High School DxD - V3 - Chapitre 2

Vie.2

 

L’Epée Sacrée Est Là !

« Le Projet de L’Epée Sacrée ? »

La Prez a hoché la tête à ma question. « Oui. Yuuto est un survivant de ce projet malheureux.

Après tout ce qui s’était passé pendant le Tournoi de Bal, Asia, le prez et moi sommes rentrés chez nous.

La Prez et Asia sont entrées dans ma chambre, et la Prez a commencé à expliquer la situation avec Kiba.

« Jusqu’à il y a quelques années, l’Église Chrétienne avait pour projet d’élever un individu capable de manier l’Epée Sacrée Excalibur. »

« …C’est la première fois que j’en entends parler. »

Asia n’avait manifestement jamais entendu parler de ce projet. Il était logique que les responsables cachent quelque chose de potentiellement scandaleux à une Sainte Vierge vénérée.

« Les Épées Sacrées sont les armes les plus puissantes contre les démons. Un simple contact peut nous brûler, et un coup adéquat s’avérerait instantanément fatal. Pour les fidèles de Dieu, qui nous considèrent comme des ennemis mortels, il n’y a pas de meilleures armes. »

Les Épées Sacrées… On aurait dit le genre de choses que l’on trouve dans un jeu vidéo ou un roman. En tant que démon, j’avais l’impression qu’il s’agissait de la pire chose que je pouvais affronter.

« Il existe de nombreuses Épées Sacrées, chacune ayant sa propre histoire, mais la plus célèbre est sans doute Excalibur. Même ici, au Japon, d’innombrables livres en parlent. Les Épées Sacrées sont des armes créées par ceux qui parviennent à atteindre le royaume de Dieu grâce à leur maîtrise de la magie et de l’alchimie. Cependant, elles ne peuvent être utilisées que par quelques individus triés sur le volet. On dit qu’il n’y a qu’une personne toutes les quelques décennies qui a la capacité d’en manier une avec succès. »

 » Le Sacred Gear de Kiba lui permet de créer des Epées Démoniaques, n’est-ce pas ? Existe-t-il un Sacred Gear similaire pour créer des Epées Sacrées ? » demandai-je.

Dans ma précipitation, il m’est venu à l’esprit que s’il y avait un Sacred Gear pour forger des Épées Démoniaques, alors il devait y en avoir un similaire pour créer des Épées Sacrées.

« Il y a quelques Sacred Gears qui peuvent le faire, mais le type d’armes qu’ils fabriquent n’est pas comparable aux Épées Sacrées préexistantes. Cela ne veut pas dire quelles sont faibles, cependant. L’une d’entre elles est un Longinus, tout comme ton Sacred Gear. Le véritable Longinus, la Sainte Lance du Soleil Couchant, brandie par l’homme qui a tué Jésus-Christ, est particulièrement célèbre. On dit que le mot Longinus est dérivé de cette arme. »

Les Longinus.

Il s’agissait de Sacred Gears exceptionnels qui avaient le pouvoir de vaincre Dieu. L’un d’entre eux se trouvait dans mon bras gauche. Rias venait de révéler qu’il y avait des Sacred Gears sacrés parmi les Longinus… L’une d’entre elles était même la lance qui avait tué le Christ… Mes conversations avec des démons de haut rang avaient le don de dévoiler soudainement les mystères qui se cachaient derrière les secrets historiques les plus profonds.

« Cependant, Excalibur, Durendal et Ama-no-Murakumo-no-Tsurugi, l’Epée Céleste des Nuages Rassemblés de la légende Japonaise, sont particulièrement puissantes. Aucun Sacred Gear sacrés ne peut rivaliser avec ces trois armes. Il en va de même pour les épées démoniaques. »

Je n’arrivais pas vraiment à comprendre ce que disait Rias. Cela semblait être le genre d’informations que je devais connaître par cœur, mais ces derniers temps, il y avait trop de choses à retenir…

« Yuuto est l’un de ces individus élevés artificiellement pour être compatibles avec les Épées Sacrées. Plus précisément, Excalibur », explique Rias.

« Cela signifie-t-il qu’il peut manier des Épées Sacrées ? » demandai-je.

La Prez a secoué la tête. « Yuuto n’a pas réussi à s’y habituer. Il n’était pas le seul, d’ailleurs. D’après ce que j’ai entendu, tous ses compagnons de test s’en sont montrés incapables. »

Oh…

Donc, même Kiba, avec ses talents d’épéiste exceptionnels et sa maîtrise de tant d’épées démoniaques, ne pouvait pas manier une épée sacrée…

« Lorsque les responsables de l’Église ont appris que Yuuto et les autres cobayes étaient incompatibles, ils les ont considérés comme défectueux et se sont débarrassés d’eux, » continua Rias.

Cela ne m’a pas plu. Il n’était pas difficile d’imaginer ce que signifiait un tel pressentiment.

La Prez plissa les yeux, comme si elle se souvenait de quelque chose de déconcertant. « Beaucoup de sujets d’expérience, dont Yuuto, ont été tués simplement parce qu’ils n’étaient pas compatibles avec ces armes maudites… »

« C-comment ont-ils pu faire une chose pareille… ? Aucun serviteur du Seigneur ne s’engagerait volontairement dans une telle cruauté… » Tout cela avait été un choc considérable pour Asia. Ses yeux étaient humides de larmes.

Pleurer semblait être une réaction naturelle après avoir appris que le groupe auquel on croyait de tout cœur avait trahi ses idéaux de manière aussi radicale.

« Les gens de l’Église aiment appeler les démons le mal, mais si vous voulez mon avis, il n’y a pas de plus grand mal que la méchanceté humaine. » Les yeux de la Prez étaient teintés de tristesse.

Rias était peut-être un démon, mais c’était une âme douce. On pouvait peut-être dire qu’elle avait vécu si longtemps dans le monde des humains qu’elle avait développé des émotions humaines, mais il y avait plus que cela.

C’était une femme naturellement gentille. Il suffisait de voir son sourire pour s’en convaincre. Même parmi les démons, il y avait des gens bienveillants. Du moins, c’est ce qu’il me semblait.

« Lorsque je suis arrivé pour ramener Yuuto à la vie en tant que démon, il a juré de se venger alors même qu’il était au bord de la mort. Depuis sa naissance, ses talents ont été gâchés par les Épées Sacrées. Je voulais lui donner la chance d’utiliser ses compétences à bon escient en tant que démon. Ses talents d’épéiste sont trop bons pour être gâchés au profit des Épées Sacrées ».

La Prez devait vouloir sauver Kiba et lui offrir une nouvelle vie en tant que démon pour compenser celle que les Épées Sacrées avaient rendue si misérable.

Elle lui avait dit d’oublier ces armes et de vivre sa vie de démon.

Malheureusement…

« Il ne pouvait pas oublier, » admit Rias. « Ni les Epées Sacrées, ni les personnes impliquées dans le projet, ni celles de l’Eglise… »

Cela expliquait la haine de Kiba pour les prêtres et pourquoi il était si obsédé par les informations relatives aux Épées Sacrées. Il s’accrochait à la vengeance.

Je pouvais le comprendre. Ceux en qui il avait confiance avaient joué avec lui et l’avaient tué quand ils avaient fini. Après que cet ange déchu m’ait tué, je lui en voulais beaucoup.

L’Église avait fait subir tout cela à Kiba depuis son plus jeune âge, son inimitié était profonde.

La Prez poussa un profond soupir. « Quoi qu’il en soit, je vais garder un œil sur lui pendant un certain temps. Pour l’instant, il ne pense qu’à ces Épées Sacrées. J’espère qu’il reviendra vite à son état normal. »

« Ah, c’est vrai, à ce propos. Je crois que c’est cette photo qui l’a mis hors de lui », dis-je en tendant la photo en question à Rias.

Kiba avait appelé la lame d’entraînement en bois sur l’image une « Épée sacrée ». C’est sûrement ce qui l’a mis hors de lui.

La Prez a regardé la photo, puis a haussé un sourcil. « Issei, connais-tu quelqu’un qui est affilié à l’Église ? »

« Aucun de mes proches ne l’est. » J’avais même demandé à mes parents, juste pour être sûr. « Mais je crois qu’un enfant chrétien vivait dans le coin quand j’étais tout petit. »

« J’avais donc raison… Penser qu’une Épée Sacrée était ici il y a seulement une dizaine d’années. C’est une pensée terrifiante. »

« Sérieusement, cette chose est-elle vraiment une Epée Sacrée ? »

« Oui. Elle n’est pas aussi puissante que les trois épées légendaires que j’ai mentionnées plus tôt, mais il n’y a pas d’erreur possible. L’homme sur la photo doit être son maître… Tout s’explique maintenant. J’ai toujours su que mon prédécesseur dans cette région avait été détruit, et ceci explique cela. Mais si je me souviens bien… » La voix de la Prez s’est adoucie et elle a commencé à marmonner pour elle-même.

On aurait dit qu’elle avait trouvé quelque chose d’important.

Elle resta ainsi quelques instants avant de déclarer : « Nous devrions nous reposer. Rester là-dessus n’aidera pas Yuuto. » Ayant dit ce qu’elle avait à dire, Rias commença à se déshabiller.

« P-Prez ?! Qu’est-ce que tu fais ? ! » m’exclamai-je.

Elle était déjà en sous-vêtements lorsqu’elle a répondu :  » Qu’est-ce que je fais ? Tu sais que je ne peux pas dormir si je ne suis pas nue, Issei. »

« N-n-n-n-non ! Pas ça ! Dans ma chambre, je veux dire ! » C’est tout ce que j’ai pu faire pour balbutier une réponse en regardant Rias de haut en bas.

Nghhhhh ! Peu importe le nombre de fois où je l’ai vu, son corps était incroyable ! Elle a même enlevé son soutien-gorge pour faire ressortir ses seins !

« Je vais dormir avec toi ce soir, bien sûr », a déclaré Rias sans détour.

Gah !

Du sang a jailli de mon nez.

Whhhhhoooooaaaaa ! Une fille vient de me dire qu’elle voulait dormir avec moi !

« Alors je vais passer la nuit ici aussi ! Je veux dormir avec Issei ! » C’était au tour d’Asia de commencer à se déshabiller.

Hé, hé, hé, hé, hé ! T-tu ne sais pas à quel point ça me fait plaisir de t’entendre dire ça, Asia, mais tu ne peux pas ! Tu ne peux pas commencer à copier la Prez !

« Prez ! Tu as une mauvaise influence sur Asia ! Remets tes vêtements, s’il te plaît ! »

Rias a froncé les sourcils devant mon emportement. « Une mauvaise influence ? C’est une bien piètre façon de le dire, Issei. Tu sais déjà que je dors nu. Nous l’avons fait ensemble plusieurs fois. »

Asia a reculé sous le choc. « …C-combien de fois… ? L-la présidente et Issei… » Elle se mit à trembler. De grosses larmes montèrent à ses yeux devant l’ampleur de cette révélation.

A-attends. Qu’est-ce qui se passe ici ?

« Asia, laisse-moi avoir Issei ce soir, » demanda Rias.

« Non… J’ai gagné le droit de gâter Issei aussi ! Je veux dormir avec lui !  »

Asia ! Est-ce que tu me veux vraiment à ce point ?! C’était un sentiment compliqué, mais j’étais ravi de l’entendre !

Ses yeux étaient humides, mais ils brûlaient d’une grande détermination. On pouvait pratiquement les entendre dire : « Je ne reculerai pas ! »

Whoa, deux filles se battent pour moi dans ma chambre ! Arrêtez, s’il vous plaît !

Elles continuaient à se fixer l’une l’autre, leurs regards faisant jaillir des étincelles. Pris au milieu, j’avais du mal à respirer. Sérieusement, j’avais besoin d’air !

« Et si on laissait Issei décider ? » dit la Prez en jetant un regard vers moi.

Les yeux de Rias exigeaient que je la choisisse. C’est ça, me mettre la pression !

« Issei, tu vas me choisir, n’est-ce pas ? Asia m’implora d’un regard brillant. Le sérieux de ses paroles m’a presque fait tomber à genoux.

Quel que soit celui que je choisirais, l’autre m’en voudrait.

Je me pris la tête dans les mains. C’était le choix le plus difficile de ma vie.

« …Ouf. »

Je suis descendue à la cuisine pour prendre un verre d’eau et reprendre mon souffle.

Finalement, nous nous sommes mis d’accord sur un compromis : je dormirais avec elles deux.

Naturellement, j’ai demandé à la Prez de se mettre en pyjama pour cette nuit-là. Comme elle portait des vêtements, Asia en a fait autant.

L’influence de Rias était en train de transformer Asia en une jeune femme érotique. Je n’en étais pas vraiment mécontent, mais mes sentiments pour elle se compliquaient. Je devais protéger Asia, mais elle se montrait si sensuelle et suggestive avec moi ces derniers temps… C’était peut-être une bonne chose, mais je me sentais toujours coupable. Mon petit cerveau n’arrivait pas à gérer tout ça.

La Prez et Asia ont dormi de part et d’autre de moi cette nuit-là. C’était un rêve devenu réalité ! Sérieusement, qu’est-ce qui aurait pu être mieux ! Pour un homme, c’était le summum !

Malheureusement, si je posais la main sur Rias, Asia m’en voudrait, mais si je faisais quoi que ce soit à Asia, ma conscience me tourmenterait pour le reste de ma vie.

Cela me tue ! D’une manière ou d’une autre, je m’étais retrouvée coincée dans les limbes.

Je me suis pris la tête dans les mains, pleurant de regret. Je n’allais pas pouvoir dormir avec deux beautés à mes côtés. Résistant à l’envie de toucher leurs seins et de caresser leurs cuisses, je descendis à la première occasion. D’après ce que j’ai pu constater, elles dormaient toutes les deux à poings fermés.

Bon sang, j’avais tellement envie de le faire avec elles deux !

Mon adolescence n’est-elle pas censée être la période la plus vigoureuse et la plus romantique de ma vie ?! Je me suis maudit de ne pas avoir cédé et de ne pas avoir goûté à tous ces délices sensuels qui étaient à ma portée.

Il n’y a rien de mal à faire un plan à trois, n’est-ce pas ?

Le sexe en groupe était une évidence dans un harem ! C’était censé être un jeu d’enfant ! Si je n’étais même pas capable d’en faire autant, étais-je vraiment digne d’avoir mon propre harem ?

Si j’avais vraiment été doué pour ce genre de choses, je me serais noyé dans une mer de plaisir avec Rias et Asia ! Cette nuit d’insomnie m’avait appris une horrible vérité. Même face à deux filles dans le même lit, j’avais été incapable d’agir sur mes pulsions masculines.

La Prez était à ma portée, et je ne l’avais toujours pas touchée ! Asia était là, elle aussi, mais je ne me pardonnerais jamais de l’avoir souillée !

Qu’est-ce qui m’a paralysé à ce point ? Était-ce l’inexpérience ? Ma virginité en était-elle la cause ?!

Au diable tout ça ! Ma tête tournait presque avec des hypothèses sur la façon dont les choses auraient pu se passer.

Heh-heh, laquelle de vous deux dois-je satisfaire aujourd’hui ?

Maître Issei ! Choisissez-moi ! Comblez-moi de votre miséricorde !

Qu’est-ce que vous dites ? Je suis une créature lascive qui ne peut pas vivre sans le—- de son maître ! S’il vous plaît, choisissez-moi !

Dégage de mon chemin ! S’il vous plaît, Issei, je ne peux plus me retenir ! Je vous en prie ! Remplis-moi et satisfais-moi !

Ha-ha-ha ! Allons, allons. Lâchez-moi un peu de lest ! Je n’ai qu’un seul corps, vous savez ? On va le faire à tour de rôle ! C’est un jeu de pierre-papier-ciseaux qui décidera de la première, mes chéries !

Une scène parfaite se jouait dans mon esprit.

Les larmes coulaient sur mes joues. Finalement, ce n’était rien d’autre qu’une folle illusion.

Je me demandais quand j’allais enfin goûter à ma première vraie expérience sexuelle. Il était temps pour moi de connaître l’étreinte d’une femme.

Sûrement, c’était pour bientôt… Je ne pouvais même pas compter le nombre de fois où j’avais vu des seins nus, après tout. La prochaine étape était de taille, cependant.

Ugh, pourquoi fallait-il que cela m’arrive… ?

« Yo, gamin. Désolé de te déranger. »

-.

…De toutes les choses qui pouvaient arriver à ce moment-là, je n’aurais jamais pensé que ce serait un appel de sa part.

Quelque chose se trouvait dans mon bras gauche, à l’intérieur de mon Boosted Gear. C’était le Dragon Gallois, Ddraig l’Empereur Dragon Rouge. Il s’était fait remarquer lors du Rating Game contre Riser Phenex. Grâce à lui, j’ai pu utiliser le pouvoir ultime de mon Sacred Gear, son Balance Breaker.

Grâce à ce nouveau pouvoir, j’ai pu vaincre Riser et mettre fin à l’engagement de Rias envers lui. En échange, j’ai cédé mon bras gauche au Dragon Gallois.

Rias et Akeno avaient trouvé un moyen de rendre mon bras transformé à la normale, mais il fallait régulièrement dissiper la puissance du dragon qui s’y accumulait.

J’ai essayé de parler au Dragon Gallois depuis l’affaire du Jeu du Classement, mais il ne m’a jamais répondu. C’était comme s’il m’évitait !

« Oui, on peut dire ça. Je ne disparaîtrai pas cette fois. Il faut qu’on parle ».

Je me suis assise sur le canapé du salon.

« Qu’est-ce que tu veux tout d’un coup ? » ai-je demandé.

« Allons, ne le dis pas comme ça. »

Peut-être que le pouvoir du dragon était de nouveau en train de monter en moi. Cela aurait pu expliquer pourquoi le Dragon Gallois me tendait soudainement la main.

Il se trouve qu’Akeno devait libérer le pouvoir demain. J’avais hâte d’y être. Sa méthode était super érotique. Avant que je ne m’en rende compte, de la bave coulait sur mon menton.

« Je vois que ta tête est toujours aussi remplie d’idées lubriques« , a marmonné Ddraig en soupirant.

« Tais-toi ! C’est un moment délicat pour moi ! De toute façon, qu’est-ce que tu veux me dire ? »

« Oh, on peut parler du beau sexe si tu préfères. »

« …Tu m’écoutais ? »

« Eh bien, toi et moi sommes toujours ensemble. C’est difficile à ignorer. »

Ah… Il a donc tout entendu. Comme si cela ne suffisait pas, il semblerait que Ddraig puisse lire dans mes pensées, du moins jusqu’à un certain point.

« Les Gremorys et leurs Familias sont connus pour être particulièrement généreux dans leurs affections. Ta maîtresse et ses serviteurs ne font pas exception à la règle. Rias Gremory, en particulier, semble s’être prise d’affection pour toi… Il semblerait que son adoration pour toi soit profonde. »

« …Oui, c’est vrai qu’elle aime bien me chouchouter… », répondis-je humblement.

Il était vrai que Rias était incroyablement affectueuse avec moi. Cela n’avait fait qu’augmenter depuis ma victoire sur Riser. À bien y penser, elle avait pris l’habitude de m’embrasser devant les autres membres du club – sa Familia. Elle m’embrassait même sur la joue de temps en temps…

J’appréciais ses démonstrations de tendresse, mais elles étaient parfois gênantes. Je ne savais pas vraiment comment m’y prendre avec elle.

« Tu as l’âge d’apprendre ce qu’est l’amour. Il vaut mieux que tu acquières de l’expérience le plus tôt possible. On ne sait jamais quand Le Blanc décidera de se montrer. »

« …En fait, cela fait un moment que je voulais te poser cette question. Qui au juste est ‘Le Blanc’ ? »

« Le Dragon Blanc. Également connu sous le nom de Dragon Evanescent. »

-.

Le Dragon… E-evanescent ?

Ddraig était le Dragon Gallois. Est-ce que cela signifie qu’il y a une sorte de lien ? Ddraig est aussi appelé Empereur Dragon Rouge, donc par « Dragon Blanc », il veut dire…

Alors que je ruminais, Ddraig continua à m’expliquer. « Tu sais qu’il y a eu une guerre trilatérale entre Dieu et ses anges, les anges déchus et les démons il y a très longtemps, n’est-ce pas ? »

« Oui. »

La Prez et les autres membres de sa Familia me l’avaient expliqué -Les bases en tout cas.

« Il y avait un certain nombre d’autres êtres puissants qui prêtaient leur force à un ou plusieurs camps. Des fées, des esprits, des monstres et des fantômes issus des traditions Occidentales et Orientales, et même des humains. Les Dragons étaient les seuls à ne pas s’aligner formellement avec qui que ce soit. »

« Pourquoi ? » J’insiste.

« Pourquoi, en effet ? Je ne m’en souviens plus vraiment. Mais nous, les dragons, sommes puissants et particulièrement libres d’esprit et égoïstes. Certains d’entre nous ont choisi de se ranger du côté des démons ou des forces de Dieu, mais la grande majorité ne s’est pas souciée de la guerre et a simplement fait ce qu’elle voulait. »

Les dragons avaient l’air d’être des créatures ennuyeuses. Ddraig les faisait passer pour des êtres totalement insouciants.

« Quoi qu’il en soit, au milieu de ce conflit trilatéral, deux stupides dragons se sont engagés dans un combat massif. Ce n’étaient pas n’importe quels dragons. C’étaient deux des plus puissants qui n’aient jamais existé. Leur force rivalisait avec celle de Dieu et du Roi des Démons. Sans se soucier de la guerre qui faisait rage sous leurs pieds, ces deux dragons écrasèrent les trois factions sans la moindre hésitation. En ce qui concerne les anges, les anges déchus et les démons, il n’y avait pas d’obstacle plus gênant. Les trois groupes se battaient sincèrement pour conquérir le monde, et ces deux dragons ravageaient le champ de bataille sans penser à autre chose qu’à eux. »

Ces deux dragons avaient l’air d’être de véritables emmerdeurs ! « Pourquoi se battaient-ils ? »

« Eh bien, je doute que ce soit quelque chose d’important. À ce stade, ils ne se souvenaient probablement même plus de l’origine du problème. Face à une menace commune menace commune, pour la première fois dans l’histoire, les trois camps se sont unis. Tu peux probablement deviner ce qu’ils pensaient. Nous ne pourrons pas terminer cette guerre si nous ne nous débarrassons pas d’abord de ces deux dragons ! Faisons équipe pour les abattre ! Heh. »

…Une alliance de rivaux amers, hein ? En plus, c’est un combat entre dragons qui les a réunis ? La situation devait être complexe.

« Les deux dragons étaient furieux lorsque le trio d’armées a interrompu leur combat. Qui ose se dresser contre nous ?! pensèrent-ils. Ni ange ni démon n’interrompra notre duel ! Les dragons ripostèrent donc comme des idiots. Ils tentèrent de dévorer Dieu, le Roi Démon et les chefs des anges déchus. Tu peux sans doute deviner à quel point c’était une erreur ».

Ces dragons semblaient être les pires, les plus bas de l’échelle.

Mais il devenait de plus en plus clair que ces dragons étaient…

« A la fin, ils ont été découpés en morceaux et leurs âmes ont été scellées dans des corps humains en tant que Sacred Gears. Malgré cela, les deux dragons continuèrent à s’affronter encore et encore, en utilisant leurs nouveaux vaisseaux humains comme intermédiaires. À chaque fois, un seul d’entre eux en sortait vivant. De temps à autre, l’un d’eux périssait avant de pouvoir se rencontrer, évitant ainsi le combat, mais celui-ci se terminait presque toujours par un conflit direct. Lorsqu’un vaisseau mortel périssait, les dragons – devenus des Sacred Gears – devenaient inactifs jusqu’à la naissance de leur prochain porteur. Les choses ont continué ainsi pendant des éons. »

« C’est de toi et du Dragon Evanescent dont nous parlons, n’est-ce pas ? » demandai-je.

« Oui, Cette fois, tu es mon hôte. Et un démon en plus. Cela fait longtemps que je n’ai pas eu un porteur comme toi. J’ai hâte de voir comment ça va se passer. »

On ne m’a même pas demandé si je voulais être un vaisseau, et Ddraig avait déjà décidé de ma vie !

A défaut d’autre chose, je pensais qu’il valait mieux que je lui fasse savoir exactement ce que j’espérais accomplir, moi aussi.

Je me raclai la gorge avant de déclarer haut et fort :  » Écoute, Ddraig ! Je vais m’élever au rang de démon de haut rang et devenir un roi de harem ! Mon rêve est d’amasser une Familia de servantes démons. Elles seront mon armée privée de beautés incroyables ! »

Ddraig resta silencieux un moment avant d’éclater de rire. « Ha-ha-ha ! Je n’ai jamais eu d’hôte avec de tels rêves ! La plupart d’entre eux étaient trop orgueilleux, trop avides de pouvoir ou trop lâches pour vivre une vie décente. »

« Huh ? Y a-t-il quelque chose qui ne va pas chez moi ? Je suis bizarre ? »

« Tu es vraiment étrange, mais tu n’as rien d’anormal. En tout cas, tu es possédé par un dragon. Les dragons sont un symbole de pouvoir dans tous les pays et à toutes les époques. Même s’ils ont des formes et des tailles différentes, les cultures du monde entier ont produit des images et des sculptures de dragons, non ? Les humains nous admirent, nous rendent hommage et nous craignent depuis des temps immémoriaux. Les dragons attirent involontairement l’attention de ceux qui nous entourent. Je suppose que l’on peut dire que les forts se rassemblent à nos pieds. Le pouvoir du dragon te conduira vers de nombreuses personnes qui désirent ardemment être avec toi et tout autant de personnes qui souhaitent tester ta puissance. »

« …Cela semble assez peu pratique, en fait. N’es-tu pas en train de dire que beaucoup de gars vont me courir après à cause de toi ? » demandai-je.

« Combattre ceux qui sont attirés par la force et le pouvoir, c’est le destin du vaisseau de l’Empereur Dragon. Mais il n’y a pas lieu de désespérer. Les femmes afflueront dans tes bras, elles aussi. »

« S-sérieusement ?! »

« Oui, sérieusement. Mes hôtes ont toujours été entourés de membres du sexe opposé. Ils étaient ce qu’on pourrait appeler ‘irrésistibles’. Ils n’ont jamais eu de problème à cet égard. »

« D-donc ils pouvaient avoir une fille après l’autre ?! »

« Certains couchaient avec une femme différente chaque nuit. »

heiiiiiiiiiiiiiin ?! Mes prédécesseurs pouvaient faire ce genre de choses ? ! C-c’est incroyable ! Merveilleux ! W-whhhhoooooaaaaa !

Un cri de joie résonna dans mon cœur ! C’était incroyable ! Vraiment incroyable !

« W-whhhhoooooaaaaa… S-sérieusement… V-vous, Dragon-er, Maître Ddraig, je n’avais pas réalisé que vous étiez un Équipement Sacré aussi génial ! »

J’ai incliné ma tête vers mon bras gauche, murmurant des mots d’obéissance et de respect.

Les gens m’avaient dit que le Boosted Gear était impressionnant, mais j’avais toujours eu des doutes. C’était une révélation fantastique.

« …Et maintenant, tu t’adresses à moi avec respect… Je peux dire sans me tromper que je n’ai jamais eu un vaisseau aussi égocentrique. »

« Eh-eh bien, je ne suis pas en position de vous manquer de respect, Maître Ddraig ! Merci pour vos conseils et vos encouragements ! Monsieur ! »

« … Tu es un enfant étrange. Mais tu vas t’avérer intéressant, j’en suis sûr. Quoi qu’il en soit, ne laissons pas le Dragon Evanescent prendre le dessus sur nous, tu m’entends ?

« Est-il si fort que ça ? »

« Oui, il l’est. À l’origine, notre puissance était suffisante pour surpasser celle de Dieu ou du Roi Démon. Cependant, une malédiction a été placée sur nous lorsque nous avons été scellés dans ces Sacred Gears, et il est maintenant extrêmement difficile pour nous de libérer notre plein potentiel. Cela dit, tu n’auras pas besoin de toute ma puissance pour détruire le plus grand des démons ou des anges déchus. »

Dans ce cas, si moi et celui qui était devenu le vaisseau du Dragon Évanescent pouvions maîtriser nos Sacred Gears, nous deviendrions d’autant plus forts. Pour être honnête, je n’étais pas du tout intéressé par l’idée de vaincre Dieu ou l’un des rois démons actuels.

L’idée d’utiliser ce pouvoir pour devenir un Roi Démon et amasser un entourage de belles dames était cependant séduisante.

Alors que j’étais déjà en désaccord avec les anges déchus, je ne voulais pas rencontrer l’un de leurs chefs.

Malheureusement, il semblait qu’il était inévitable de rencontrer ce Dragon Evanescent un jour.

Je ne pouvais que deviner l’identité de l’autre vaisseau. C’était probablement quelqu’un que je n’avais jamais rencontré, mais je pensais que ce serait bien si c’était une fille.

Même si nous étions destinés à nous battre, je voulais quand même vivre pleinement ma vie. Aucun dragon n’allait se mettre en travers de mon chemin ! J’allais tout faire pour tenir tête à ce Dragon Evanescent !

« Quoi qu’il en soit, mon objectif pour l’instant, ce sont les seins de la Prez… »

« Quoi, les tripoter ? »

« Non, les sucer ! »

« … »

J’avais mis à nu mon désir le plus profond. Pour une raison inconnue, cela a fait taire l’Empereur Dragon Rouge. L’avais-je rendu muet ?

Ne lui prêtant aucune attention, j’ai continué. « Le contact des seins de la Prez… Je peux encore les sentir dans mes mains. Si j’en avais la possibilité, je les caresserais toute la journée ! Elle pourrait même me laisser faire ! Elle a bien dit qu’elle me donnerait une généreuse récompense ! Mais ce n’est pas suffisant ! En tant qu’homme, je dois viser plus haut ! Les hommes qui se contentent de caresser les seins sont de seconde zone ! C’est pourquoi je vais les sucer ! »

« …D-d’accord, eh bien, bonne chance avec ça. » Ddraig avait l’air bel et bien choqué par mon serment.

Pourtant, j’étais parfaitement sérieux.

« Ddraig, je vais encore avoir besoin de ton pouvoir ! »

« …Pour t’aider à sucer la poitrine d’une femme… ? Je suis tombé plus bas que je ne le pensais. Mais ça a l’air d’être une distraction amusante. C’est bien d’avoir un partenaire comme toi de temps en temps. »

Ddraig semblait quelque peu résigné à son sort, mais il accéda à ma demande. Bizarrement, il semblait avoir une vision un peu plus élevée des choses parfois.

« D’accord ! Alors faisons-le, partenaire ! »

« Très bien, partenaire. »

C’est ainsi que l’Empereur Dragon Rouge et moi avons fait le vœu, à minuit, d’atteindre de nouveaux objectifs.

Pour retirer la puissance du dragon de mon corps, il fallait un démon de haut rang capable de l’aspirer et de la neutraliser.

D’après ce que j’ai compris, il y avait plusieurs façons de le faire, mais la plus simple et la plus fiable était apparemment de l’extraire directement de mon corps.

La méthode utilisée était… Eh bien, comment dire… ? Incroyablement stimulante pour un lycéen obsédé par le sexe comme moi.

Les deux seuls démons que je connaissais qui étaient assez forts pour faire ça étaient Rias et Akeno. Elles se relayaient régulièrement pour aspirer mon énergie.

C’était l’heure de ma prochaine séance, alors je me suis rendu dans la chambre d’Akeno, au deuxième étage de l’ancien bâtiment de l’école.

Il s’agissait auparavant d’une salle de classe, mais le sol avait été recouvert de tatamis et ressemblait désormais à une pièce traditionnelle de style japonais.

D’étranges symboles ressemblant à des insignes magiques décoraient l’endroit, ainsi qu’un certain nombre d’objets qui semblaient servir à lancer des malédictions.

J’attendais au centre de cette pièce, nu jusqu’à la taille. Sous moi se trouvait un cercle magique. Apparemment, il s’agissait d’un élément nécessaire au rituel.

D’après ce que l’on m’a dit, le fait de retirer ma chemise était également un élément essentiel du processus.

La porte de la pièce s’est ouverte et une personne est entrée. C’était Akeno. Elle était vêtue d’une robe blanche ample.

Ses cheveux, normalement attachés en queue de cheval, pendaient librement. Elle les portait détachés à chaque fois que nous faisions cela. C’était assez envoûtant et captivant, en fait !

Elle me lança un bref sourire avant de s’asseoir tranquillement en face de moi avec un regard mystérieux.

« Nous sommes prêts. On commence ? » demande-t-elle.

U-um, Akeno…

La robe blanche qu’elle portait… était trempée ! Ses longs cheveux noirs s’accrochaient aussi à son corps ! C’était incroyablement sensuel ! Je pouvais pratiquement voir à travers ses vêtements !

En voyant Akeno ainsi, un certain phénomène masculin s’est emparé de moi…

Je le voyais ! A travers sa robe ! Une magnifique nuance de rose ! Son téton apparaissait à travers le tissu blanc ! Est-ce qu’elle ne portait même pas de soutien-gorge ? !

« Oh, mon cher, qu’est-ce qui se passe ? Tu es devenue silencieux tout à coup… Tu n’aimes pas ma tenue ? Si tu te demandes pourquoi je suis mouillée, c’est que j’ai dû me tremper pour le rituel. Ça te dérange ? » Akeno fit une pause, caressant délibérément sa poitrine avec sa main.

Je sentais quelque chose palpiter entre mes jambes…

« Non, pas du tout ! Il te va très bien ! » Je me suis empressé de m’exclamer. Je n’ai pas pu m’empêcher de regarder ses seins.

Ce tissu translucide était trop intense… Hein ? Ne me dis pas qu’elle est aussi nue en bas… ?

Mon regard s’est ensuite porté sur les hanches d’Akeno.

Je suis resté sans voix. Elle était vraiment nue… probablement.

Elle n’était pas le moins du monde gêné, et n’essayait pas non plus de se couvrir. A en juger par son expression, elle avait l’air de s’amuser !

« Pouvons-nous commencer ? Issei. Tends ton bras gauche. »

« D-d’accord ! M-merci de faire ça ! »

Pour dissiper le pouvoir du dragon en moi, Akeno a dû…

« Je vais puiser la puissance du dragon accumulée dans ton bras en suçant directement tes doigts. Une fois que j’aurai fini, ton bras reprendra temporairement sa forme originale. »

Oui, la technique consistait à aspirer littéralement la puissance du dragon directement de mon corps. Dans mon cas, Rias et la Prez ont toutes deux utilisé leur bouche pour l’extraire à travers mes doigts.

Slurp…

Avec un son obscène, Akeno a pris mon index et l’a inséré dans sa bouche.

…Ugh, je n’avais pas les mots pour décrire l’attaque aux sens que cela représentait.

J’avais déjà vécu cela plusieurs fois, mais je n’arrivais toujours pas à comprendre à quel point la sensation douce, chaude et humide de la bouche d’une fille était incroyable !

Akeno ne se contentait pas de sucer le bout de mon doigt… Elle y mettait de la force !

C’était vraiment, vraiment bon ! Et puis merde ! Mon esprit m’emmenait dans des endroits obscènes ! C’était trop beau pour être vrai.

Tout à coup, j’étais devenu la star d’une scène d’un DVD porno !

Slurp, guzzle, gulp…

On aurait dit qu’Akeno faisait exprès d’émettre ces sons obscènes, comme pour savourer au maximum mes réactions !

Je ne pouvais plus bouger. Je suis resté assis, le visage rougi par l’extase, laissant le plaisir de cette sensation incroyable m’emporter.

Ah, je m’en souviendrai toute ma vie !

Après avoir réfléchi un instant, j’ai réalisé que nous devrions probablement continuer à faire cela régulièrement pour toujours.

Whhhhhoooooaaaaa !

C’était un nouveau sommet ! Si je n’avais pas abandonné mon bras humain pour un bras de dragon, je n’aurais jamais pu profiter de cela !

Ddraig ! C’est à toi que je dois ce triomphe !

La situation était tellement érotique, mais je sentais la puissance de mon bras gauche monter en flèche et, petit à petit, elle s’écoulait par le bout de mes doigts et hors de mon corps.

Au fur et à mesure, mon bras a commencé à devenir plus léger. Il devint plus agile et plus souple.

Je sentis également la présence de Ddraig s’estomper en moi. Peut-être n’étais-je vraiment capable de communiquer avec lui que lorsque j’avais beaucoup de puissance de dragon en moi.

Mes pensées furent soudain interrompues par…

Lick.

« Ahn… »

Un gémissement de pur plaisir s’échappa de mes lèvres !

Ecoute, je n’ai pas pu m’en empêcher, d’accord ? Akeno avait commencé à lécher le bout de mon doigt avec sa langue !

Sans prévenir, sa langue se faufilait entre mes doigts !

A-Akeno ?!

Quand j’ai regardé son visage, j’ai vu qu’elle avait un sourire malicieux. Elle était clairement passée en mode sadique !

Un filet de salive s’écoula de mon doigt lorsqu’il quitta sa bouche.

heiiiiiiiiiin- ?! C’est beaucoup trop obscène !

« Oh, chéri. Si tu continues à agir de manière aussi mignonne et innocente, tu vas me donner envie de pousser ce petit service encore plus loin. »

« S-service ? »

« Oui. Il n’y a rien de mal à s’occuper de son camarade de classe, n’est-ce pas ? »

Elle passa au doigt suivant, rapprochant son corps.

Quoooooo- ?! A-Akeno ! Attends ! Qu’est-ce que tu fais ?!

Elle n’a pas tenu compte de ma panique évidente. Avec un sourire envoûtant, Akeno m’entoura de ses bras et me serra dans ses bras !

L’odeur de ses cheveux noirs lustrés emplit mes narines. Elle dégageait un délicieux parfum féminin qui faisait frémir ma verge d’excitation !

J’étais déjà nu jusqu’à la taille, alors je pouvais sentir sa chair féminine directement à travers sa robe trempée !

L’eau laissait le tissu frais au toucher, mais elle n’étouffait pas la chaleur de son corps. Cette différence de température était si érotique que j’en avais la tête qui tournait !

S-son corps est si doux… !

De plus, il n’y avait qu’un mince morceau de tissu entre ses seins et moi…

Gicle !

Du sang a soudain jailli de mon nez ! Comment aurait-il pu en être autrement ? Peu importe le nombre de litres de ce liquide vivifiant qui s’écoulait de ma cavité nasale, cela n’aurait pas suffi !

 » Je suis vraiment intéressé par toi, Issei, même comme ça », me chuchota Akeno d’un air séduisant à l’oreille.

« P-par moi ? »

« Oui, je t’ai trouvé mignon dès que je t’ai vu pour la première fois. Mais dernièrement, mes sentiments ont évolué. Pendant ton combat contre le Phénix, je t’ai observée depuis un écran dans la salle de soins, alors que tu te relevais encore et encore. »

Ah, c’est vrai. Akeno avait été retirée du champ de bataille avant la fin du match. Ceux qui étaient mis KO lors d’un match de classement étaient envoyés dans une zone spéciale réservée aux soins médicaux.

« Et puis tu as fait irruption dans la fête de fiançailles pour sauver la présidente et tu as vaincu le soi-disant immortel Riser tout seul. C’est très excitant de voir un gentleman se battre si magnifiquement. »

« E-excitant… ? »

Akeno me regarde droit dans les yeux et laisse échapper un léger rire. « Parfois, quand je pense à toi, un sentiment de chaleur monte dans ma poitrine. Et quand je te divertis comme ça, Issei, mon instinct de taquineuse prend le dessus… Peut-être que c’est ce que l’on ressent quand on est amoureux ? »

A-amoureuse ? ! Attends, elle me taquine ? ! Est-ce que ça en fait du harcèlement sexuel ? ! Le monde est vraiment rempli de merveilles inattendues !

« Mais si je posais la main sur toi, je risquerais d’énerver Rias. Elle est vraiment… Eh bien… Tu es important pour elle. Hee-hee, tu es décidément un garçon pécheur, Issei. »

…Pécheur ? M-moi ? J’étais prêt à subir toutes les punitions que je méritais si cela signifiait plus de temps comme ça avec Akeno.

Attends, est-ce qu’Akeno vient d’appeler la Prez par son nom ?

Peut-être qu’elles s’appelaient par leurs prénoms en privé ? Elles se connaissaient depuis plus longtemps que tous les autres membres de la Familia de la Prez.

À ce moment-là, Akeno a mis une main derrière mon cou !

Et ce n’est pas tout, elle laissait délibérément glisser sa robe ! Je pouvais littéralement voir l’extrémité dodue, couleur pêche, de son téton droit ! Elle me montrait aussi ses jambes avec audace !

« Serais-tu prêt à avoir une aventure avec moi ? »

« U-une aventure ?! »

Dans le dos de qui ?! C-c’est un mot tellement enflammé !

« Oh-ho, ne t’inquiète pas. Je sais comment garder un secret vis-à-vis de la présidente et de Asia. Tu brûles de désir, non ? Cela peut être notre petit secret. »

Gah !

Mon nez n’arrêtait pas de gicler du sang !

« Je veux savoir ce que ça fait d’être dévoré charnellement par un homme plus jeune, au moins une fois. Cela va peut-être te surprendre, mais j’aime aussi être masochiste parfois. Et je me suis dit qu’il était temps que je prenne un homme en moi. »

A-arrête, s’il te plaît… Ce-ces mots empoisonnés sont très efficaces contre moi… Attends… Qu’est-ce qu’elle a dit… ?

« Akeno, es-tu en train de dire que tu es… ? »

« Oui, je suis vierge. Je suis sûr que tu as bien plus d’expérience que moi, Issei, alors j’aimerais que tu prennes les devants. »

« C-c’est… Je veux dire, je… Je n’ai pas d’expérience non plus… »

Akeno a semblé surprise par ma confession embarrassée. « Oh ? C’est une surprise. J’étais sûre que tu l’avais fait avec la présidente… »

 » Non ! Je veux dire, je ne sais même pas si je suis la bonne personne pour sa première fois ! »

« Oh là là. Je ne m’attendais pas à ce que la présidente prenne du retard. Et Asia, alors ? »

« Non ! »

Je ne pouvais poser la main sur aucune d’entre elles. Même si les raisons exactes sont un peu différentes. J’avais décidé tout seul qu’il était impardonnable de souiller quelqu’un comme Asia, que j’avais juré de protéger.

« Je croyais que la présidente avait dit qu’elle te réservait une ‘généreuse récompense’ tous les soirs… ? Oh là là, c’est une surprise. »

Ugh, qu’est-ce que c’est censé vouloir dire ? ! Elle parlait du genre de situation où un lycéen pouvait voir ses multiples désirs sexuels satisfaits en une seule fois, n’est-ce pas ? !

« Tu ne veux pas le faire avec elles, Issei ? »

« Bien sûr que j’en ai envie ! J’en ai tellement envie ! Je dois lutter contre l’envie de pousser la Prez sur mon lit ! Je n’ai jamais réussi à atteindre la ligne d’arrivée, et je finis par pleurer tous les soirs pour m’endormir ! Je veux faire du sexe avec la Prez et Asia ! ».

Voilà, c’est fait. J’avais mis mon cœur à nu pour Akeno. Ça aurait pu sembler ridicule, mais c’est ce que je ressentais vraiment. J’étais un garçon en bonne santé qui vivait avec deux belles jeunes femmes. Il est évident que je les désirais toutes les deux.

« Mon pauvre… Oh là là, elles ont l’air plutôt lentes à prendre l’initiative… Rien ne devrait les en empêcher non plus si elles veulent vraiment le faire avec toi. Je suppose que ce serait mal de ma part de prendre ta chasteté, mais si tu m’en donnes la permission… »

…Oh-oh. Allait-elle aller jusqu’au bout ? J’en ai peut-être trop dit ? Suis-je sur le point de cesser d’être vierge ? Ai-je fait une terrible erreur de calcul ?

Tout à coup, la porte de la chambre s’est ouverte. La Prez se tenait dans l’embrasure de la porte. Elle nous regarde d’un air sombre.

« Akeno, qu’est-ce que cela signifie ? » demande-t-elle en s’approchant, la voix bouillonnante de mécontentement.

…Whoa, el-elle est sérieusement énervée…

« Hmm ? Je ne fais qu’extraire le pouvoir du dragon d’Issei », répondit Akeno nonchalamment avec un sourire insouciant.

« …Vraiment ? Quelle que soit la façon dont on voit les choses… on dirait que tu essaies d’emmener les choses dans une autre direction. »

« Oh là là, tu ne pensais pas qu’on allait passer aux choses sérieuses, n’est-ce pas ? »

« Même si ce n’était pas le cas, tu vas trop loin. Je n’ai toujours pas… » La voix de la Prez s’est interrompue.

« Ne vas-tu pas un peu trop lentement, Présidente ? C’est bien d’étudier vos livres, mais la vie réelle n’est pas comme un manuel. »

« … »

« … »

Les deux se lancent un regard menaçant. D’accord, elles n’allaient peut-être pas aussi loin, mais elles essayaient vraiment de se fixer l’une l’autre.

Je pouvais littéralement sentir leur intensité.

L’atmosphère était devenue très tendue tout d’un coup. Je me suis dépêché d’enfiler mon t-shirt, en faisant très attention à ne pas heurter Rias ou Akeno.

À peine l’avais-je fait que la Prez a tourné son regard vers moi et m’a pincé durement la joue.

« On dirait que tu t’es bien amusé aujourd’hui, Issei. As-tu appris à mieux connaître Akeno, ta petite amie de classe supérieure ? »

« J-je n’ai pas… »

Rias me tirait encore la joue, si bien que j’avais du mal à articuler mes mots. Même si ce n’était pas le cas, ce n’était pas très viril de ma part de chercher des excuses. Akeno m’avait peut-être mis à sa merci, mais j’avais été un participant volontaire.

La Prez a gonflé ses joues comme pour dire : « Faites ce que vous voulez ! », puis elle a tourné les talons et est sortie en trombe de la salle.

Claquement !

Elle a claqué la porte derrière elle avec une force inouïe.

Il était évident qu’elle était furieuse. La question était de savoir : Pourquoi ? Était-ce parce que les choses tendaient vers une évolution obscène entre Akeno et moi ?

Je devais porter ma perplexité sur ma manche, car Akeno a chuchoté :  » Elle est mignonne quand elle est jalouse. Hee-hee. Peut-être que cela vous aidera à faire avancer votre relation. »

Qu’est-ce que ça veut dire ? Qu’est-ce qui va « avancer » ?

La Prez pensait-elle qu’elle allait me perdre au profit d’Akeno ? Quoi qu’il arrive, je serai toujours son serviteur, jamais celui d’Akeno…

Cela dit, Rias était vraiment mignonne quand elle gonflait ses joues de colère comme ça, tout comme Asia.

Après une longue journée de travail scolaire et d’activités de club, Asia et moi étions sur le chemin du retour.

Normalement, la Prez se serait joint à nous, mais pas aujourd’hui. L’incident avec Akeno était certainement à blâmer.

J’avais demandé à Rias si elle allait rentrer avec nous, mais elle ne m’avait même pas regardé lorsqu’elle avait répondu :  » Plus tard. Tu pars en premier.  »

Son ton était cassant.

Ugh, est-ce qu’elle me déteste maintenant ? Cela me faisait mal d’envisager cette possibilité. C’était peut-être ce que ressentait un chien de compagnie lorsqu’il avait fâché son maître. Triste…

Malheureux…

« La présidente ne vient pas avec nous ? » demanda Asia.

« Hmm ? Oh… Je crois que je l’ai contrariée… »

« …Que s’est-il passé ? » demande Asia, visiblement inquiète.

Je ne pouvais pas lui dire sans rendre la situation encore plus compliquée.

« C’est ma faute. Je m’excuserai plus tard. Tu n’as pas besoin de t’inquiéter, Asia. »

« …D’accord. Mais c’est peut-être ma faute. Je lui ai beaucoup répondu ces derniers temps… » La voix d’Asia était pleine d’excuses.

Il ne faisait aucun doute qu’elle considérait la Prez comme sa rivale, mais j’étais certaine que cela n’avait rien à voir avec l’humeur maussade de Rias.

Non, c’est ce qui s’est passé avec Akeno qui en est la cause…

« Ce n’est pas grave. Je ne pense pas qu’elle t’en veuille. J’ai fait quelque chose que je n’aurais pas dû faire », ai-je assuré.

J’étais vraiment un pervers…

J’avais cru que la Prez avait fait preuve de tolérance à l’égard de mes penchants sexuels. Elle n’avait jamais rien dit contre mon rêve de devenir un roi du harem, après tout.

C’était étrange. Elle se comportait un peu bizarrement ces derniers temps. Peut-être était-ce simplement parce qu’elle était possessive à l’égard de ses serviteurs.

C’était comme les sentiments contradictoires que l’on éprouve lorsque quelqu’un d’autre s’occupe de notre animal de compagnie bien-aimé. Même si la Prez me chouchoutait, j’étais toujours son serviteur.

Ugh… Si une seule fille pouvait m’atteindre comme ça, quelle chance avais-je de devenir un jour un roi du harem ? ! Bon sang ! me dis-je. Est-ce pour cela que je n’ai jamais été populaire auprès des femmes ? !

Qui aurait pu imaginer que le cœur d’une jeune fille était si complexe ? Si je n’arrivais pas à en sonder les profondeurs, je ne pourrais jamais surpasser ces jolis garçons !

Ces pensées se bousculaient encore dans ma tête lorsque Asia et moi sommes arrivées à la maison. Mais avant que je n’ouvre la porte d’entrée, un frisson inexplicable m’a saisie.

Brrrrr…

La sensation était étrange. C’était comme si mon corps tout entier me signalait un danger imminent…

J’avais ressenti la même chose à l’extérieur de l’église lorsque j’avais rencontré Asia pour la première fois. La vue de ce bâtiment avait fait trembler mon corps.

Pincement.

Asia s’est accrochée à ma main en tremblant. On aurait dit qu’elle ressentait la même chose que moi.

Nos sens démoniaques sonnaient l’alarme dans nos esprits.

Qui est dans ma maison ? Ne me dites pas- Maman ! L’image de ma mère en danger de mort me traverse l’esprit. J’ai ouvert d’urgence la porte d’entrée.

J’ai rapidement enlevé mes chaussures et me suis précipitée dans la cuisine.

Ce n’est pas possible ! Maman ! Est-ce que quelqu’un a découvert que j’étais un démon ? ! Qui ? ! Un ange déchu ? Dieu ? Un ange normal ? Quelqu’un de l’Eglise ? Tous sont incroyablement dangereux ! Ils tueront sans état d’âme tous ceux qui ont un lien, même très ténu, avec moi !

L’image de ce client potentiel massacré par le prêtre psychopathe Freed Sellzen refait surface dans mon esprit.

Je ne peux pas laisser cela arriver à ma mère ! Bon sang ! Qui que vous soyez, arrêtez de vous foutre de moi !

Maman n’était pas dans la cuisine. Quelque chose qui ressemblait à un rire a résonné dans le salon.

Je m’y suis précipitée aussi vite que mes pieds pouvaient me porter. J’ai été accueillie par la vue de ma mère en train de discuter avec deux femmes inconnues.

« Et voici Issei, à l’époque où il allait à l’école primaire. Vous voyez ici, c’est quand il a déchiré son maillot de bain dans la piscine. Oh, c’était terrible. Même avec ce trou béant, il a quand même descendu le toboggan. »

« …M-Maman ? » murmurai-je.

Ayant peut-être réalisé que je la regardais, elle s’est tournée vers moi. « Ah, bienvenue à la maison, Issei. Qu’est-ce qui ne va pas ? Tu as l’air pâle. »

« Ah… Dieu merci… » Derrière moi, Asia s’est effondrée sur le sol dans un bruit sourd.

C’était un grand soulagement de savoir que ma mère était saine et sauve, mais je n’arrivais toujours pas à me débarrasser d’un sentiment de malaise insondable.

C’était tout à fait naturel. Les deux invités de ma mère portaient des croix autour du cou. Ils semblaient avoir à peu près mon âge.

La première était une beauté aux cheveux châtains, tandis que la seconde avait des yeux effrayants et une mèche verte dans les cheveux. Elles étaient toutes deux très séduisantes, mais je pouvais deviner à leurs manières qu’elles n’étaient pas des visiteuses ordinaires.

Elles portaient toutes deux des robes blanches. Cela signifiait certainement quelles étaient associées à l’Église chrétienne.

Sont-elles des exorcistes ? Ce n’est pas bon signe. Nous ne pouvions pas nous permettre de nous battre ici, pas devant ma propre mère.

« Bonjour, Issei Hyoudou », dit la jeune fille aux cheveux châtains en souriant.

L’autre jeune femme portait à la taille un long objet enveloppé d’un tissu.

Voilà la source de l’énorme sentiment de danger qui continuait à m’envahir. J’avais la chair de poule. Il s’agissait probablement d’une sorte d’arme de destruction des démons.

« Enchanté, » répondis-je avec un sourire forcé.

La femme aux cheveux châtains haussa un sourcil, consternée. « Oh, tu ne te souviens pas ? C’est moi », insista-t-elle en se désignant du doigt.

…Hein ? Je n’avais pas le souvenir d’avoir déjà rencontré quelqu’un comme elle.

Alors que je cherchais une réponse, ma mère m’a tendu une photo. C’était celle de moi, de l’autre garçon et de l’homme à l’épée sacrée.

Ma mère a pointé du doigt l’enfant sur la photo, celui avec qui j’étais ami quand j’étais petit. « C’est elle. Irina Shidou. J’ai été surprise moi aussi. Tu avais l’air d’un petit garçon à l’époque, et maintenant, regarde la jeune fille que tu es ! »

…Quoi ? C-c’est elle l’enfant sur la photo ? Mon amie d’enfance ? Quooooooo – ?! L’enfant sur la photo est une fille ? ! J-j’ai toujours pensé que c’était un garçon !

« C’est bon de te voir, Issei. Tu m’as prise pour un garçon ? Je suppose qu’il n’y a rien à faire. J’étais une vraie perturbatrice à l’époque, j’essayais toujours de surpasser les autres garçons. Il semble que nous ayons tous les deux beaucoup changé depuis la dernière fois que nous nous sommes vus. Je suppose qu’on ne sait jamais ce qu’on peut trouver quand on retrouve un ami perdu de vue depuis longtemps. »

Ses paroles laissaient entrevoir quelque chose de plus profond. Elle savait que j’étais un démon.

« Je suis contente que vous alliez bien », dit la Prez en nous serrant dans ses bras, Asia et moi.

Irina Shidou et l’autre fille de l’Église sont restées discuter pendant une trentaine de minutes avant de partir.

C’était la première fois qu’Irina revenait au Japon depuis de nombreuses années. Le retour dans sa ville d’enfance l’avait rendue nostalgique et elle avait décidé de passer chez son ancien ami.

Elle lui avait dit que sa famille avait déménagé en Angleterre à cause du travail de ses parents. Quoi qu’il en soit, ses parents devaient être impliqués dans l’Église.

Asia et moi avons essayé de rester en dehors de la conversation autant que possible, laissant ma mère s’en occuper. Plus que tout, je ne voulais vraiment pas qu’Asia entre en contact avec quelqu’un de l’Église. Je lui ai demandé de s’occuper de quelque chose à l’étage pour qu’elle puisse se retirer dans sa chambre.

J’étais prêt à me battre si on en arrivait là, mais cela n’a jamais été le cas, heureusement.

La Prez est arrivée à la maison un peu plus tard. Elle est entrée en trombe, le visage aussi pâle que celui d’Asia et le mien.

Après s’être assurée que nous allions bien, elle nous a immédiatement serrées dans ses bras.

« Vous êtes blessés ? Ils ne vous ont rien fait, n’est-ce pas ? Issei ? Asia ? » Elle était vraiment inquiète.

« N-nous allons bien, » répondis-je. « Il semble qu’elles savaient que nous étions des démons, mais ma mère n’est qu’une humaine normale, alors je ne pense pas qu’elles aient voulu prendre le risque de faire quoi que ce soit avec elle dans les parages. »

« Nous allons bien tous les deux, Présidente », ajouta Asia en guise d’assurance.

Rias nous serra encore plus fort dans ses bras, comme si elle ne voulait pas nous laisser partir. « Ah, Issei. Dieu merci… Si quelque chose devait vous arriver à toi et à Asia, je… Sona voulait me parler après les activités du club, alors j’étais avec elle. Des membres de l’Église ont infiltré la ville. Et ils ont des épées sacrées. »

Rias était restée tard à cause de sa discussion avec la présidente, mais sur le chemin du retour, elle avait senti une présence inquiétante émaner de la maison et s’était précipitée à l’intérieur.

La Prez admet volontiers qu’elle a blanchi de peur lorsqu’elle s’est rendu compte qu’une arme sainte avait été introduite dans la maison. Elle était ébranlée. « J’ai envisagé le pire. C’était terrifiant de penser que mes adorables petits serviteurs auraient pu être blessés… Si quelque chose était arrivé, je l’aurais regretté jusqu’au jour où je serais morte en me disputant avec vous tout à l’heure. Je suis désolée. J’aurais dû mieux prendre soin de vous deux… »

Les Gremorys sont connus pour être particulièrement généreux en matière d’affection.

Les paroles de Ddraig de la nuit précédente résonnaient dans mon esprit.

Je voyais bien que c’était vrai. Lorsque Rias a réalisé que nous étions en sécurité, elle a poussé un soupir de soulagement et s’est mise à pleurer. Elle s’était vraiment inquiétée pour nous.

Elle avait eu une petite altercation avec Asia, puis s’était mise en colère contre moi.

Asia et moi nous étions sentis coupables de l’avoir contrariée.

On aurait dit que la Prez avait été aussi troublée que nous à ce sujet.

 » Présidente, je suis désolée de vous avoir répondu. Je pensais que vous alliez prendre Issei…et je ne voulais pas perdre… », s’est excusée Asia.

Rias lui adressa un sourire et lui donna une tape sur la tête. « Ce n’est pas grave », assura-t-elle en nous serrant tous les deux dans ses bras.

Je pouvais sentir son amour. C’était peut-être l’occasion de faire une demande spéciale ?

« Prez, ta poitrine. »

« Oui, je sais, Issei. Tu es si gentil… »

« Non ! » Asia nous interrompt, nous séparant l’un de l’autre.

Ngh, c’était pourtant si bon.

Nous avons pris un moment pour nous calmer tous les trois. Rias s’est alors éclaircie la gorge avant de reprendre son explication des événements récents. « D’après Sona, qui a rencontré ces deux filles plus tôt dans la journée, elles veulent négocier avec moi, car cette ville se trouve sur mon territoire. »

« Des gens de l’Église veulent négocier avec un démon ? » demandai-je.

La Prez a hoché la tête.

C’était surprenant. L’Eglise considérait les démons comme ses ennemis. Me demandant ce qu’ils pouvaient bien vouloir, j’ai demandé : « Sont-ils ici pour conclure un pacte ? Une demande ? »

« …Je ne sais pas ce qu’ils préparent, mais ils nous rendront visite dans la salle du club demain après l’école. Apparemment, ils ont juré devant Dieu qu’ils ne nous attaqueraient en aucune façon, » répondit Rias.

« Vous leur faites confiance ? »

« Nous n’avons pas le choix. Nous devons leur accorder le bénéfice du doute. Il ne doit pas être facile pour de vrais croyants comme eux de demander de l’aide à de méchants démons comme nous, alors quoi qu’ils veuillent, ça doit être sérieux. Mais j’ai un mauvais pressentiment… Il paraît que les prêtres qui visitent cette ville ont été massacrés les uns après les autres. » Les yeux de la présidente se sont rétrécis. Son expression était troublée.

…C’est effrayant. Même le prêtre psychopathe Freed Sellzen nous méprisait de tout son cœur. Il est certain qu’un vrai croyant détestait encore plus notre espèce.

Quelque chose allait se passer. Je le sentais.

Même un démon inexpérimenté comme moi pouvait le sentir.

Le lendemain, après l’école, nous, membres de la Familia de Rias Gremory, nous sommes réunis dans la salle du club.

La Prez, Akeno, et les deux jeunes femmes de l’Église occupaient les canapés.

Le reste d’entre nous était rassemblé dans un coin de la pièce, observant l’échange prudent entre Rias et les deux représentantes de l’Église.

Dès l’instant où les femmes sont entrées dans la salle, je me suis senti envahi par un sentiment d’inquiétude qui me faisait froid dans le dos. C’était sans aucun doute mon instinct de démon qui m’avertissait du danger que ces deux femmes représentaient pour nous.

Rias et Akeno arboraient toutes deux une expression solennelle.

Mais c’était Kiba qui me mettait le plus mal à l’aise. Il fixait les deux femmes d’un air d’inimitié vengeresse. Il donnait l’impression qu’il n’hésiterait pas à les découper toutes les deux si quelque chose devait arriver. Honnêtement, il semblait presque prêt à le faire sans aucune raison.

Kiba méprisait les membres actifs de l’Église. Compte tenu de son passé au sein de l’organisation, il était sans aucun doute débordant de haine en ce moment même.

Au milieu de cette atmosphère, ce fut une de nos deux visiteuses qui rompit le silence – Irina Shidou.

« Il y a quelques jours, l’épée sainte Excalibur, gardée par l’Église catholique au Vatican et par les Églises protestante et orthodoxe à leur siège, a été volée. »

Excalibur a été volée ? Et c’est quoi cette histoire de catholiques et de protestants… ?

Je me suis alors souvenu d’avoir appris quelque chose sur les différentes sectes du christianisme à l’école.

Mais comment Excalibur aurait-elle pu être volée à la fois aux catholiques, aux protestants et aux orthodoxes ? Elle n’aurait pu être conservée qu’à un seul endroit, n’est-ce pas ?

« L’Excalibur originale n’existe plus », a expliqué la Prez, comme si elle répondait à mes questions non posées.

Sérieusement, c’est comme si elle lisait dans mes pensées.

« Je suis désolée », s’excusa Rias. « Mon serviteur n’est devenu un démon que récemment, alors cela vous dérangerait-il que nous expliquions l’histoire d’Excalibur ? »

Irina acquiesça avant de se tourner dans ma direction. « Issei, Excalibur a été brisée il y a longtemps, pendant la Grande Guerre. »

Hein ? Brisée ? Une Épée Sacrée ? Mais je croyais qu’elle était censée être célèbre ?

« Voici à quoi elle ressemble maintenant », poursuit l’autre femme aux cheveux verts. Elle souleva l’arme de sa taille et retira le tissu, révélant une seule longue lame. « C’est une Excalibur. »

J’ai eu un frisson.

En regardant l’objet, un terrible frisson me parcourut la chair.

Terreur. L’appréhension. L’effroi.

La simple vue de cette chose suffisait à m’emplir d’une peur indicible. C’était mauvais. Vraiment mauvais.

J’ai tout de suite compris que si je touchais cette arme, je serais tué instantanément !

C’est donc ça une Épée Sacrée ? C’est l’une de ces armes mortelles utilisées contre nous, les démons ?

« Excalibur a été brisée pendant la Grande Guerre. Ses fragments ont depuis été rassemblés et reforgés en sept nouvelles épées grâce à l’art de l’alchimie. Cette lame est l’une d’entre elles. »

Cela signifiait qu’il ne s’agissait pas de l’Excalibur originale, mais plutôt d’une nouvelle version qui avait été assemblée à partir de certains de ses restes.

« C’est Excalibur Destruction. C’est l’une des sept Épées Sacrées forgées à partir de l’arme originale, et elle appartient actuellement à l’Église catholique. »

Après avoir présenté sa lame, la femme à l’unique reflet vert la replaça dans son étoffe.

En y regardant de plus près, ce tissu semblait couvert de glyphes arcaniques en forme de lettres. – Quoi qu’il en soit, l’épée était sans aucun doute un objet dangereux.

Ensuite, Irina sortit de sa poche ce qui ressemblait à une longue corde. Elle s’est mise à bouger, comme si elle avait un esprit propre.

Sous mes yeux, elle s’est déroulée pour prendre la forme d’un katana japonais.  » La mienne est Excalibur Mimique. Elle peut changer de forme librement, c’est donc très pratique et facile à transporter. Chaque Excalibur a son propre pouvoir. Celle-ci appartient aux protestants. » La voix d’Irina était pleine de fierté.

Comme je l’avais craint, cette deuxième Excalibur m’inspira le même sentiment d’effroi que la première. Elle aussi était une arme mortelle pour nous, les démons.

« Irina… Il n’est pas nécessaire de divulguer les capacités uniques de ton Excalibur à ces démons, n’est-ce pas ? »

« Oh, Xenovia. Ce sont peut-être des démons, mais nous n’arriverons à rien si nous n’établissons pas une relation de confiance mutuelle, n’est-ce pas ? De plus, mon arme ne sera pas désavantagée même si nos amis démons connaissent ses capacités. »

Irina était persuadée qu’elle ne perdrait jamais contre l’un d’entre nous.

Pourtant, il y avait deux Excalibur légendaires dans cette pièce !

Whoa ! C’est du lourd !

C’est à ce moment-là que je me suis rendu compte de l’immense pression émanant d’à côté de moi.

C’était Kiba.

Il fixait les armes – et nos deux invités – avec une haine démoniaque que je n’avais jamais vue auparavant.

Kiba avait une dent particulière contre les Excaliburs. Il n’avait probablement jamais osé imaginer que deux d’entre eux se présenteraient ici.

Il lui fallait sans doute tout ce qu’il avait pour ne pas s’emporter.

Calme-toi, Kiba ! Ne fais pas de bêtises !

La Prez essayait sincèrement de négocier avec une organisation hostile. Si Kiba faisait quoi que ce soit qui puisse compromettre cela, nous serions tous foutus ! Il devait se contrôler, ou nous serions tous pris dans un combat. Je ne les avais jamais combattus moi-même, mais je pouvais dire qu’il était impossible d’affronter deux Excalibur sans subir des pertes.

« …Et qu’est-ce que ces Excaliburs volés ont à voir avec cette ville située dans un pays à l’autre bout du monde ? » demanda Rias, imperturbable.

Voilà notre Prez ! Même face à deux Épées Sacrées, son attitude était toujours aussi confiante ! Elle tenait bon.

C’est la fille aux yeux effrayants et à la mèche verte, Xenovia, qui répondit. « En comptant l’arme que je tiens actuellement, l’Église catholique possède deux des sept épées restantes. Les protestants en ont une autre paire, tout comme l’Église orthodoxe. La septième et dernière lame a été perdue pendant la Grande Guerre entre Dieu, les démons et les anges déchus. Sur les six armes restantes, une par secte chrétienne a été volée. D’après ce que nous savons, les voleurs se sont enfuis au Japon, dans cette ville même. »

Hé, hé, est-elle en train de dire que cette ville est maintenant le lieu de prédilection d’une bande de voleurs d’Epées Sacrées ?!

La Prez posa une main sur son front et poussa un soupir. « Mon territoire est toujours plein de surprises. Qui étaient donc ces voleurs ? »

À cette question, les yeux de Xenovia se rétrécirent. « Les Gardiens des Enfants de Dieu, les Grigori. »

Les yeux de Rias s’écarquillèrent de surprise. « Une organisation au service des anges déchus est à l’origine du vol ? Cela va bien au-delà d’une simple erreur. Mais si quelqu’un voulait s’emparer de ces armes, ce seraient les anges déchus. Les Épées Sacrées n’intéressent guère les démons. »

« Nous savons qui est le principal coupable. C’est un homme nommé Kokabiel, un chef des Grigori. »

« Kokabiel… C’est l’un des principaux anges déchus et un survivant de la guerre… Je ne m’attendais pas à ce que vous me donniez un nom tiré de la Bible. » La Prez éclate d’un rire léger.

Attends, attends ! L’un des chefs des anges déchus ? ! Un seul homme a volé trois Excaliburs ! C’était plus que je ne pouvais en supporter. Pourquoi Irina et Xenovia sont-elles venues nous voir ? Elles ne s’attendaient pas à ce que nous fassions équipe, n’est-ce pas ?

« Nous avons envoyé plusieurs prêtres dans cette ville, dans l’espoir d’infiltrer leur groupe et de retrouver les Excaliburs. Ils ont tous été assassinés. »

Sérieusement ? Des incidents aussi violents se sont produits juste sous notre nez… ? Cela signifie-t-il qu’Irina et Xenovia demandent de l’aide ? Quelle autre raison pourraient-elles avoir pour solliciter une audience auprès du démon de haut rang qui règne sur ce territoire ?

Avant que je n’aie le temps de m’interroger plus avant, Xenovia m’exposa clairement la situation.

« Notre demande – ou plutôt notre exigence – est qu’aucun des démons qui habitent cette ville n’interfère dans notre combat contre les anges déchus responsables. En d’autres termes, nous sommes venus ici pour vous avertir de ne pas interférer dans cette affaire. »

La Prez haussa un sourcil, surpris par la façon de parler de Xenovia. « C’est une sacrée façon de dire les choses. C’est une tactique de diversion ? Vous ne croyez tout de même pas que nous aurions quelque chose à voir avec les anges déchus ? L’idée même que nous puissions nous allier à eux pour voler une Épée Sacrée… »

« Nos supérieurs ne pensent pas que cela soit en dehors du domaine du possible », affirma Xenovia.

Les yeux de la Prez se mirent à briller d’une froideur glaciale. Elle était sérieusement en colère à présent !

C’est compréhensible. Deux représentantes d’une faction ennemie avaient fait tout ce chemin, mis le pied sur son territoire, insisté pour qu’elle ne se mêle pas de ce qu’elles faisaient, lui avaient dit de ne pas leur répondre et avaient suggéré qu’elle avait peut-être forgé une alliance avec les anges déchus. Sa fierté de démon de haut rang ne lui permettait pas de se taire après de telles provocations.

« Nos supérieurs ne font confiance ni aux anges déchus ni aux démons. Les forces de Dieu perdant leurs Épées Sacrées, il y aurait de quoi se réjouir chez les démons, n’est-ce pas ? Vous avez autant à gagner de notre perte que les anges déchus eux-mêmes. Il ne serait donc pas surprenant d’apprendre qu’une alliance a été conclue. C’est pourquoi nous vous donnons cet avertissement : Nous anéantirons tous ceux qui aideront l’ange déchu Kokabiel. Y compris la sœur du Roi Démon lui-même. Tels étaient les ordres de nos supérieurs. » Le ton de Xenovia était d’une indifférence sans faille face au regard glacial de Rias.

« …Le fait que vous sachiez qui est mon frère signifie que vous devez avoir des relations avec des gens haut placés. Dans ce cas, permettez-moi de vous répondre : Je ne m’allierai jamais à un ange déchu. Jamais. Au nom de la maison Gremory, je jure que jamais je n’insulterai notre Roi Démon par une telle trahison. »

Toutes deux se lancèrent un regard de défi.

Un instant plus tard, Xenovia laissa échapper un léger rire. « C’est bon à entendre. Vous devez savoir qu’avec Kokabiel qui rôde dans cette ville avec trois des Excaliburs, si quelque chose devait arriver, nous, et les autorités de l’Église, serions tenus pour responsables. Cela dit, je ne vous demanderai pas votre aide. Si un démon, en particulier la sœur d’un des Rois Démons, venait à s’allier à nous, cela bouleverserait l’équilibre des forces entre les trois factions. »

À ces mots, l’expression de la Prez se détendit quelque peu, et elle laissa échapper un léger soupir.

La conversation entre eux deux étaient un peu trop difficile à suivre pour moi.

« Et le représentant de l’Église orthodoxe ? », demande la Prez.

« Ils sont en attente. Si Irina et moi échouons, ils auront pour mission de défendre jusqu’à la mort la seule Excalibur restante. »

« Vous allez donc récupérer les Excaliburs d’un des chefs des anges déchus en solitaire ? Cela semble bien téméraire. Avez-vous envie de mourir ? » s’enquit Rias, la voix particulièrement abasourdie.

Irina et Xenovia, elles, lui répondirent par un regard déterminé. « Oui, » répondit la première.

« Je suis d’accord avec Irina sur ce point. Cela dit, je préférerais ne pas mourir. »

« Êtes-vous en train de nous dire que vous êtes venus au Japon prêtes à sacrifier vos vies ? Je vois que votre foi continue à défier le bon sens. »

« Ne vous moquez pas de nos croyances, Rias Gremory », répondit Irina. « Xenovia ? »

« Je suppose que oui. L’Église a décidé qu’elle préférait détruire les Excaliburs plutôt que de les laisser entre les mains d’anges déchus. Notre tâche consiste au minimum à faire en sorte que les anges déchus ne puissent pas utiliser ces armes. Nous sommes prêtes à sacrifier nos vies pour y parvenir, s’il le faut. Les Excaliburs sont les seules armes qui peuvent résister à d’autres Excaliburs ».

Tu parles d’une détermination sans faille. Est-ce leur foi qui a nourri cette détermination ?

C’est assez étonnant. Cela dit, je n’arrivais pas du tout à sympathiser. Voulaient-elles vraiment mourir pour Dieu à ce point ?

« Pouvez-vous vraiment y arriver seuls toutes les deux ? » Rias insiste.

« Nous n’avons pas l’intention de mourir en vain », déclara Xenovia sans crainte.

« C’est une belle confiance en soi. Avez-vous une arme secrète dans votre arsenal ? »

« Eh bien, je laisse cela à votre imagination. »

« … »

« … »

Rias et Xenovia se lancent un regard noir à travers la pièce, interrompant net la conversation.

Irina et Xenovia se lancèrent un regard significatif avant de se lever.

« Il est temps de se mettre en route. Irina, allons-y », déclara Xenovia.

« Vous ne restez pas pour une tasse de thé ? Je me ferai un plaisir de préparer une une collation pour vous », propose la Prez.

« Ce ne sera pas nécessaire », déclina Xenovia d’un geste de la main.

« Je suis désolée. À la prochaine fois », enchérit Irina.

Refusant l’hospitalité de Rias, toutes deux se tournèrent vers la sortie, mais pas avant que leurs regards ne tombent sur l’endroit où Asia était assise.

« J’ai cru te reconnaître à la maison d’Issei Hyoudou. Tu es la sorcière Asia Argento, n’est-ce pas ? Je ne m’attendais pas à te rencontrer ici », dit Xenovia.

Asia trembla visiblement à l’évocation du mot sorcière. Ce titre lui rappelait des souvenirs douloureux.

Remarquant peut-être la réaction d’Asia, Irina la fixe intensément.  » Tu es donc l’ancienne l’ancienne Sainte Vierge qui a mis tout le monde en colère. Ton pouvoir de guérison fonctionne sur les démons et les anges déchus, non ? J’avais entendu parler de ton exil, mais c’est une sacrée surprise de découvrir que tu as été transformée en démon. »

« …U-uh… Je… », balbutia Asia, incapable de répondre à l’inquisition du duo.

« Ne t’inquiète pas. Je ne dirai à aucun de nos supérieurs que nous t’avons vue ici. Je suis sûr que les anciens disciples de la Sainte Vierge seraient choqués d’apprendre ta situation actuelle. »

« … »

Le commentaire d’Irina laissa Asia avec une expression compliquée.

 » Une ancienne Sainte Vierge est maintenant un démon. Quelle déchéance ! As-tu encore foi en notre Seigneur ? »

« Comment pourrait-elle, Xenovia ? C’est un démon », déclara Irina d’un air exaspéré.

« Non, je peux le sentir sur elle. La foi. C’est peut-être une façon abstraite de le dire, mais je suis sensible à ces choses-là. Il y a des gens qui trahissent le Seigneur pour se retrouver ensuite rongés par la culpabilité de leurs actes et incapables d’oublier leur dévotion. C’est ce que je ressens chez elle. » Les yeux de Xenovia se rétrécirent et elle fixa Asia.

Irina s’illumina de curiosité. « C’est vrai ? Je me demande si Asia croit vraiment en lui maintenant qu’elle porte de la chair de démon. »

L’expression d’Asia devint triste. « …Je ne l’ai pas abandonné. J’ai toujours cru… »

Xenovia poussa son paquet enveloppé de tissu vers l’ancienne nonne. « Je vois. Dans ce cas, tu ne verras pas d’inconvénient à ce que je t’abatte ici et maintenant. Je t’exécuterai au nom du Seigneur. Aussi pécheur que tu puisses être, il devrait te pardonner si tu as l’esprit pur. »

Un sentiment indescriptible naquit au plus profond de moi.

Lorsque Xenovia s’est approchée, je me suis interposé entre elle et Asia.

« Ne la touchez pas », déclarai-je d’un ton clair et sans équivoque. « Si vous vous approchez encore, je ne me retiendrai pas. Vous l’avez traitée de sorcière, n’est-ce pas ? »

« Oui, je l’ai traitée de sorcière. C’est ainsi que l’Église la considère. »

C-comment ose-t-elle… ! Je me surpris à grincer des dents de rage devant l’attitude hautaine de Xenovia.

« Ne vous avisez pas de dire cela ! Pas un seul d’entre vous n’a fait quoi que ce soit pour l’aider quand elle en avait besoin ! Vous n’appréciez pas sa gentillesse intérieure ! Aucun d’entre n’oserait même être son ami ! Comment est-ce que c’est supposé être au nom du bien ? ! »

« Vous pensez qu’une Sainte Vierge a besoin d’amis ? Sa seule préoccupation aurait dû être de remplir ses devoirs de charité. Quiconque recherche l’amitié n’est pas digne d’être une Sainte Vierge. L’amour du Seigneur devrait suffire. Je suppose qu’Asia Argento n’a jamais été vraiment qualifiée pour être une Sainte Vierge ». Xenovia parlait comme si elle faisait la leçon à une enfant qui aurait dû mieux savoir.

Qu’elle soit maudite ! Qu’est-ce qui ne va pas chez ces gens ?!

Je ne pouvais pas les comprendre ! Je ne voulais pas les comprendre ! Comment pouvaient-elles dire que c’était Asia qui était en tort ? !

« Vous avez donc décidé de l’élever au rang de Sainte Vierge, puis vous l’avez abandonnée parce qu’elle ne répondait pas à vos attentes idiotes… ?! Vous ne voyez pas que c’est n’importe quoi ?! »

Je ne pouvais plus me retenir. Cela faisait un moment que je voulais m’en débarrasser. Maintenant que j’avais des disciples de Dieu en face de moi, je ne pouvais pas résister à l’envie de leur dire.

« Vous n’avez aucune idée de ce qu’elle a souffert ! Quel genre de Dieu est-Il censé être ?! Où est son amour ?! Votre Dieu n’a absolument rien fait quand elle en avait le plus besoin ! »

Xenovia sourit froidement et répondit : « Le Seigneur l’aime. Si rien ne s’est passé, c’est que sa foi n’était pas assez forte, ou peut-être qu’elle n’a jamais vraiment cru. »

Est-ce que tout le monde dans l’Église est comme ça ? Est-ce que c’est à ce genre d’idiots qu’Asia a dû faire face ? C’est incroyable !

« Qu’est-ce que vous êtes pour Asia ? Xenovia insiste.

« Sa famille », répondis-je avec audace. « Son amie. Son compagnon. C’est pourquoi je l’aiderai. Je la protégerai ! Alors si vous essayez de porter la main sur elle, vous serez mon ennemi ! Je vous ferai tous tomber s’il le faut ! »

Les yeux de Xenovia s’étrécirent devant mon attitude conflictuelle. « Est-ce un défi pour nous, pour tous ceux de l’Église ? Tu aboies très fort pour un seul démon. Peut-être n’avez-vous pas assez bien entraîné vos serviteurs, Gremory ? »

« Issei, ne… » commença la Prez, essayant de me calmer. C’est alors que Kiba est intervenu.

« Bien, je vais m’occuper de vous. »

Kiba avait dégainé une de ses épées. De tout son corps émanait une aura sauvage, meurtrière.

« Et qui es-tu censé être ? » demanda Xenovia.

Kiba lui adressa un sourire intrépide. « Je suis votre aîné. Mais apparemment, j’étais un échec. »

À cet instant, d’innombrables épées démoniaques apparurent dans la pièce.

Je n’arrivais absolument pas à comprendre comment nous en étions arrivés là.

Je me tenais dans la clairière derrière le vieux bâtiment de l’école que nous avions utilisé pour nous entraîner en vue du tournoi de balle.

Kiba était à côté de moi. En face de nous se tenaient Irina et Xenovia. On se serait cru dans un film.

Une barrière magique cramoisie avait été levée autour de nous quatre. Les autres membres du club nous observaient depuis l’extérieur de la barrière.

« On commence ? »

Irina et Xenovia avaient retiré leurs robes blanches, révélant que leurs corps étaient entièrement vêtus d’une tenue de combat noire. Elles ne montraient pas leur peau, mais l’armure était tout de même érotique à sa façon. Elle mettait en valeur leurs proportions et ressemblait presque à ce que l’on trouve dans les jeux de rôle de type bondage…

D’ailleurs, elles ont toutes les deux de jolies courbes et des hanches merveilleusement serrées !

De plus, Xenovia avait enlevé le tissu qu’elle avait utilisé pour rengainer son Excalibur.

L’Excalibur changeante d’Irina avait pris la forme d’un katana japonais.

Je suppose que je dois expliquer comment nous en sommes arrivés là.

Après avoir commencé à discuter avec les deux titulaires des Épée Sacrée, Kiba avait décidé de s’en mêler, comme pour jeter une allumette dans une poudrière.

Étant donné que c’étaient ses propres serviteurs qui avaient déclenché la bagarre, même la Prez ne parvenait pas à maîtriser la situation. C’est alors que Xenovia a fait une proposition.

« Tester la force de la Familia de Rias Gremory pourrait être amusant… Je suis également intéressée par les pouvoirs de mon aîné. »

Xenovia avait accepté le défi de Kiba.

Comme il s’agissait d’un duel privé, elle nous avait garanti qu’elle ne rapporterait rien à l’Église. Irina et elle semblaient au moins comprendre notre situation et décidèrent qu’il n’y aurait pas de problème tant que nous ne nous entretuerions pas.

Le terrain d’entraînement situé derrière le bâtiment de l’ancienne école a été choisi comme emplacement. Pour éviter toute destruction inutile et protéger le duel des regards indiscrets, Akeno avait érigé une barrière autour de la zone. Grâce à cette barrière, nous pouvions nous permettre de nous lâcher un peu.

Kiba avait été le premier à dégainer, mais pour une raison ou une autre, j’allais aussi me battre.

…Pourquoi ? me demandais-je. Je n’avais pas cherché à déclencher une bagarre lorsque j’avais défendu Asia.

Bien sûr, j’étais contrarié par les propos de Xenovia, mais je n’avais jamais eu l’intention de m’engager dans un tel duel.

J’avais l’intention de laisser tomber quand la Prez m’avait dit d’arrêter, mais…

Eh bien, Kiba avait fini par jeter de l’huile sur le feu, et voilà le résultat. « Issei, ce n’est peut-être qu’un match, mais attention à leurs Épées Sacrées ! » Nous a rappelés la Prez.

« D-d’accord ! » J’ai répondu, mon cœur battant la chamade de gratitude pour sa considération.

J’essayais de rester calme, mais je tremblais d’impatience. Avant de sortir, on m’avait fait regarder une vidéo intitulée l’Epée Sacrée de la Terreur – Collection Spéciale.

Il s’agissait d’une collection d’enregistrements de combats entre des utilisateurs d’Epée Sacrée et des démons de haut rang. Chaque fois qu’un de ces démons de haut rang était blessé par une Epée Sacrée, de la fumée s’élevait de la blessure. Puis les parties démembrées de leur corps disparaissaient complètement. Ils étaient littéralement anéantis.

Les Epées Sacrées avaient le pouvoir de détruire complètement les démons. Il ne restait même pas de cadavres.

Ces armes étaient vraiment terrifiantes. Je ne voulais pas être désintégré !

Kiba avait déjà activé son Sacred Gear et invoqué tout un tas d’épées démoniaques autour de lui.

« …Tu rigoles ? » demanda Xenovia d’un air dubitatif.

Kiba arborait un étrange sourire sur ses lèvres.

C’était un sourire faible et froid. Il n’y avait pas la moindre trace de son habituel caractère rafraîchissant.

…Déteste-t-il vraiment les Epées Sacrées à ce point… ?

« En effet. La chose que j’ai toujours voulu détruire est apparue volontairement sous mes yeux. Heh… J’avais entendu dire que fréquenter des démons et des dragons était un moyen infaillible de rencontrer les grands et les puissants, mais qui aurait imaginé que cela arriverait si tôt ? »

Ddraig avait dit quelque chose de similaire. Il paraît que toutes sortes d’individus sont attirés par ceux qui possèdent le pouvoir d’un dragon.

Est-ce que j’avais – ou Ddraig, techniquement – provoqué cela ? Je ne voulais pas le croire. « … Sword Birth ? Un Sacred Gear qui permet à son utilisateur de créer n’importe laquelle Epée Démoniaque que son utilisateur peut visualiser dans son esprit. Un artefact unique et rare… Pendant le Projet Epée Sacrée, il y a eu un sujet à éliminer qui a réussi à s’échapper. C’était toi, je suppose ? »

Kiba ne répondit pas à la question de Xenovia. Il se contenta de se préparer.

La détermination meurtrière dans ses yeux était palpable.

Hé, Kiba ? Allez, il n’est pas question de tuer, n’est-ce pas ? Ce n’est qu’un match. Si tu en fais trop, les choses pourraient mal tourner entre les démons et les disciples de Dieu, tu sais ? Tu vas aussi causer des ennuis au Roi Démon Sirzechs.

« Issei Hyoudou. »

Irina Shidou, la fille aux cheveux châtains, se tenait en face de moi. J’avais toujours pensé qu’elle était un garçon lorsque nous étions enfants, mais quelle que soit la façon dont on la regardait, elle était clairement une femme maintenant. Je n’avais pourtant que de faibles souvenirs du temps que j’avais passé avec elle.

C’était une vraie beauté et elle avait un beau corps. Je ne pouvais pas nier qu’elle était mon type.

« J’ai été très choquée de découvrir que mon vieil ami était devenu un démon… » Elle avait l’air terriblement déçue.

Je ne m’attendais pas non plus à devenir un démon, mais je continuais à vivre pleinement ma vie.

« Euh, Irina Shidou… Est-ce qu’Irina suffisant ? Devons-nous nous battre ? J’ai déjà dit ce que je voulais dire. J’ai l’impression que ce n’est pas vraiment nécessaire. »

Cela faisait un moment que je voulais dire ce que je pensais de l’Église. D’une certaine manière, Irina et Xenovia m’avaient aidée à me libérer d’un poids.

Mais je n’allais pas hésiter s’ils continuaient à dire du mal d’Asia. Je ne laisserais personne insulter un membre de ma famille.

Irina, elle, m’a jeté un regard de pitié. Une larme solitaire coula sur sa joue.

« Pauvre Issei Hyoudou. Non, je t’appellerai Issei en souvenir du bon vieux temps. J’ai l’impression que le destin se moque de moi en ce moment ! J’avais une affinité avec les Epées Sacrées, alors j’ai voyagé en Angleterre pour répondre à ma vocation et être au service du Seigneur ! Ce doit être une autre de ses épreuves ! Je suis rentrée chez moi après tant d’années, et j’ai découvert que mon ami le plus cher était devenu un démon ! Quel cruel coup de poignard ! Le temps qui passe peut certainement être impitoyable. Mais si je parviens à surmonter ce traumatisme, ma foi me rapprochera encore plus de Lui ! Avance, Issei ! Avec cette Excalibur, je jugerai tes péchés ! Amen ! »

Des gouttelettes s’étaient formées aux coins des yeux d’Irina, mais elle pointa la pointe de son Epée Sacrée dans ma direction avec une force de volonté démesurée.

Huh ? Huuuuuh ?! Q-que diable dit-elle ? ! Whoa ! Ses yeux sont vraiment étincelants !

On dirait presque qu’elle est ivre de foi. Est-ce qu’elle s’amuse vraiment de la tournure que prennent les événements ?

Quoi qu’il en soit, elle n’est clairement pas le genre de fille avec laquelle il est sage de s’engager !

« Je ne comprends pas, mais Boosted Gear, Activation ! »

« Boost ! »

Un éclair de lumière rouge jaillit du gantelet de mon bras gauche. Au même moment, une voix puissante avait retenti.

Mon Sacred Gear pouvait doubler la force de son porteur toutes les dix secondes. Je pouvais également canaliser cette puissance accumulée vers une autre personne ou un autre objet.

Malheureusement, j’avais besoin de temps pour le charger. Sinon, je ne pourrais pas faire face à l’attaque d’Irina.

En me voyant activer mon Sacred Gear, Irina et Xenovia avaient l’air légitimement surpris.

« …Un Longinus. »

« C’est le Gantelet de l’Empereur Dragon Rouge ? Le Boosted Gear ? Que fait-il dans ce pays d’Extrême-Orient… ? »

Irina et Xenovia froncèrent les sourcils, consternées.

« Vous allez vous blesser si vous laissez Issei vous distraire ! »

Clang !

Kiba s’élança vers Xenovia. La collision de son Epée Démoniaque et de son Epée Sacrée produisit une pluie d’étincelles.

Xenovia afficha un sourire intrépide et fit face à l’attaque de Kiba. « Sword Birth, le Boosted Gear, et le Twilight Healing d’Asia Argento. Trois Sacred Gears hérétiques. Il était peut-être inévitable que vous deveniez tous des démons. »

« Ma force est née de la volonté de mes camarades tombés au combat, ceux qui ont été assassinés dans l’ignominie ! Je l’utiliserai pour frapper quiconque brandit une Excalibur et écraser cette arme maudite et brisée dans l’oubli ! »

Kiba a-t-il juré de venger les autres cobayes tués lors du projet Epée Sacrée ?

« Je viens pour toi, Issei ! »

Whoosh !

Irina lança sa lame.

C’était moins une ! Elle essaye sérieusement de m’abattre ! Si cette chose me touche, elle fera de gros dégâts à mon corps de démon, n’est-ce pas ? Un coup direct serait plus que néfaste !

« Pas encore ! »

Alors que j’esquivais ses coups, je sentis la force de mon gantelet augmenter à nouveau.

« Boost ! »

L’énergie s’est répandue dans mon corps, doublant encore ma puissance ! Mais ce n’est toujours pas suffisant pour me permettre de tenir le coup !

De combien de puissance vais-je avoir besoin ? Merde ! Non seulement j’avais une expérience minimale du combat, mais c’était la première fois que je me battais contre une Epée Sacrée ! Je n’avais aucune idée de ce qui m’attendait !

Tout ce que je pouvais faire, c’était essayer d’esquiver les attaques d’Irina tout en rechargeant mon énergie jusqu’à ce que je puisse passer à l’offensive !

Dans ces conditions, je n’avais pas d’autre choix que d’utiliser ma technique spéciale. Si je ne le faisais pas, je ne pourrais pas tenir le coup ! J’étais même sûr de perdre si je ne le faisais pas !

Dès que l’occasion se présentera, j’utiliserai mon attaque Dress Break !

Dress Break était l’un de mes coups ultimes. J’utilisais mes pouvoirs démoniaques renforcés pour enlever les vêtements qui habillaient le corps d’une femme.

Heh, je vais faire exploser la tenue de combat d’Irina !

« …Quel visage lubrique. Je me demande à quoi tu penses ? » demanda Irina, dubitative.

Heh. Irina, je vais adorer chaque centimètre de ton corps nu !

« …Faites attention. Issei a le pouvoir de faire exploser les vêtements de toutes les femmes qu’il touche. »

Koneko ? ! Pourquoi parles-tu à mon ennemi de l’atout que j’ai dans ma manche ? !

J’ai jeté un coup d’œil en direction de Koneko, la priant de ne pas en dire plus. Sans se décourager, elle a ajouté : « … Tu es le pire. L’ennemie de toutes les femmes. »

« Ugh ! C’est cruel, Koneko ! »

« Quelle technique de base ! Issei ! Non seulement ton âme a sombré dans le démon, mais ton cœur a également été souillé par le mal ! Cher Dieu, je prie pour que dans votre sagesse divine, vous ne pardonniez jamais ce pervers pécheur ! » Irina joignit les mains en signe de prière, l’expression remplie de tristesse.

« Ne me regardez pas comme ça ! »

« …Tu es dégoûtant. »

Je suis désolé, Koneko. Je suis vraiment désolé d’être un pervers !

« Issei ! Si tu voulais tellement le corps d’une femme, tu aurais dû me le dire… ! Je m’offrirais volontiers à toi ! » déclara ouvertement Asia.

Quel sens de l’abnégation ! Asia avait vraiment le cœur d’une ancienne chrétienne ! C’était tout de même une chose assez audacieuse à dire tout d’un coup.

« Je vois. Tu es donc une créature de désir charnel. Pour moi, c’est une façon de penser très démoniaque », dit Xenovia avec un soupir.

Ses paroles semblaient calmes, mais ses yeux étaient remplis de mépris ! « Je suis désolé, » s’excusa Kiba.

Pourquoi dis-tu cela, Kiba ?! Ne fais pas comme si j’étais la seule créature maléfique ici !

Il créa une autre Epée Démoniaque et la saisit dans sa main libre.

Adoptant une position à deux épées, il fit face à Xenovia.

« Reprends-toi ! Je vais te réduire en cendres ! Et te geler là où tu te trouves ! Marque de feu ! Gel de brume ! »

Des flammes se mirent à tourbillonner autour de la première des Epées Démoniaques de Kiba, tandis que du givre argenté et une masse d’air froid scintillaient autour de la seconde.

Kiba était un Chevalier, et l’attribut principal d’un Chevalier était la vitesse. Il fonça sur Xenovia avec un barrage de coups rapides.

Étonnamment, Xenovia réussit à esquiver les attaques qui venaient de toutes les directions avec un minimum de mouvement.

« L’agilité d’un Chevalier et des épées de feu et de glace ? Pas mal, mais tu ne devrais pas me sous-estimer ! »

Ching !

D’un seul élan de la lame de Xenovia, les deux Epées Démoniaques de Kiba se brisèrent en fines particules de lumière.

« – ! »

Kiba resta sans voix.

Quelle puissance destructrice ! Voilà donc de quoi est capable une Epée Sacrée ?!

« Ma lame est l’incarnation de la destruction. Rien ne peut résister à son contact. »

Xenovia fit alors pivoter son épée et l’enfonça dans le sol.

Groooooaaaaarrrrr !

La terre trembla violemment sous mes pieds et un écho assourdissant se propagea dans le champ.

Je perdis pied et tombai à genoux. Les secousses étaient si fortes que je n’arrivais pas à me relever.

La poussière se répandit autour de moi, et des mottes de terre volèrent en plein dans mon visage. « Bleurgh ! » J’ai craché la terre qui avait réussi à entrer dans ma bouche, puis j’ai levé une main pour protéger mes yeux de la poussière.

– !

Quand j’ai levé les yeux, j’ai eu du mal à en croire mes yeux.

Un cratère ?!

L’Epée Sacrée de Xenovia avait coulé un énorme trou béant dans le sol !

Elle a fait ça en un seul coup ?! Un seul coup de lame ?!

Elle n’avait même pas l’air d’avoir fait un effort particulier pour attaquer ! « C’est la puissance de mon Excalibur. Elle est capable de dévaster toute la populace qui se met en travers de son chemin. Ce n’est pas pour rien qu’on l’appelle Excalibur Destruction. »

Excalibur Destruction !

Cette chose était d’un tout autre niveau ! Même les Epées Démoniaques de Kiba ne pouvaient pas l’affronter de plein fouet sans être brisées !

Kiba regarda les ruines que l’arme de Xenovia avait causées. Son expression était celle d’une frustration amère.

« …Et ce n’est qu’un septième de la véritable Excalibur… Je suppose qu’il va y avoir va y avoir beaucoup de carnage si je dois toutes les anéantir. » L’ombre de la haine brute n’avait pas quitté les yeux de Kiba.

Est-ce qu’il espère vraiment détruire les sept Excalibur ? ! Regardez ce qu’une seul d’entre elles était capable de faire ! Même pour Kiba, une telle quête semblait insurmontable.

Je commençais à en avoir marre de me frotter à tous ces gens bien plus puissants que nous !

« Boost ! »

C’était ma troisième charge.

« Argh ! Xenovia ! Pourquoi n’as-tu pas pu m’avertir avant d’enfoncer le sol comme ça ? J’ai de la terre partout maintenant ! » cracha Irina en brossant la poussière de ses vêtements.

La jeune fille aux cheveux châtains se retourna vers moi, brandissant son épée. « Maintenant, finissons-en ! » Après cette déclaration, elle s’élança dans ma direction !

Irina était rapide ! Elle combla la distance qui nous séparait en un clin d’œil ! Elle n’était peut-être pas aussi rapide que Kiba, mais elle était sans aucun doute plus rapide que moi !

Que dois-je faire ? Devrais-je interrompre le cycle de charge de ma Sacred Gear et passer à l’offensive ? Même si Irina n’avait pas l’intention de me tuer, j’allais rapidement brûler mon endurance si je ne faisais qu’esquiver ses attaques !

Heureusement, j’avais au moins accumulé assez d’énergie pour faire face aux mouvements de mon adversaire. Mais je n’en avais pas encore assez pour la mettre à terre !

Il n’y avait aucune chance qu’Irina me laisse le temps de réactiver ma Sacred Gear si je la mettais en pause.

Mon seul espoir était d’esquiver son Excalibur tout en visant son corps. Quelle que soit la puissance de son arme, Irina n’était encore qu’une humaine normale.

Techniquement, je n’en étais pas certain, mais je devais parier sur le fait que c’était vrai. « Tu es doué ! » s’exclama Irina. « Tu sais esquiver ! Ton maître t’a bien entraîné ! »

 » Tu peux dire ça ! Elle peut être un professeur sévère ! C’est grâce à elle que je peux tenir tête à des adversaires de mon niveau ! »

« Boost! »

« Allons-y, Boosted Gear! »

« Explosion ! »

J’ai arrêté le processus de charge à cet endroit, me préparant à me battre avec la puissance que j’avais accumulée !

Si je ne l’avais pas arrêté, tout ce que j’avais gagné jusqu’à présent pourrait être libéré, et j’aurais à recommencer à zéro.

Boum !

De l’énergie brute se répandit dans ma chair. J’avais doublé ma force quatre fois, et j’étais sûr que c’était suffisant pour affronter Irina.

Le plan était de déverser mon énergie dans l’explosion de ses vêtements. Ah, j’étais vraiment le pire !

Je n’avais pas subi tous ces entraînements exténuants ni affronté Riser Phenex et sa Familia pour perdre maintenant.

J’ai juré de déshabiller Irina ! C’était la seule solution !

Je fonçai droit sur elle, concentrant mon énergie pour faire exploser l’armure.

« Désolé pour ça ! »

« Argh ! Dégueulasse ! »

Irina se tordit pour esquiver mon attaque soudaine, comme si elle fuyait un agresseur. Tch ! Elle est rapide ! Mais je n’allais pas abandonner ! Je me moquais bien de passer pour un pervers, j’avais un appétit vigoureux et robuste !

« Non, tu ne le feras pas ! »

J’étais tellement préoccupé par le fait de la déshabiller que je me suis mis à m’adapter à ses mouvements.

A droite ! Non, à gauche ! Au fond de moi, je pouvais voir où elle s’apprêtait à fuir avant même qu’elle ne s’y déplace !

« On dirait que les mouvements d’Issei deviennent plus rapides et plus flexibles », remarqua Akeno.

« …Donc sa perversion peut augmenter ses statistiques physiques à ce point… », murmura Koneko.

A l’entendre, elles étaient toutes les deux impressionnées par mon pouvoir lubrique.

Désolé d’être un tel salaud ! pensai-je. Maintenant que j’avais décidé de déshabiller cette fille, rien ne pouvait m’arrêter !

Enfin, je rattrapai mon adversaire.

« Hein ?! Comment as-tu fait pour suivre mes mouvements ? » s’écria Irina.

Heh-heh, il ne faut jamais sous-estimer le pouvoir d’un esprit tordu ! Je te tiens, maintenant ! Je vais te déshabiller, Irina Shidou ! Tes seins seront à moi pour les adorer !

Mes doigts frétillaient d’impatience et ma bouche se tordait en un rictus lubrique alors que je m’approchais d’elle avant de l’attaquer de plein fouet !

Et pourtant…

Avant que je ne puisse l’atteindre, elle s’est baissée.

…Qu-Quoi… ?

Incapable d’arrêter mon élan, j’ai continué à la dépasser, traversant la barrière d’Akeno, et tombant sur Asia et Koneko-

Eh oui, je les ai touchées.

Mes doigts ont frôlé leurs épaules. A cet instant…

Rip !

-leurs uniformes se sont envolés. Oui, même leurs sous-vêtements n’ont pas été épargnés. Elles étaient toutes les deux complètement nues.

Ma technique du Dress Break a été un succès.

Les seins encore en maturation d’Asia et les petits seins de Koneko rebondissaient glorieusement devant moi.

Bah ! Du sang a jailli de mon nez.

Je vous remercie ! Non, attendez ! Ce-ce n’est pas ce que je voulais !

« Kyagh ! »

Asia se penche en avant, cachant son corps par gêne. Désolée, Asia, mais tu as des proportions magnifiques ! J’ai hâte de les voir grandir encore !

Quant à Koneko… Elle était sans expression, mais il émanait d’elle une aura meurtrière indéniable. Un poing tremblant s’éleva dans les airs.

Ç-ça ne sent pas bon…

« K-Koneko ! Ne te fais pas de fausses idées ! C’était une erreur ! Enfin, je veux dire, ça a marché, mais quand même ! Pense à cela, il y a une demande pour des petits seins comme les tiens ! N-n’est-ce pas ? ! Non, qu’est-ce que je dis ? ! Tu as été touché seulement parce qu’Irina Shidou a esquivé… ! Je ne visais ni toi ni Asia ! Ma-mais quand même, merci ! Je suppose que je devrais vous remercier pour… »

« …Malade ! »

Slam !

« Gaaaaarrrrrggggghhhhh ! »

Un coup violent m’a frappé aux tripes et une sensation d’apesanteur s’est emparée de mon corps. Soudain, je volais dans les airs !

J’ai heurté le sol de plein fouet, roulant plusieurs fois sur la terre avant de m’arrêter.

…

Gah. El-elle a fait de sérieux dégâts… Ça fait tellement mal que je voulais rester à terre.

Poke.

Irina me donna un léger coup d’index sur la tête.

« Issei, tu respires encore ? Je crois que tu viens de recevoir une punition divine. Peut-être devrais-tu mettre un terme à cette attaque obscène. Tu es d’accord ? »

« …N-non… J’ai mis tous mes talents démoniaques dans le développement de cette technique… Je vais continuer à déshabiller les filles… Tu ne sais pas combien de temps j’ai lutté avec la décision de travailler pour développer cette capacité ou celle qui me permet de voir à travers les vêtements des filles… »

Je me suis levé de force et j’ai fait face à Irina une fois de plus. « Je vais continuer à me battre jusqu’à ce que je sois assez fort pour faire exploser les vêtements des filles rien qu’en les regardant ! »

J’étais en pleine forme ! Je me suis précipitée sur Irina.

« Je n’arrive pas à croire que tu sois capable de te battre aussi durement sur la seule base de la luxure ! »

« Irina Shidou ! Le sexe, c’est le pouvoir ! Le sexe, c’est la justice ! »

« Seigneur, donne-moi la force de résister à ce démon pervers ! Amen ! » Irina ajusta sa position avec son Epée Sacrée, puis chargea dans ma direction.

Je changeai de pied et tentai de repousser ses jambes sous elle alors qu’elle s’élançait vers moi avec un coup de taille.

Réalisant ce que j’essayais de faire, Irina sauta légèrement en l’air.

J’ai enfoncé mes pieds dans le sol, puis je me suis élancé à sa suite en décochant un uppercut intérieur !

Whoosh !

Ce coup, cependant, manqua son menton et passa proprement dans l’air.

Tch ! J’ai raté mon coup !

Les yeux d’Irina se révulsèrent. Elle donna un coup d’épée sur le côté, mais je fis un pas en arrière pour l’éviter, la laissant regarder la scène avec surprise.

« Je suis désolée. Je t’ai peut-être un peu sous-estimé. Tu te déplaces bien, » me complimenta-t-elle avec une expression sévère.

Whoa, attends ! J’ai peut-être une chance ? A peine avais-je pensé cela que mon équilibre s’effondra et que je tombai au sol.

…Qu’est-ce qui se passe… ? Un sentiment de débilitation absolue envahit mon corps.

J’avais toujours été capable de supporter un certain nombre de blessures par le passé, mais là, c’était différent. Cette fois, je n’avais plus aucune force…

…Bon sang… Qu’est-ce qui se passe… ?

J’ai jeté un coup d’œil à mon ventre et j’ai vu un petit panache de fumée s’élever dans l’air ! Elle m’a frappé avec son Epée Sacrée ? ! Quand ?!

Elle a dû m’effleurer lors de ma dernière attaque. Même une égratignure mineure m’aurait presque achevé…

« Voilà ce que peut provoquer un coup d’Epée Sacrée. Même les plus petits coups sapent la force des démons et des anges déchus. Et ce n’était qu’une blessure très superficielle. Si j’avais frappé un peu plus profondément, elle aurait pu être mortelle. »

C’est une blessure très superficielle ? ! C’est tout ce qu’il faut pour me mettre à genoux ? !

« Réinitialisation ! »

Mon Boosted Gear avait épuisé son temps. Même l’énergie chargée que j’avais accumulée en moi s’était évaporée.

J’étais redevenu un Issei normal.

« Si tu avais réussi à obtenir un bonus de plus, tu aurais probablement pu éviter ma dernière attaque. Tu aurais pu être un excellent adversaire, mais tu as essayé d’utiliser ton équipement sacré sans comprendre la différence de puissance. C’est pour cela que vous avez perdu. Une telle erreur peut être fatale sur le champ de bataille. »

…Merde, j’ai juré. Cela ne servait à rien. Je ne pouvais plus bouger… Avais-je perdu ?

Je m’étais humilié devant Rias et Asia. J’étais vraiment pathétique !

« Aughhhhh ! »

Kiba poussa un puissant rugissement alors qu’une nouvelle forme commençait à se former dans sa main, s’étirant jusqu’à atteindre la longueur d’une épée…

« Voyons quelle est la lame la plus destructrice ! Sera-ce ton Epée Sacrée ou mon Epée Démoniaque ? ! »

Une énorme arme à deux mains apparut dans ses mains. Croyez-moi quand je dis que Kiba avait l’air vraiment effrayant.

Quelle était la taille de cette épée ? Elle était plus grande que Kiba. Elle devait mesurer plus de deux mètres de long.

Kiba commença à balancer cette lame avec une force féroce. Mais avant que l’arme ne touche le sol, Xenovia poussa un soupir déçu.

« Dommage. C’était une mauvaise décision. »

Screeeeeeeeeech !

Un violent bruit métallique emplit l’air, et l’arme de Kiba fut projetée dans les airs.

La lame avait été séparée de la poignée.

L’Excalibur de Xenovia avait tranché net l’Epée Démoniaque de Kiba.

« Votre force réside dans votre agilité et dans la grande variété d’armes dont vous disposez. Mais vous n’avez pas la force de manier une lame aussi disgracieuse, et essayer de le faire entrave vos mouvements. Vous voulez une puissance destructrice, mais ce n’est pas ce que vous savez faire. J’espérais que vous seriez capable de vous en rendre compte. »

Slam !

Xenovia abattit la poignée de son Epée Sacrée avec force dans l’abdomen de Kiba.

Le coup n’avait pas l’air d’être très puissant, mais il envoya une onde de choc à travers tout le champ de bataille. Même un coup contondant du pommeau de cette arme avait un énorme potentiel destructeur, à en juger par son aspect.

« Gah ! »

Kiba tomba à genoux, du sang jaillissant de sa bouche.

« Je n’ai même pas eu besoin de vous frapper avec le tranchant de ma lame pour vous mettre hors d’état de nuire. »

Xenovia jeta un dernier regard méprisant à Kiba avant de se retourner pour partir.

« …A-attendez ! »

Kiba tendit la main comme pour la retenir physiquement, mais il était clair pour tout le monde qu’il avait déjà perdu.

Akeno relâcha sa barrière, dissipant l’aura rouge qui entourait le champ de bataille.

Le combat était terminé.

« Mon cher aîné, essayez de garder votre sang-froid la prochaine fois que vous m’affronterez. Rias Gremory, souvenez-vous de ce dont nous avons parlé tout à l’heure. Par ailleurs, vous devriez peut-être mieux former vos serviteurs. Pour l’instant, ils ne semblent être que des talents de base. »

Kiba fixait Xenovia avec de la haine dans les yeux.

Le regard de Xenovia se porta alors sur moi. « Et laissez-moi vous dire quelque chose. Le Dragon Evanescent s’est déjà réveillé. »

-.

Qu-Quoi… ?

« Je suis sûr que vous vous rencontrerez tôt ou tard, mais à ce rythme, vous n’aurez aucune chance. » Sur ce, Xenovia ramassa ses affaires et s’apprêta à partir.

« Ah, attends, Xenovia ! Bon, je crois que c’est tout pour l’instant, Issei. Si tu veux que je que je juge à nouveau tes péchés, fais-le moi savoir ! Amen ! » Irina fit un signe de croix de la main et, avec un clin d’œil, partit à la suite de sa camarade.

La Prez ferme les yeux. Il n’était pas difficile de deviner ce qu’elle pensait. Kiba et moi avions été complètement écrasés.

« Tu vas bien ? »

Asia posa sa main sur mon ventre et soigna mes blessures avec son Sacred Gear. Elle portait l’un des uniformes de rechange conservés dans l’ancien bâtiment de l’école.

C’est vrai, j’ai fait exploser son ancien uniforme…

Cette aura verte jaillit de ses mains, m’enveloppant de sa chaleur et restaurant mon corps.

« Je me suis ridiculisé, Asia », ai-je dit avec un sourire forcé.

Asia secoua la tête. « Tu te battais contre une Epée Sacrée. Je suis contente que tu n’aies pas été blessé plus gravement que ça. J’avais tellement peur qu’elle te tue, tu sais ?

Je l’avais encore fait s’inquiéter pour moi. Tout ce que j’ai fait, c’est de l’inquiéter.

« Désolé pour tes vêtements », me suis-je excusé.

Quoi qu’il en soit, j’étais dans l’erreur.

Asia m’adressa un sourire radieux. « Tu t’es imaginé quelque chose, n’est-ce pas, Issei ? Ce n’est pas grave. Tu peux faire ce que tu veux avec moi. »

Ugh, je sentais mes yeux se remplir de larmes. Asia, je ne savais pas que tu me faisais confiance à ce point !

Pourtant, je n’avais pas vraiment pensé à autre chose qu’à déshabiller les filles, mais son sourire était trop gentil et éblouissant.

 » …Si tu avais chargé ton Sacred Gear au niveau supérieur, tu aurais peut-être gagné…  » dit Koneko en massant mes épaules de toutes ses forces. Elle aussi avait revêtu un uniforme de rechange.

Aïe. Sérieusement, Koneko, ça fait mal !

Malgré sa colère évidente, Koneko ne m’avait jamais rien dit de tel auparavant ! J’étais ému !

« …Tu aurais dû au moins t’en rendre compte. Mais tu n’as pas assez de formation ou d’expérience. Et ton esprit est toujours dans le caniveau. Sale monstre. »

Augh ! Ça a vraiment touché un point sensible. Il est peut-être trop tard maintenant, mais je m’excuse encore une fois d’avoir été un tel pervers !

« Stop ! Yuuto ! » a sonné la voix de Rias à une courte distance.

Je me tournai dans sa direction pour voir Kiba, apparemment impatient de partir, et la Prez qui essayait de le retenir.

Qu’est-ce qui se passe ? Essayait-il d’aller quelque part ?

« Je ne le permettrai pas ! Tu es un chevalier de la Familia Gremory ! Je ne te laisserai pas devenir un vagabond ! Tu restes ici ! »

« …Je n’ai réussi à échapper à l’Eglise que grâce à mes camarades tombés au combat. Il est de mon devoir de voir leur ressentiment et leurs regrets exaucés avec mes Epées Démoniaques… » Sur ces mots, Kiba quitta les lieux.

« Yuuto… Pourquoi… ? »

Je ne pouvais pas supporter de regarder le visage triste de Rias. À ce moment-là, j’ai compris ce que je devais faire.

« Ah. Alors ? Pourquoi as-tu demandé à ce que je vienne ici ? »

Le lendemain, nous n’avions pas cours. J’avais appelé Saji, le pion de la famille de la présidente, pour qu’il me rejoigne devant la gare.

Il avait l’air apathique. La Prez m’avait aidé à entrer en contact avec lui.

« … Bien. Que faites-vous tous les deux ? » demande Koneko. Elle s’est agrippée à ma chemise et refuse de la lâcher.

Je l’avais rencontrée par hasard sur le chemin de la gare pour rencontrer Saji. Lorsque j’avais réalisé que c’était elle, j’avais tenté de m’échapper, mais elle m’avait rattrapé sans la moindre difficulté.

J’étais tout de même plus faible physiquement qu’une fille aussi menue. Je suppose qu’il n’y avait rien à faire.

Le fait que j’aie tenté de la fuir a dû éveiller ses soupçons, car elle a refusé de me perdre de vue par la suite. Elle m’en voulait sans doute encore d’avoir détruit ses vêtements l’autre jour.

Quant à savoir pourquoi j’avais voulu rencontrer Saji ici…

Je toussai pour m’éclaircir la gorge avant d’aller droit au but. « Je veux qu’Irina Shidou et Xenovia me donnent la permission de détruire l’Epée Sacrée Excalibur. »

Les yeux de Saji et de Koneko s’écarquillèrent de surprise à cette déclaration.