The Author's POV - Chapitre 62

Chapitre 62 – Résolution [1]

Traducteur/Checker : Phosphophyllite

Team : World Novel

Confrontés à de nouveaux scénarios, les humains étaient capables de s’adapter à tout.

Par rapport aux autres races, les humains n’avaient rien de particulier qui les distinguait. 

Les nains étaient intelligents, les elfes avaient une grande affinité avec le mana et les orcs avaient une forte constitution. 

…les humains n’avaient rien de tout cela. 

Ils n’avaient ni l’intelligence des nains, ni la forte affinité des elfes avec le mana, ni le physique des orcs. 

Aux yeux des trois autres races, ils n’étaient qu’une bande de primates évolués. 

…pourtant, après environ 70 ans, à la surprise des trois races, l’humanité les avait presque rattrapés. 

Bien qu’ils n’aient pas été particulièrement remarquables dans un seul domaine, après s’être adaptés aux nouveaux changements qui les entouraient, ils étaient parvenus à devenir rapidement une puissance capable de défendre confortablement leur territoire contre les démons et les autres races. 

Tout dépendait de leur capacité à s’adapter aux changements qui se présentaient à eux. 

Ils n’avaient pas besoin d’être les plus intelligents. Ils n’avaient pas besoin d’avoir une grande affinité avec le mana, ni d’avoir une forte constitution comme les orcs. 

Même s’ils n’atteignaient pas le niveau des orcs, des elfes et des nains, les humains étaient capables de contrôler le mana, d’avoir un physique solide et de développer de nouvelles technologies et théories qui enrichissaient leurs connaissances. 

…l’adaptabilité.

Bien que cela semble ennuyeux, c’est probablement ce qui rend les humains si effrayants… 

Assis devant un café, sirotant un lattè glacé tout en écoutant mon mp3, je regardais par la fenêtre. 

Deux jours s’étaient écoulés depuis que l’académie m’avait confié la mission. 

Surprise, surprise, Kevin l’a accomplie le soir même où on lui a assigné sa mission. 

Quel frimeur… 

Blague à part, après le premier jour, la plupart des gens avaient déjà accompli leur mission. 

Quelques élèves avaient été blessés et certains avaient même frôlé la mort, mais par chance, personne n’était mort. 

J’aurais pu faire comme eux et accomplir la tâche dès le premier jour, mais j’avais décidé de ne pas le faire. 

Il y avait une raison à cela. 

D’une part, le fait d’accomplir la tâche aussi rapidement allait certainement éveiller les soupçons des professeurs, et d’autre part… j’avais juste besoin d’un peu de temps pour faire le point sur mon état d’esprit. 

Cela fait environ deux mois que je m’étais réincarné dans mon dernier roman, et bien que j’avaus vu toutes sortes de choses terribles, je n’arrivais toujours pas à saisir le concept de la mort. 

Je m’étais en quelque sorte forcé à ne pas y penser, même après avoir tué Elijah lors de l’after-party, je n’ai pas été très affecté grâce aux effets de l’indifférence de :

[L’indifférence du monarque]. 

Mais ce n’était qu’un paliatif temporaire.

Pour y faire face, je me mentais à moi-même en me faisant croire que la personne qui avait tué Elijah n’était pas moi, mais une autre version de moi sous l’effet de l'[Indifférence du monarque]. 

Je savais que ce n’était pas bon pour moi, mais si je ne le faisais pas, mon esprit se serait effondré depuis longtemps. 

[Temps restant avant l’expiration de la mission : 01D : 02H : 17M : 24S]

…J’étais à nouveau confronté à un scénario dans lequel je devais tuer quelqu’un. 

Quand j’avais reçu la mission, ma première pensée avait été… Utilisons l'[Indifférence du monarque]. 

Si j’utilisais cette compétence, je n’aurais pas à me soucier de faire des cauchemars pendant une semaine. 

Cependant, après avoir réfléchi, j’ai décidé de ne pas le faire. 

…Je devais m’habituer à la mort. 

Je devais accepter le fait que je n’étais plus sur terre… mais dans mon roman où les mœurs étaient complètement différentes de celles du monde dans lequel je vivais. 

C’était difficile. 

C’était très dur. 

Bien que j’aie déjà essayé plusieurs fois, la morale qui avait été gravée en moi pendant 32 ans de ma vie ne pouvait pas être jetée dans les égouts.

C’était tout simplement impossible… mais cela ne signifiait pas que cela ne changerait pas un jour. 

Même si je ne pouvais pas m’habituer à tuer immédiatement, il arriverait un jour où je serais enfin indifférent à l’idée de tuer. 

Bien que c’était difficile, ce n’était pas impossible. Tout ce que j’avais à faire, c’était… 

M’adapter. 

Posant mon café au lait désormais vide, je me suis levé et j’ai quitté le bar.

En regardant le compte à rebours sur mon téléphone, je suis retourné au manoir pour me préparer. Aujourd’hui, je vais essayer de tuer consciemment sans l’aide de l'[Indifférence du monarque].

Je savais que ce jour finirait par arriver, mais cela ne m’a pas empêché de ressentir une pointe d’anxiété dans ma poitrine. 

Tuer sans l’aide de quoi que ce soit. 

C’était ma résolution. 

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22H

À l’extérieur d’une salle remplie de monde, je me tenais sur le toit du bâtiment opposé, scrutant tranquillement le périmètre.

À l’intérieur de la salle que je regardais, une mascarade était organisée. 

Des gens portant des masques, dansant et discutant se trouvaient un peu partout. C’était assez gênant pour moi, car j’avais du mal à trouver ma cible.

La fête masquée était une fête de commémoration de l’ouverture du bâtiment. 

L’hôte de la fête était… ma cible actuelle, Karl zar. 

D’après les dossiers qu’on m’avait envoyés, ma cible était à la tête d’une organisation de drogue mineure qui vendait et échangeait des drogues puissantes à Hollberg. 

Malgré le fait que l’organisation qu’il contrôlait était petite, il gagnait beaucoup d’argent. 

Assez pour s’offrir un immeuble entier… 

L’immeuble qu’il venait d’acheter n’était qu’un bâtiment qu’il avait acheté pour pouvoir montrer sa richesse aux autres, et c’était l’une des nombreuses autres propriétés qu’il possédait. 

Après avoir regardé attentivement, j’ai enfin pu repérer ma cible.

Malgré le fait que tout le monde portait un masque, ma cible était étonnamment facile à repérer. Karl était suivi par un groupe de personnes portant un masque doré qui ne couvrait que ses yeux. 

…il s’agissait probablement de ses gardes du corps. 

En fronçant légèrement les sourcils, je me suis dit qu’il y avait quelque chose d’étrange. 

…il était trop voyant. 

Bien qu’il s’agissait d’une fête masquée, il n’avait pas essayé de cacher qui il était. 

Peut-être avait-t-il eu vent de ce qui s’était passé ces derniers jours ? 

Je m’étais dit qu’il avait peut-être eu vent de ce qui s’était passé ces derniers jours. 

Si c’était le cas, c’était logique. 

Je veux dire, qui ne deviendrait pas plus prudent après avoir vu beaucoup de gros bonnets disparaître en l’espace de quelques jours. 

Il vivait actuellement ses journées sans savoir s’il serait l’une de ces personnes qui disparaissaient du jour au lendemain. 

Moi aussi, je serais devenu paranoïaque. 

En regardant la silhouette de Karl se diriger vers la salle de spectacle, accompagné de nombreux gardes du corps, j’ai mesuré la distance qui nous séparait. 

En termes de distance, j’étais probablement à quelques centaines de mètres. 

Ce n’était pas loin, mais ce n’était pas proche non plus. 

Je devais le tuer avant qu’il ne disparaisse pour de bon. 

Quoi qu’il en soit, mon travail aujourd’hui était simple. Il me suffisait d’attendre que ma cible s’en aille pour la tuer. 

23H

Le soleil était déjà couché depuis longtemps et le doux clair de lune qui éclairait les rues environnantes l’avait remplacé. 

Les lanternes de rue illuminaient les rues de Hollberg, tandis que quelques voitures passaient de temps en temps au loin. 

La mascarade touchait à sa fin. Des voitures luxueuses arrivèrent une à une sur le site, et des personnes vêtues de robes fantaisistes et de masques aux motifs étranges sortirent du bâtiment et montèrent dans les voitures qui s’éloignèrent bientôt. 

Au moment du départ, on pouvait entendre le rugissement du moteur d’une voiture non loin de l’endroit où je me trouvais. 

23 H 30 

Une limousine noire était arrivée devant le lieu de la fête. 

Rapidement, deux personnes étaient sorties du bâtiment et s’étaient dirigées vers la limousine. 

En voyant les deux personnes quitter les lieux, j’augmentais mon niveau de vigilence et me préparais à ce qui allait suivre. 

Ma cible, Karl Zar, avait finalement quitté les lieux. 

J’aurais pu le tuer pendant qu’il était encore sur place, mais il y avait de fortes chances que les choses se gâtent si je le tuais devant tout le monde. 

Finalement, je ne pouvais qu’attendre qu’il sorte du bâtiment et l’attaquer à ce moment-là. 

Alors que j’étais sur le point de passer à l’action, je me suis arrêté et j’ai regardé Karl. 

En enlevant son masque, la silhouette de Karl s’est soudainement transformée en celle d’un jeune homme d’une trentaine d’années. 

Ouvrant grand les yeux et tournant brusquement la tête vers la gauche, j’aperçois au loin une voiture noire qui roule à vive allure.

« Merde… je me suis fait avoir ! » 

Ce type était bien plus précautioneux que je ne l’avais imaginé. 

Après la disparition de plusieurs gros bonnets au cours des deux derniers jours, Karl avait remarqué qu’il y avait quelque chose d’étrange et n’avait pris aucun risque en investissant massivement dans la sécurité et les méthodes pour éviter d’être assassiné. 

Le type qui se faisait passer pour lui portait probablement un visage factice sous son masque de fête qui ne durait que quelques heures, ce qui signifie qu’une fois le temps écoulé, le faux visage ne fonctionnerait plus. 

En regardant la voiture noire qui s’éloignait à toute vitesse, un sourire en coin s’est dessiné sur mon visage. 

Son plan était honnêtement très bon… dommage qu’il soit actuellement pris pour cible par moi. 

Avant de venir ici, j’avais fait des recherches approfondies sur les environs. 

J’avais mémorisé toutes les rues,

…et je savais exactement quelle route il allait prendre. 

Sautant du bâtiment sur lequel je me trouvais, j’avais atterri sur le sol et j’avais filé. Tournant à gauche et à droite de quelques bâtiments, j’augmentai encore mon rythme… 

C’était une course contre la montre. 

Comme sa maison principale se trouvait dans la direction opposée, je savais exactement quelle route il allait prendre pour rentrer chez lui. 

Bien qu’ils semblent m’avoir bien eu, je savais déjà que nos chemins allaient se croiser très bientôt. 

 » Voyons si tu peux vraiment échapper à mon étreinte… «