6293-chapitre-7
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Le matin, je suis arrivée dans un certain pays. Je l’avais trouvé par hasard en survolant les plaines sur mon balai, je n’avais donc aucune idée du genre d’endroit que c’était.
Dans les villages trop petits pour avoir un portail, l’inspection d’immigration n’est pas nécessaire, mais dès que vous entrez dans un pays qui a un certain territoire, les gardes du portail ont toujours des questions à vous poser. Cela dit, à moins qu’il ne se passe quelque chose d’inhabituel, ils posent toujours les mêmes questions.
« Nom ? »
« Elaina. »
« Pays d’origine ? »
« Le paisible pays de Robetta. »
« Raison de la venue ? »
« Tourisme. »
« Durée du séjour ? »
« Probablement trois jours. »
En général, les questions s’arrêtent là, vous payez le droit d’entrée s’il y en a un, et le garde doit dire « Bienvenue, et prenez soin de vous » en se retirant pour vous laisser entrer…
« Pour le petit-déjeuner, prenez-vous du pain ou du riz ? »
…Mais les questions ont continué. Et avec une question très étrange.
« …Pardon ? » Je fronçai les sourcils et le questionnai à mon tour.
Sans même un tressaillement, le garde se répéta.
« Au petit déjeuner, vous mangez du pain ? Ou bien mangez-vous du riz ? Cette information est requise pour rentrer, alors répondez honnêtement. »
Il doit y avoir une sorte de conflit sur la scène culinaire. Eh bien, il dit que c’est une information obligatoire, alors je devrais répondre honnêtement. Même si je pense que la question n’a pas sa place dans une procédure officielle.
« Je n’ai pas de préférence. Je suis une voyageuse, alors j’ai l’intention de m’adapter aux goûts des endroits que je visite. »
Je ne peux pas dire « je ne mange que du pain ! » dans un pays où l’on mange toujours du riz. Et l’inverse est aussi vrai, bien sûr. Je garderai une position neutre.
« Hmm… Comme c’est inhabituel », dit le garde en se caressant la barbe avant de poursuivre. « Je vois. Dans ce cas, je vous mets les deux. » Puis il recula et dit : « Prenez soin de vous, madame la sorcière. »
Après avoir salué le garde, j’ai franchi la porte.
[ … ]
J’ai immédiatement compris la raison derrière cette étrange question.
Il semblerait que deux cultures différentes se rencontrent ici.
Lorsque j’ai franchi le portail, j’ai vu un grand canal devant moi. Avec le canal comme ligne de démarcation, les maisons de droite étaient toutes construites dans le style oriental, tandis que les maisons de gauche étaient toutes construites dans le style occidental.
Juste devant le portail, il y avait deux chemins. Le panneau de droite indiquait « VILLE DE L’EST : MANGEURS DE RIZ PAR ICI ! », tandis que l’autre indiquait « VILLE DE L’OUEST : MANGEURS DE PAIN PAR ICI ! ».
On dirait que le pays est divisé en deux factions : le riz et le pain.
« …Hmm. » J’étais coincé. Je me moquais bien que ce soit l’un ou l’autre.
Mais en y réfléchissant, c’est peut-être la première fois que je me promène dans une ville de style oriental. Je voyage toujours dans des villes occidentales. Bon, c’est décidé.
J’ai bifurqué à droite.
La rue était bordée de pierres carrées bien placées, et les maisons en bois élégant formaient des rangées bien ordonnées. Je pouvais voir le palais royal devant moi et j’ai supposé qu’il était placé au centre de la séparation, comme le canal.
À peu près à mi-chemin de la route menant au palais, il y avait un pont. La structure flambant neuve était quelque peu en contradiction avec le paysage historique de la ville. Je pouvais voir un petit bateau passer au milieu du cercle formé par le pont et son reflet sur l’eau.
« …… ? »
J’ai hoché la tête, confuse, en voyant les étranges figures qui se trouvaient sur le bateau.
Un homme assis sur la rambarde prenait son petit déjeuner. Il était vêtu d’habits orientaux, il était donc évident qu’il résidait dans la ville de l’Est. Mais j’ai eu beau vérifier, il tenait bel et bien un morceau de pain. Un riziculteur mange du pain.
À côté de l’homme, une femme se remplissait les joues d’une délicieuse boulette de riz. Elle semblait appartenir à la faction du riz, mais elle portait une robe de style occidental.
J’étais intriguée. C’était une scène très étrange.
« Hum, excusez-moi ? » Je les ai interpellés tous les deux.
Après avoir échangé un regard avec la femme, l’homme m’a répondu. « Oui, qu’est-ce qu’il y a ? »
Vous avez du pain dans la main, mais vous portez des vêtements orientaux.
C’est bizarre.
J’ai posé une question simple et claire. « De quel genre de pays s’agit-il en fait ? »
« Quel genre de pays ? Hmm. » L’homme croisa les bras, et laissa la réponse à la femme à côté de lui. « Comment est-ce que tu répondrais à cette question ? »
« Un super pays. »
« Oui ! C‘est un super pays. Mlle la Voyageuse, vous êtes ici dans un super pays. »
Ce n’est pas ce que je voulais demander. Je voulais plutôt dire, eh bien…
« Le paysage urbain est génial, mais tu es encore meilleur. » « Nooon, c’est toi. »
« Oh-ho-ho. »
« Ah-ha-ha. »
……
On dirait que je ne suis qu’une troisième roue du carrosse ici. Je devrais probablement partir maintenant.
De plus, j’ai l’impression que demander à ces deux-là ne va pas m’apporter les informations que je veux, alors ce n’est pas comme si j’écourtais notre conversation, si ? Non, je le pense vraiment.
En tout cas, je les ai remerciés et je suis parti.
J’ai arpenté les quartiers est et ouest de la ville aussi longtemps que le temps le permettait dans l’espoir de trouver des informations.
Cependant, plus je marchais, plus la situation devenait étrange. Je n’avais pas pu m’en rendre compte parce qu’il y avait peu de monde le matin, mais l’après-midi, alors que les rues étaient pleines, il y avait tellement de gens qui traversaient le pont que c’était comme s’il n’y avait pas de division claire du tout.
Ce qui est encore plus étrange, c’est qu’en dépit de leurs propres panneaux indiquant « NOUS NE POUVONS PAS VENDRE AUX MEMBRES DE LA FACTION DU RIZ », les vendeurs de pain remettaient ouvertement leur marchandise à des personnes portant des vêtements orientaux.
Il n’y avait pas que les échoppes ; chaque magasin de la ville semblait avoir mis en place un règlement, du magasin de produits secs au marchand de fruits et légumes, en passant par tous les autres. Tous affichaient des panneaux interdisant de servir les clients qui venaient de l’autre côté de la ville. Pourtant, tout le monde les ignorait. Ces panneaux n’avaient aucune raison d’être.
En revenant de la ville de l’Ouest à la ville de l’Est, j’ai ouvert le rideau d’un magasin de boulettes.
« Bienvenue. Que voulez-vous ? »
Je me suis assise sur une chaise et une jeune femme vêtue de vêtements orientaux s’est penchée devant moi. J’ai pointé du doigt le panneau à l’extérieur qui disait « NOUS NE POUVONS PAS VENDRE AUX MEMBRES DE LA FACTION DU PAIN » et j’ai dit : « Je suis une mangeuse de pain. »
« C’est une blague ? » La serveuse s’est poliment couvert la bouche d’une main et a gloussé.
« Une blague ? »
Elle m’a souri et m’a dit : « Personne ne fait attention à ces décorations ! »
Évidemment. Je peux le constater rien qu’en observant l’état de la ville. Mais alors, à quoi servent les panneaux ?
« Votre commande ? »
« Oh, je prendrai trois boulettes de riz glacé au soja, s’il vous plaît. » « J’arrive tout de suite. »
[ … ]
Toujours mal à l’aise, j’ai cherché une auberge à l’ouest de la ville.
Il y a aussi des logements du côté est, mais je ne peux pas rester là-bas. Je ne peux pas dormir si je ne suis pas dans un bon lit. Ou peut-être ai-je plus de mal à m’adapter aux chambres de style oriental. Je n’aime pas trop marcher pieds nus sur des nattes de paille.
J’ai fait le tour de la ville encore et encore, puis je suis entré dans l’auberge semblant etre la moins chère. Il y avait un panneau devant qui disait : « NOUS REFUSONS LE PATRONAGE DES MEMBRES DE LA FACTION DU RIZ. »
Enfin, passons.
« B’soir. » Lorsque je suis entré, l’aubergiste à l’air indifférent reposait son menton dans ses mains au comptoir.
« Une nuit, s’il vous plaît, » dis-je en sortant une pièce d’argent.
« Merci. Allez-y, remplissez le formulaire. »
« Bien sûr. »
J’étais déjà habitué à ces formulaires. J’ai fini de le remplir en quelques coups de crayon rapides. En remettant le formulaire rempli à l’aubergiste, je lui ai demandé : « Si cela ne vous dérange pas, pourriez-vous me parler un peu de cet endroit ? »
« …J’vous ai jamais vu dans le coin, m’dame. Z’êtes une voyageuse ? »
« Oui. Et ce pays est si étrange que j’ai du mal à m’y retrouver. »
L’aubergiste resta silencieux un moment, puis dit : » vous v’lez savoir quoi ? »
Oh, il a compris. Comme on peut s’y attendre de la part d’une personne qui fait régulièrement affaire avec des voyageurs.
« Très bien, dites-moi pourquoi la ville de l’Ouest et la ville de l’Est sont si différentes l’une de l’autre. »
L’aubergiste me donna enfin l’information dont j’avais besoin.
« Autrefois, cette terre était constituée de deux pays voisins qui chevauchaient le canal. Le pays de l’est avait hérité d’une culture orientale, et le pays de l’ouest d’une culture occidentale. Chaque pays avait son propre roi. Les deux rois s’entendaient bien, et les relations entre les deux pays étaient excellentes-en fait, ce n’était pas si différent de ce que nous connaissons aujourd’hui. »
« Mm-hmm. » assez simple.
« Un jour, les deux rois ont eu une discussion. Ils ont dit : Pourquoi ne pas faire des deux pays un seul ? Personne ne se plaignit de cette décision, car l’Ouest et l’Est voulaient tous deux la même chose. En fait, on avait l’impression que cette décision était attendue depuis longtemps. »
« C’est à ce moment-là que les ponts entre les deux villes ont été construits ? »
L’aubergiste acquiesça. « Oui. Les rois les ont construits pour commémorer la fusion. »
« Je vois. » C’est sûrement pour ça qu’ils sont si neufs et incongrus.
« Quelque temps après, les deux rois eurent chacun un enfant. Le roi du côté occidental eut une fille, et le roi du côté oriental un fils. Les enfants s’entendirent comme leurs pères et finirent par se marier. Ils ont construit un palais au bord du canal—en plein milieu du pays unifié—et ont commencé à y vivre. Aujourd’hui, tous deux sont devenus un symbole de notre pays. C’est à peu près tout ce que je sais », dit l’aubergiste en posant la clé de ma chambre sur le comptoir.
Je l’ai prise et j’ai dit : « Merci beaucoup. Au fait, monsieur, puis-je vous demander encore une chose ? »
« Qu’est-ce que c’est ? »
Je lui ai parlé de la question étrange qui m’avait été posée à l’entrée du pays, des panneaux bizarres à la porte et devant les magasins, et du couple que j’avais rencontré sur le pont. « Au début, je pensais que le pays était divisé à l’intérieur, mais en regardant autour de moi, il semble que les gens ne fassent pas du tout attention aux panneaux. Ils traversent les ponts et se mélangent très bien. Alors à quoi bon avoir des panneaux ? »
L’aubergiste m’écouta en silence et hocha la tête lorsque j’eus terminé. « Mm. Ces panneaux préparent le grand match. »
Il l’a dit avec tant d’aplomb que je me suis demandé si je n’avais pas mal entendu. « Le grand match ? Qu’est-ce que ça veut dire ? »
« J’ai entendu dire qu’ils voulaient unifier le pays sous une culture orientale ou occidentale. C’est pour ça que les gardiens posent des questions bizarres, et c’est pour ça qu’il y a des panneaux. »
Peut-être qu’après la fusion de ce pays sous les bons auspices des rois de la génération précédente, il y a un mouvement pour le diviser à nouveau.
Mais pourquoi ?
« Ces deux-là ne connaissent pas le sens du mot compromis« , dit l’aubergiste en riant.
Il m’a d’ailleurs facturé des « frais d’information » après coup.
[ … ]
Après avoir passé plusieurs jours sur place, j’ai commencé à me préparer à repartir. Ce mélange de cultures occidentales et orientales était bien sûr tout à fait fascinant, mais si je peux me permettre, c’est la seule chose qu’il avait à offrir.
J’avais le sentiment d’en avoir assez vu.
En fin de compte, je partais sans avoir compris une partie essentielle de l’endroit, mais bon… hein ? Je ne m’y intéressais pas assez pour creuser à la recherche de réponses. J’écouterais cependant si quelqu’un voulait bien m’expliquer la raison de ces panneaux.
Eh bien, ce n’est pas grave. Essayant de me convaincre que je n’en avais rien à faire, j’ai franchi la porte— »Ah, attendez une minute, s’il vous plaît, Mlle la Sorcière »—et j’ai été arrêtée. Le garde tenait sa lance devant lui, me bloquant le passage.
« …Hum, qu’est-ce qu’il y a ? » Je suis sûre que j’avais l’air très confuse.
« Si vous le pouvez, pourriez-vous nous accorder un peu plus de votre temps ? »
« … ? Pourquoi ferais-je cela ? » Selon le temps, la situation et la raison, je n’étais pas opposé à l’idée d’écouter ce qu’il avait à dire. Si c’est quelque chose de stupide, je vais dire non et partir, cependant.
« Vous avez été convoqué par le seigneur et sa femme. »
« ……Huh ? »
Eh bien, il semblerait que la raison ne soit pas bête du tout.
Nous avons poursuivi notre route le long du canal, où l’on m’a montré le château qui veille sur les deux cultures. Ils m’ont fait visiter l’intérieur du donjon, un mélange des styles oriental et occidental, et nous sommes finalement arrivés dans une énorme salle de réception.
On aurait dit qu’une pièce de style occidental et une pièce de style oriental avaient été coupées en deux et qu’une moitié de chaque pièce avait été collée ensemble.
Cela ne va pas du tout ensemble…
J’ai entendu quelqu’un fermer la porte derrière moi lorsque je suis entré dans la salle, et j’ai pu voir deux trônes un peu plus loin. L’homme et la femme qui y étaient assis semblaient être en pleine dispute. Ils ne semblaient pas du tout me remarquer.
« Je te le dis, le match devrait être une partie de shogi ! Il n’y a pas d’autre solution ! »
« C’est parce que tu es meilleur au shogi ! Combien de fois devrais-je te dire que nous devrions jouer aux échecs ? »
« Et combien de fois vais-je devoir te dire que tu es meilleur aux échecs ! »
« Grrr… »
« Rrrr… »
L’atmosphère volatile semblait sur le point d’éclater en violence d’une minute à l’autre, tandis que les deux s’échangeaient des regards depuis leurs trônes. Je me suis raclé la gorge pour leur faire savoir que j’étais là. Ce n’était pas la chose la plus polie à faire en présence de la royauté, mais ce fut efficace pour qu’ils me remarquent.
« Hein ? Vous devez être… »
« La voyageuse, n’est-ce pas ? he bien, he bien… »
Je m’incline. « On m’a dit que Vos Altesses avaient affaire à moi, alors je suis venu dès qu’on m’a appelé. En quoi puis-je vous être utile ? »
« Mm. La vérité est que— »
Le roi ouvrit la bouche pour parler, mais la reine lui coupa la parole. « Je vais le dire à la sorcière, tu peux donc t’arrêter là. »
« Qu’est-ce que—? J’expliquerai… »
« Non, je vais le faire. »
Quelqu’un va-t-il se dépêcher de me dire ce qui se passe ? Je me fiche de savoir qui c’est… Allo… ?
Finalement, après avoir débattu en rond, le roi a pris les devants et m’a tout raconté.
« Le fait est que : Ce pays est au bord de la guerre. Comme vous pouvez le constater, cette femme et moi ne nous entendons pas. Nous avons convenu de régler les choses par un concours, mais nous n’arrivons pas à nous décider sur la nature de ce concours. J’ai entendu dire que vous êtiez neutre, non associée à l’une ou l’autre des factions, alors nous voulons que vous décidiez de la marche à suivre. »
« …Vous ne pouvez pas décider du concours ? » Non, avant ça …
« Tout d’abord, pourriez-vous commencer par me dire pourquoi vous voulez organiser ce concours ? »
Le roi éleva la voix : « Parce qu’elle a insulté les gens du côté ouest ! Elle a dit « Les gens qui ne mangent pas de riz au petit déjeuner ne sont pas humains » ! »
Sans attendre, la reine l’interrompt avec une objection : « Non, c’est parce que tu as dit « Les gens qui ne mangent pas de pain au petit déjeuner valent moins que des chiens ! »
« D’accord, ça suffit. Restez tous les deux silencieux un moment, s’il vous plaît. »
« …… »
« …… »
Cela devenait exaspérant, alors je les ai fait taire et j’ai pris le contrôle de la situation moi-même. J’ai repris la conversation avec le roi. « Votre Altesse, lorsque je suis entré dans ce pays, la première chose que j’ai vue a été un étrange panneau. C’était un panneau qui laissait perplexe, destiné à diviser la faction du riz et la faction du pain, mais dites-moi, à quoi cela sert-il exactement ? »
« Il est plus facile de voir quel côté a le plus de monde. »
« Nous les avons mis en place pour savoir lequel des deux était le plus influent. »
Pourquoi la reine répond-elle aussi… ? Enfin, peu importe. La rappeler à l’ordre serait trop pénible.
« Et quel a été le résultat ? » demandai-je.
Le roi a répondu : « Il y a plus de gens du côté occidental. »
« Il y a plus de personnes influentes du côté oriental », a ajouté la reine.
« C’est pourquoi j’ai dit que nous devrions décider en fonction du plus grand nombre de personnes. »
« Non. Nous devrions désigner un vainqueur en fonction de sa puissance financière. C’est évident. »
« Vous ne comprenez rien, et vous n’avez jamais rien compris. »
« Je pourrais dire la même chose de vous. »
« …… »
« …… »
Alors qu’ils se dévisageaient à nouveau, je me suis soudain souvenu de quelque chose. De quoi avaient-ils parlé lorsque j’étais entré dans la salle de réception ? C’étaient les échecs et le shogi, n’est-ce pas ?
Si le débat porte sur la question de savoir s’il faut décider par la règle de la majorité ou par l’effet financier, pourquoi parlaient-ils de jeux de société ?
Sans même attendre ma réponse, ils reprirent obstinément leur dispute. « Nous ne pouvons donc pas décider après tout. Dans ce cas, je veux choisir la méthode pour déterminer la méthode pour déterminer la méthode pour déterminer la méthode pour déterminer la méthode pour déterminer la méthode pour organiser le match avec un jeu d’échecs. »
« Non. De Shogi. »
« …… »
« Tu ne comprends pas. Si on joue au shogi, tu es meilleur ! »
« Tu ne comprends pas, tu gagnes toujours aux échecs ! »
« …… »
J’avais l’impression d’avoir eu un aperçu de la scène derrière le rideau. Juste pour être sûre, j’ai demandé au roi et à la reine : « Au fait, quand cette querelle a-t-elle commencé ? »
Ils se sont tournés vers moi et ont répondu simultanément : « Il y a deux ans. »
« Ah, je vois. Dans ce cas, je pense que vous devriez laisser tomber, car vous n’arriverez jamais à résoudre ce problème », ai-je dit avant de quitter le palais. Les deux continuèrent à crier sans essayer de m’arrêter.
[ … ]
Je comprenais maintenant pourquoi les habitants de chaque coté ignoraient totalement les panneaux. Cela faisait deux ans que le roi et la reine avaient déclaré qu’ils allaient organiser un concours et s’unifier sous une culture ou une autre. Le temps s’était écoulé sans que rien ne se passe, et aucun des citoyens ne se souciait probablement d’un tas de panneaux érigés pour le plaisir d’une querelle.
Les panneaux n’étaient déjà plus que des décorations.
D’un autre point de vue, c’était le signe que l’autorité de la couronne n’avait plus de sens. À l’heure actuelle, personne dans tout le pays ne prêtait attention à ce que disaient la royauté.
« Ah, Madame la sorcière. Avez-vous aimé notre pays ? »
Le garde est sorti pour me saluer alors que je revenais du palais. Je suis passée à côté de lui et ne me suis retournée qu’après avoir posé le pied dans le monde extérieur.
En regardant la curieuse collision des cultures, j’ai dit : « C’est un endroit agréable et paisible. »
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Même si je ne peux pas me prononcer sur son avenir.
Peut-être que le roi et la reine se rendraient compte qu’ils ont perdu leur temps et qu’ils se consacreraient à nouveau au pouvoir. Peut-être qu’ils continueraient à faire traîner les choses en longueur et que l’endroit deviendrait de plus en plus étrange. Ou peut-être que tout resterait en l’état.
Quoi qu’il arrive, cela ne me concernait pas. « C’est vrai, c’est un bel endroit, n’est-ce pas ? »
Le garde-barrière hocha la tête avec satisfaction.