruption dans le restaurant.

Ils avaient rassemblé le personnel et les clients et avaient fini par occuper le bâtiment sans rencontrer de résistance.

« Si vous faites quoi que ce soit de suspect, vous serez décapités. »

Une personne portant un masque de crâne menaçait. Il ressemblait beaucoup au symbole des Étrangers.

Parmi les personnes rassemblées, il y avait Romantica, Pram et Ajest. Il aurait été dangereux pour eux d’envenimer la situation en agissant de manière irréfléchie, ils se sont donc immédiatement soumis aux Étrangers.

Des cris émanaient des fissures dans le mur. En regardant la fumée s’élever du centre-ville, il était immédiatement évident que la ville avait subi une attaque terroriste. En tant que citoyens d’un des royaumes de l’union, ils étaient gênés à l’idée qu’une capitale ait été attaquée par les Étrangers. Mais après avoir réfléchi un peu plus sur le moment de l’attaque et sur la raison pour laquelle Deltaheim était visée, ils se sont rendu compte que…

Le grand conseil.

Ils ne voyaient pas d’autre raison que celle-ci pour prendre le risque d’attaquer la capitale. Si c’était le cas… le palais était le lieu où se tenait le grand conseil… Ils ont commencé à s’inquiéter dès qu’ils ont pensé que Desir pouvait y être en danger.

« Hé, là ! Arrêtez de vous agiter ! Je vais tuer ces enfants si vous osez encore bouger ! »

Il y avait quatre Étrangers ici, et chacun d’entre eux tenait un otage. Ils ont pris les enfants en otage pour que les adultes ne puissent pas bouger. Ils continuaient à vérifier la situation à l’extérieur par une petite ouverture dans les rideaux, car les troupes de la capitale s’étaient immédiatement déplacées pour repousser et contrer l’attaque des Étrangers.

Comme il sied à des soldats gardant la capitale de l’Empire de Prillecha, un membre de l’Union des Royaume de l’Ouest, ils se déplaçaient rapidement. Il semblait que les Étrangers les surveillaient de près, car ils s’étaient glissés dans les bâtiments pour mener des attaques de guérilla.

Romantica chuchota.

« Je ne pense pas qu’ils soient si forts. »

Pram a suivi.

« Il ne semble pas qu’ils soient différents de ceux auxquels nous avons eu affaire à la Branche Aeurelli de Matop. »

« Nous ne pouvons plus attendre. Personne ne sait ce qu’ils vont faire. »

Ajest a suggéré.

« Nous devons les soumettre tous en même temps à cause des otages. »

« Je sais. »

Romantica s’est concentrée sur eux et les a surveillés avec son pouvoir de détection de mana sensible.

« Il y a un mage parmi eux… c’est le dernier à gauche. Peut-être un attribut de vent. Et les autres… »

« Le reste d’entre eux sont des chevaliers. Deux sont au niveau de pions et celui du milieu est au niveau de chevalier. »

C’était Ajest. Elle évaluait aussi la puissance de l’ennemi.

« Synchronisons notre timing et maîtrisons les ennemis d’un seul coup. Romantica, décapite le chevalier avec une attaque magique. Pram et moi nous occupons des autres. »

Avec la directive claire d’Ajest, Romantica a décidé de suivre. Elle devait admettre qu’Ajest était intelligente.

La spécialité de Romantica était la magie non-verbale. Elle n’avait même pas besoin d’une seconde pour organiser et formater la magie d’attaque du 2ème cercle. Mais il y avait encore la question critique du timing de sa diffusion.

Pram, Ajest et Romantica ont échangé des regards et juste au moment où ils allaient attaquer…

*Ring !*

Romantica a regardé le bruit à son poignet. C’était son bracelet de communication. Au moment le plus inopportun !

« Qu’est-ce que c’est ? »

Les Étrangers ont commencé à concentrer leur attention sur elle.

Pram a dû baisser les yeux pour se couvrir le visage et éviter de s’évanouir. Ajest regardait devant elle avec des yeux imperturbables. Le bracelet de communication de Romantica continuait de sonner malgré leurs efforts.

*Ring Ring Ring !*

« C’est un appareil de communication ? As-tu réussi à contacter quelqu’un ? »

« C’est impossible. » dit Romantica sans hésiter. Mais sa voix a légèrement tremblé.

Les Étrangers ont trouvé ça étrange et se sont levés de leur siège un par un.

« Raccroche maintenant. »

« Maintenant. »

Romantica parlait d’une manière hésitante qui laissait penser qu’elle était au bord des larmes. Elle ressemblait exactement à une fille effrayée.

« M… Mais vous avez dit que vous nous tueriez… si je bougeais. »

L’un des Étrangers a froncé les sourcils.

« Si ennuyeux. Hé, enlève-le et apporte-le-moi. »

« Oui, monsieur. »

Un Étranger s’est approché de Romantica et a vérifié son bracelet de communication qui sonnait toujours.

« Ça ressemble pourtant à un bijou. Rien qui ressemble à un appareil de communication ? »

« Mais qu’est-ce que c’est ? »

« Attends. Il y a des lettres. Quelque chose de H… He… »

Il avait l’air de ne pas bien connaître les lettres alors qu’il essayait de les lire.

À ce moment-là, Romantica a touché le pied d’Ajest avec son orteil. C’était le signal pour bouger.

« Hebrion ?! »

Quand l’homme a finalement lu les lettres, Ajest a commencé à bouger.

Ajest a éjecté l’homme le plus proche d’eux en tournant son corps. Son corps a flotté dans les airs et a frappé la table à manger. La nourriture s’est éparpillée partout.

L’instant d’après, la nourriture était projetée à l’autre bout de la pièce. Elle avait été entraînée par les balles de vent que Romantica avait invoquées.

La main d’un Étranger de niveau chevalier qui attrapait un otage et la main restante qui tenait ses armes furent réduites en pièces.

« Aargh ! »

Le sang a giclé sur le sol alors qu’il criait. Le chevalier de niveau pion restant fut surpris et s’approcha d’eux avec une épée de fer dégainée.

« Vous… salauds ! »

Il a commencé à courir vers eux en brandissant cette épée de fer.

Pram a bougé. Avant qu’ils ne le sachent, la rapière Blankšum qui brillait d’une lumière blanche était apparue dans sa main. Avec un coup net de celle-ci…

*Crack !*

La rapière de Pram a brisé l’épée de fer de l’Étranger et a continué sa trajectoire, poignardant son épaule. L’épée de fer ne pouvait pas rivaliser avec la force de Blankšum.

Il frappa le dos de l’homme se tordant sur le sol avec le dos de son épée et le fit proprement s’évanouir.

« …On les a tous maîtrisés ? »

« Même le mage. »

En un rien de temps, il y avait un Étranger à terre, qui se trouvait être le seul mage de la bande, sous le pied d’Ajest.

Tout avait été réglé en un instant.

« C’était une belle performance d’acteur, Romantica. »

« Non, ce n’est rien. »

Les enfants libérés sont retournés auprès de leurs mères.

Pram a ensuite fait face aux civils rassemblés et leur a donné une instruction.

« Rejoignez rapidement les personnes qui s’enfuient d’ici. »

La porte s’est ouverte et les gens se sont échappés.

Enfin.

*Ring.*

Le bracelet de communication de Romantica sonnait toujours. C’était Desir.

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